Dean qui en était à son troisième verre, constata que sa vue se brouillait rapidement. Il sentit déjà un mal de crâne s'intensifier au fil des musiques incessantes qui sifflaient dans ses oreilles. Cela devint vite insupportable.
La triste vérité c'est qu'il en avait l'habitude. Cette pensée intensifia le bourdonnement dans ses oreilles, accompagnée de toutes ces cogitations constantes.
Il se leva brusquement, posa du liquide sur le comptoir et pivota pour sortir de cet endroit. Il ne faisait même pas attention aux personnes qu'il bousculait, prenait encore moins la peine de s'excuser.
Sortant, la porte claqua derrière lui. Il ferma les yeux, en rejetant légèrement la tête en arrière. Laissant le vent caresser son visage. Il inspira, puis expira. Inspira, puis expira. Il rouvrit les yeux. La rue était vide, rien n'a semblé changé au cours de cette escapade. Tout semblait figé. Sans vie. Comme un tableau...
Quelques arbres bordaient la rue. Leurs branches bougeaient au rythme insupportablement lent du vent, donnant un aspect lugubre à cette nuit particulèrement... Vide. Comme Dean. Mis à part les arbres, rien ne se passait. Rien ne se faisait entendre.
Dean se demanda si c'était juste lui. Ça ne l'aurait même pas étonné. Il entrouvrit les lèvres, et observa la buée qui s'en échappait. Puis disparaissait dans l'air, laissant à nouveau tout figé. Dean expira plusieurs fois, puis remit ses mains dans les poches et commença à avancer.
Un tableau...