Je me sentais horriblement mal à l'aise... J'étais devant le restaurant, à l'attendre... Pourquoi avais-je accepté ? Ah oui, parce que je ne voulais pas qu'Erza soit blessée... Je baissai la tête, me demandant ce qu'il fallait que je fasse... Devais-je la prendre dans mes bras pour l'embrasser ? Ou bien, ne rien faire ? Je savais que je n'oserai jamais faire la première proposition...
J'entendis des bruits de talon claquer les pavés des rues. Je relevai la tête, et je vis sa chevelure écarlate dressée en un magnifique et élégant chignon ; deux longues mèches encadraient son visage fin que j'avais toujours aimé observer. Elle semblait porter une ample veste noire pour se réchauffer du froid de l'hiver, cachant une robe qui me semblait moulante ; je verrai bien à l'intérieur. Je remarquai qu'elle avait mis des talons bleus ; je suis curieux de voir ses vêtements.
Lorsqu'elle fut devant moi, je la sentais moins assurée qu'habituellement... Le vent souffla ; je sortis de ma torpeur :
— B-Bonjour Erza !
Pour une première phrase, c'était la meilleure : j'avais bégayé ! Je me sentais rouge ; j'essayais de fuir son regard, mais ses prunelles de chocolat retenaient mon attention.
— Bonsoir Jellal...
— Enfin, oui, bonsoir...
Je me sentais idiot... Vraiment idiot... Je regardai à droite, à gauche, indécis, je ne savais plus quoi faire... En croisant la lumière du restaurant, je lui proposai :
— Tu veux que l'on entre ?
Elle acquiesça, secouant donc sa jolie tête vivement. Elle s'avança ; je posai plus ou moins ma main sur son dos, lui ouvrant la porte pour qu'elle entre en première. Je l'entendis me murmurer un presque inaudible "merci".
À l'intérieur, la chaleur nous réchauffa doucement, ou du moins, ne fit qu'augmenter ma chaleur corporelle : je n'avais pas cessé de rougir. Tout était décoré de couleurs dorées ; c'était assez intimidant. Une jeune femme s'avança vers nous en nous demandant :
— Vous êtes les amis de Meldy ?
— Oui, répondis-je.
— Suivez-moi, sourit-elle radieusement en se mettant à marcher vers un escalier.
Nous la suivîmes ; il m'a semblé voir des personnes se retourner vers Erza, surtout des hommes, mais je n'en suis pas sûr... Nous montâmes au premier étage qui me semblait plus petit que le rez-de-chaussée, puis le deuxième qui était vide. Elle nous annonça :
— Personne ne peut monter ici, ni vous entendre ; il y a une barrière magique. On ne peut pas vous voir non plus grâce à cette vitre, ajouta-t-elle en désignant celle-ci, qui était la continuité de la barrière du balcon.
Elle nous emmena jusqu'à la seule et unique table en nous souhaitant :
— Bon appétit à tous les deux ! Voici les cartes ! Nous viendrons prendre votre commande plus tard !
Nous la remerciâmes et posâmes les menus sur la table. Je retirai ma veste doucement, regardant ailleurs, n'osant pas croiser son regard. Lorsque je l'entendis poser sa doudoune sur sa chaise, je relevai la tête et je restai ébahi. Elle était tout simplement magnifique, parfaite ! Elle portait une longue robe bleu marine et moulante, coupée à mi-cuisse, présentant ses fines jambes musclées. Au niveau de son bustier, laissant ses bras nus aux yeux de tous, elle avait un décolleté à fenêtre, montrant le sillon de sa poitrine. Un collier argenté au pendentif bleuté ornait son cou fin, assorti à ses bracelets et boucles d'oreille.
— Q-Qu'est-ce qu'il y a ? bafouilla-t-elle en rougissant, semblant mal à l'aise.
— R-Rien... Je te trouve seulement très jolie... réussis-je à lui affirmer.
Elle parut se calmer ; elle me demanda :
— Vraiment ?
— Oui, je t'assure... T-Tu es magnifique...
— Merci... Les costumes te vont bien, m'avoua-t-elle en rougissant.
— Merci aussi...
Alors qu'elle tirait sa chaise, je la rejoignis et pris sa main chaude et douce pour l'asseoir... J'avais comme reçu un coup d'électricité en sentant sa magnifique peau caresser la mienne... Je rougis en m'écartant brusquement, avant d'avancer sa chaise, plus ou moins galamment. J'étais nul !
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Insomnie d'Amour [Jerza] | TERMINÉE |
FanficQuand on est victime d'une insomnie, on peut soit rester éveillé jusqu'à l'aube, soit tenter de se rendormir. Mais Jellal eut une autre idée en tête : écrire ce qu'il ressentait pour celle dont il était secrètement amoureux. Du côté d'Erza, celle...