L'homme aux dents de fer

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18 février 1985 - Témoignage de Julien *****, nuit du 17 au 18 février, à proximité de Paris.

Il pleuvait énormément et j’avais beaucoup de mal à voir la route. J’allais m’arrêter, avant de voir cette personne sur le bas-côté. Ce qui était bizarre chez cet homme, c’était qu’il marchait sans se soucier de la pluie et du vent. Il avait des cheveux très courts. Il portait une veste en cuir marron, un pantalon jogging noir avec deux lignes blanches sur chaque côté et des baskets noires salies par la boue. Donc rien d’inquiétant à première vue.
J’éprouvais un peu de pitié pour lui. J’ai donc ralenti et je lui ai proposé d’entrer. Il m’a regardé dans les yeux et j’ai eu la peur de ma vie. Il n’avait pas d’iris ! Tout ce qu’on voyait dans ses yeux, c’était deux points noirs au centre du blanc de ses yeux. Je n’avais d'ailleurs pas remarqué à quel point il était grand. Sa veste était ouverte, son chandail était noir. Il m’a souri et j’ai flippé. Ses dents étaient couvertes de taches qui ressemblaient à de la rouille. Il a ensuite donné un coup de poing dans la vitre opposée à la mienne. Aucun sang n’a coulé de sa main ! Pourtant, j’ai bien vu les morceaux de verre rentrer dans sa peau. J’ai accéléré d’un coup sec. Je roulais, je roulais sans m’arrêter.
J’ai roulé pendant une minute entière avant de m’arrêter. Je suis sorti de ma voiture et j’ai regardé derrière moi. Je n’ai pas vu cette chose se diriger vers moi. J’ai appelé la police et je leur ai raconté l’histoire. Ils avaient l’air sceptique, mais je sais ce que j’ai vu. Je ne suis pas fou, je sais ce que j’ai vu.

Extrait d’un journal de Philadelphie, 14 mars 1989.
 
Jennifer *****, résidente dans l'University City, a été déclarée morte ce matin, à moitié dévorée. D'après les témoins, un homme serait entré dans son appartement accompagné d'un animal d'allure agressive. Sa famille a refusé de nous accorder une entrevue. [...]

Notes d’un enquêteur en charge du meurtre de Jennifer *****.

Aucune trace des pattes de l'animal, bien que les traces de pas de l'homme abondent dans tout l'appartement. Les marques présentes sur le corps de la victime sont des marques de dents humaines. Je n’ai aucune explication pour le moment.

Description d’une vidéo filmée avec une caméra de sécurité à Beijing, 29 mars 1989.

Un sans-abri est couché dans une boîte en carton au bord d'une voie fréquentée, de nuit. Il est 3h34 du matin. Le sans-abri se réveille et regarde autour de lui. Il se lève, s’étire et sort une bouteille d’alcool de son sac. Il commence à boire. Un homme s’approche du sans-abri. Le SDF remarque la présence de cet homme et lâche sa bouteille. Il recule. L’homme se jette sur le SDF et lui mord le cou violemment. Le mendiant hurle de douleur et se laisse tomber par terre. L’homme crache le morceau qu’il a dans la bouche et mord la pomme d’Adam du sans-abri. L’homme se relève, s’essuie la bouche, regarde la caméra et sourit. L’homme part. Le mendiant agonise pendant 4 minutes avant de rendre l’âme.

Extrait du journal intime de Lucy *****, entrée datée du 12 mai 1991, Pittsburgh. 

Cher journal,
J’ai l’impression qu’il me suit partout. J’étais dans ma classe et je m’ennuyais. J’ai regardé par la fenêtre et je l’ai vu me sourire avec ses dents toutes rouillées. Je me suis frotté les yeux et il avait disparu. Je rentrais à la maison et j’ai regardé derrière moi. Il me regardait avec son horrible sourire. J’ai accéléré et je me suis retournée une nouvelle fois. Il avait disparu ! Maintenant, je regarde par ma fenêtre et je le vois. J’ai beau fermer les yeux, regarder ailleurs, il est toujours là. J’ai appelé la police.

Le journal de Lucy ***** s’arrête là. La date du 12 mai 1991 correspond à celle du meurtre. Le meurtre a eu lieu dans sa chambre si on en juge par les marques de lutte. Du sang était présent sur son tapis. Le corps n'aurait été emmené dans la salle de bain qu'après le décès, et immergé dans la baignoire. Nombreuses traces de morsures partout sur le corps. Des traces de salive humaine ont été retrouvées sur tout son corps, mais celle-ci n’appartient à personne dans les bases de données de la police.

Histoires Épouvantes [Compilation 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant