Chapitre 17

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"Bonjour mon rayon de soleil, dit Keylian à Lucie en se réveillant le lendemain. Tu as bien dormi ?

-Je...Tu...Nous...C'était une erreur, lâche Lucie dans un soupir. Je t'en veux toujours pour ce qu'il s'est passé avec Claire. Je sais que je ne devrais pas, mais c'est ainsi, tu me connais assez pour ne pas m'en vouloir... Il me faut plus de temps... Vas-t'en.

-Mais, Lucie...

-VAS-T'EN ! Je ne peux pas te regarder sans voir à quel point on a souffert, à quel point j'ai souffert à quel point c'était une erreur de nous engager aussi jeune dans une relation que l'on espérait durable. Tu resteras à jamais mon premier amour, mais c'est presque impossible que nous ayons encore une chance même minime de se remettre ensemble. Pars, s'il te plait.

Et Keylian quitte l'appartement sans faire demi tour...

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3 mois plus tard.

"Keylian, c'est Lucie, je sais que je t'ai dis que nous n'avions plus aucune chances, mais je veux que tu saches que je suis enceinte de toi et que je compte garder cet enfant. Je ne te demande rien, juste de ne pas essayer de me faire changer d'avis, ça ne ferais que compliquer les choses entre nous déjà qu'elles  ne sont pas faciles. Voilà, j'aurais aimé te l'annoncer face à face mais je c'est toujours aussi douloureux de te voir."

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Il est près de minuit. Keylian est couché dans son lit ; il dort profondément. La couette posée sur le côté ne le recouvre pas. Sa respiration est lente et régulière. Soudain, une lumière éclaire le plafond. Elle vient de l'écran du portable posé sur la table de chevet à droite du lit. Il ne réagit pas. Le portable vibre. Il se réveille en sursaut et décroche. Il a la voix pâteuse :

« Allô, demande-t-il.

-Keylian, demande Lucie.

-Oui, ça va ? Tu as l'air paniquée, demande-t-il inquiet.

-Ça y est, c'est le moment. Dépêches toi, hurle-t-elle.

-Quoi ?! Maintenant ?

-Oui, maintenant. Viens vite.

-J'arrive. Le temps d'enfiler quelque chose, dit-il en raccrochant. »

Il court à son armoire, attrape un pantalon, un T-shirt, enfile le tout ainsi qu'une paire de chaussures.

Ses pensées se bousculent alors qu'il monte en voiture : sera-t-il un bon père, comment va Lucie, comment iront-ils après tout ça., la naissance de leur enfant va-t-elle changer quelque chose ? Il passe la quatrième. Il roule trop vite mais ne s'en aperçoit pas. La voiture roule sur l'asphalte mouillée par les averses de la veille. Ses pneus adhèrent malgré la fine couche d'eau. Il rétrograde et finit par s'arrêter en bas d'un immeuble. Il coupe le moteur, descend de voiture et s'engouffre dans le vieux bâtiment. Il monte les escaliers quatre à quatre et entre dans un appartement. La porte donne sur un couloir. A droite, il y a une kitchenette, à gauche, la porte close donne sur une salle à manger et sur un salon. Il entre dans cette salle. Sur le canapé se trouve Lucie. Elle respire difficilement ; elle est en sueur.

« Lucie, dit-il en courant vers elle. Tu vas bien ?

-A ton avis, répond-elle en le fusillant du regard. J'ai l'air d'aller bien ?

-Non, excuses-moi, dit-il en s'approchant pour l'embrasser.

-Les contractions sont très rapprochées, dit-elle en détournant la tête. Une toute les minutes environ.

Broken HeartsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant