Qu'est-ce que je venais de faire ? Oh, et puis maintenant que l'on y était... Je l'attirai dans mes bras et je l'enlaçai en lui avouant :
— Je ne veux pas te laisser... Je veux te garder près de moi...
— Je souhaite la même chose...
— Erza... écoute, commençai-je.
Elle releva la tête, me montrant une grande attention. Je lui avouai :
— Quand tu es près de moi, je ne suis pas normal... Je deviens maladroit, je rougis, bégaie... J'ai chaud, les mains moites, je me sens intimidé... Tu m'impressionnes... Et puis, tu me plais tellement... Tout m'attire chez toi... À chaque fois que je te vois, j'ai envie de te garder contre moi pour que tu ne sois rien qu'à moi... J'ai envie... non, besoin, de t'avoir dans mes bras... J'ai besoin de te savoir près de moi... Je ne peux pas l'expliquer. Et puis, j'ai envie de t'embrasser tout le temps... Tes lèvres ont un je-ne-sais-quoi qui m'attire... Je te désire tant, Erza...
Me rendant compte de mes paroles, je tournai la tête ailleurs, les joues en feu. Alors, je sentis sa main douce me caresser le visage, me faisant trembler...
— Jellal...
Je reportai mon attention sur elle, et elle rougissait autant que moi... Ses yeux brillaient, elle me semblait sur le point d'éclater en larmes. Ma main se glissa délicatement sur sa joue chaude, et je m'empressai de lui demandai :
— Ça va ? On dirait que...
— Évidemment que oui, sourit-elle radieusement.
Une petite larme perla du coin de son œil gauche ; je l'essuyai rapidement en lui murmurant :
— Ne pleure pas...
— Mais je suis heureuse ! s'exclama-t-elle d'une voix sanglotée en souriant.
— Erza... S'il te plaît, calme-toi ; même de joie, je ne veux pas voir une seule larme sur tes joues...
— Désolée, me murmura-t-elle en séchant ses yeux, baissant légèrement sa tête en même temps.
— Nan, c'est pas grave, répliquai-je en posant mes mains sur ses joues, relevant son visage.
Je remarquai alors que j'avais penché mon visage vers le sien... Nous étions proches ; vraiment proches... De légers reflets de la lune apparaissaient sur ses lèvres ; je n'eus qu'une envie : l'embrasser. Pouvais-je vraiment ? Oui.
Je relevai un peu plus son visage et me rapprochai doucement... Je la voyais faire de même, quand soudain, je me stoppai : des souvenirs m'avaient rattrapé. Erza qui pleurait. Erza qui semblait déçue. Erza qui était sur le point de mourir, par ma faute. Erza que je voulais sacrifier. Erza que j'ai repoussé. Erza que j'ai faillit tuer. Je ne pouvais pas... Je ne pouvais pas...
Je baissai les yeux, les envoyant regarder ailleurs... Je croisai la lune ; d'autres souvenirs me revinrent : ses sourires, sa tendresse, sa douceur... Sa phrase douce "Va de l'avant" qui m'avait tant aidé... "Va de l'avant"... Oui...
Je redressai son visage vers le mien et je clos mes yeux en m'avançant vers celui-ci. Je sentis ses bras m'entourer agréablement le cou, m'attirant vers elle doucement. Alors que je percevais un souffle tiède effleurer ma bouche, je sentis ses lèvres se coller aux miennes. Elles étaient douces, brûlantes, bombées... Je me mis à les bécoter en l'entourant dans mes bras, voulant la retenir contre moi.
Elle aussi commençait à me glisser de tendres baisers en caressant ma joue, me donnant les frissons les plus agréables qui soient. L'autre se cramponnait à mon crâne, tirant mes cheveux, mais je m'en foutais : il n'y avait qu'elle qui comptait maintenant. Je sentis quelque chose de chaud et humide caresser mes lèvres ; la mienne se dégagea rapidement et je me mis à la laper doucement, touchant ses lèvres de temps à autres. Je tournai ma tête sur le côté, laissant ma langue s'engouffrer dans sa bouche ; Erza frissonna, s'agrippant un peu plus à ma tête et renforçant ses lapements.
Je l'entendais soupirer et murmurer, caressant mon épaule fortement en même temps. Ma main se posa sur le bas de son dos, hésitant à descendre plus bas... Pourtant, quand sa canine me mordit doucement la lèvre, je me mis à caresser ses fesses bombées tendrement. Je ne me pensais pas comme ça... Je remontai ma main sur son dos, la faisant sursauter contre mes lèvres.
Après quelques longs baisers langoureux, nous nous écartâmes doucement... Nos lèvres étaient humides ; je sentais un goût de fraise dans ma bouche, me faisant sourire. Je pris son visage entre mes mains, le relevai et je réussis à lui avouer sans bégayer, mais en rougissant :
— Je t'aime Erza... Je t'aime tellement, tu sais... Je suis désolé d'avoir pris tant de temps à te le dire...
— Je t'aime aussi Jellal... me murmura-t-elle en posant ses mains sur les miennes, avec des yeux brillants. Ce n'est pas grave, désormais, c'est dit !
— Oui...
Je posai doucement mes lèvres sur les siennes, quand elle s'écarta brusquement, venant d'éclater en sanglots.
— Erza ? la questionnai-je directement en la prenant dans mes bras. Ça ne va pas ? Erza ?
— Je suis désolée, me susurra-t-elle en me serrant fortement contre elle, frottant sa tête contre mon torse. Je ne peux plus me retenir : je suis trop heureuse !
J'en fus rassuré ; je lui caressai doucement le dos et la tête, puis, je relevai son visage et embrassai ses lèvres salées une troisième fois avant de sécher son visage avec mes mains. Je lui murmurai :
— Allez, souris, arrête de pleurer...
Elle acquiesça, me faisant un sourire des plus heureux... Elle reposa sa tête sur mon thorax, fermant ses yeux d'apaisement... Elle me déclara alors :
— Je veux encore moins te laisser...
— Tu es fatiguée, princesse... Si tu veux, demain, on se revoit ! Je resterai à Magnolia, je repartirai après-demain ! Ça te va ? lui proposai-je.
— C'est vrai ? me demanda-t-elle en souriant tendrement.
— Évidemment que oui. Alors, demain ? Je t'attendrai sur la plage à... disons, vingt heures.
— Pourquoi pas avant ? me questionna-t-elle.
— C'est trop risqué, lui confiai-je.
— Alors demain, vingt heures, sur la plage !
Nous nous sourîmes ; elle m'embrassa alors brusquement, puis elle me murmura :
— Bon, alors, je veux bien y aller si demain soir je te revois !
— Dors bien ma princesse, lui souris-je en caressant son magnifique visage.
— Bonne nuit mon prince, me murmura-t-elle avec des yeux les plus tendres. Sois prudent en chemin.
— Promis. Et toi repose-toi bien, surtout...
— Promis.
Entendus, nous nous embrassâmes une ultime fois, nous nous enlaçâmes encore, ayant du mal à nous séparer, puis, nous réussîmes à nous éloigner... Je la regardai entrer, fixant sa chevelure écarlate voleter au fil de ses pas. Alors que je m'apprêtais à partir, une fenêtre s'ouvrit. C'était bien elle. Elle me salua de la main ; je pouvais voir son regard me renvoyer une forte tendresse ! Je la saluai aussi en reculant, n'arrivant même pas à me retourner pour marcher droit tant elle captait mon attention.
Quand je ne la voyais plus, je filai dans la forêt... Après quelques recherches, je les retrouvai autour d'un feu. Meldy se retourna vers moi :
— Alors ?
— Super !
Je m'assis à leurs côtés, souriant gaiement. Cobra remarqua :
— C'est rare de te voir aussi heureux...
— Je ne peux qu'être heureux, désormais.
— C'est l'amour qui lui sourit... chantonna Hoteye.
— Juste ! m'exclamai-je.
— Oh ! Raconte-moi tout ! me hurla Meldy en me prenant les bras.
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Insomnie d'Amour [Jerza] | TERMINÉE |
FanficQuand on est victime d'une insomnie, on peut soit rester éveillé jusqu'à l'aube, soit tenter de se rendormir. Mais Jellal eut une autre idée en tête : écrire ce qu'il ressentait pour celle dont il était secrètement amoureux. Du côté d'Erza, celle...