Deux vies différentes, un destin commun

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  En l'an 1520, dans le Royaume de France, et plus précisément, dans la charmante ville de Paris . Le palais du Roi était d'une grande beauté, on pouvait y trouver plus d'une centaines de pièces, richement décorées . Des servantes, des courtisans, des nobles faisant parti de la cour; l'agitation ne manquait pas . Dans l'une des nombreuses chambres de cet immense palais, se trouvait un jeune homme, allongé sur son lit . Les bras derrière la tête, le regard fixé sur le plafond, il ne disait rien . Ce jeune homme possédait des cheveux sombres, quelque peu ébouriffés, ainsi qu'une paire d'yeux aussi sombre . Il soupira .
<< Ce château est d'un ennui...lâcha le ténébreux .
_ Je ne comprend pas de quoi est-ce que tu te plains . Tu es un comte, n'est-ce pas ? Tu devrais être heureux . répliqua une petite créature .
  En effet, aux cotés du jeune homme était allongé un créature de couleur noir, ressemblant à un chat, possédant de grands yeux verts perçant .
_ Heureux ? Plagg, tu plaisante ? Sachant que dans peu de temps, j'épouserai la princesse Alyssa . Je serais par la suite, couronné roi et devrais gérer les affaires du royaume . repris le comte .
_ Justement, tu devrais être impatient . Surtout que la princesse est plutôt jolie...
_ Jolie, peut être mais...
  Le jeune homme frissonna .
_ ...elle est effrayante . Dès qu'elle m'aperçois, elle cri de sa voix stridente en me rejoignant . Elle est prétentieuse, ne fait que parler d'elle et critiquer les autres . Je n'ai aucune envie de passer ma vie en sa compagnie ! >> continua-t-il .
  Le silence s'installa à nouveau, et quelques minutes passèrent . Le jeune comte était perdu dans ses pensées .
<< Je m'ennuie tellement, que j'en viens à espérer qu'une de ces horribles créatures vienne attaquer Paris . Ainsi, je pourrais me transformer en Chat Noir et retrouver ma Lady...
_ Oh pitié ! Ne te lance pas sur ce sujet ! Va plutôt me chercher du fromage, je meurs de faim ! se plaignit Plagg .
  Le prince retint un rire .
_ J'aimerais parfois être comme toi, Plagg, un kwami qui flâne la journée entière...
_ Oui, oui, c'est cela...Maintenant, va chercher mon fromage . >> insista-t-il .
  Le ténébreux leva les yeux au ciel et s'en alla satisfaire la demande de son kwami .


****************** 

   Dans les cuisines du palais, qui étaient d'ordinaire agitée, se trouvait deux jeunes filles . L'une des deux faisait de la pâtisserie et l'autre, faisait de la couture, assises sur un tabouret . Toutes deux discutaient de leur rude quotidien au château . Celle qui cousait, possédait des cheveux cour et brun, ainsi que des yeux verts . Celle qui cuisinait, avait de long cheveux blond et de beaux yeux bleus .

<< Sais-tu ce qu'elle à répondu à ce pauvre enfant ? fit la brune .
 La blonde secoua la tête, en signe de négation .
_ " La prochaine fois, présente toi à moi dans une tenue plus respectable et propre . J'accepterai alors peut être ton présent ", par la suite, la princesse à laissée cet enfant, avec les fleurs qu'il avait cueillit pour elle, en pleur . Quel monstre ! s'indigna-t-elle .
Son amie soupira .
_ Elle n'a décidément aucun cœur . dit-elle .
Un silence ce fit entre les deux jeunes filles, ce concentrant sur ce qu'elles avaient à faire . Jusqu'à ce que la brune reprenne :
_ Et toi ? Je ne t'ais pas énormément vue au palais . Comment était-ce, dans le château du comte ?
_ Comme à l'accoutumée, c'est à dire une semaine intensive à préparer du fromage...répondit-elle .
Son amie s'arrêta et la considéra quelques instants .
_ Vraiment ? >>
  La blonde soupira et hocha la tête . La couturière explosa alors de rire . La jeune fille lui demanda ce qu'il y avait de risible, car préparer du fromage pendant toute une semaine était plus lassant et fatiguant que coudre . La brune se calma un peu, puis, la regarda en souriant . La blonde fit de même et commença à faire toute sorte de mimique . Elle disait que la prochaine fois qu'elle rencontrerai le jeune comte, la jeune fille lui demanderai si il ne se nourrissait pas exclusivement de fromage et tant d'autres sottises . Son amie repartit alors dans un fou rire .
Les deux jeunes filles rirent ainsi encore quelques minutes, mais tout cela fut
interrompu . La brune s'était brusquement agenouillée . La blonde se tourna donc en direction de la porte et fit de même, en murmurant un " Monsieur le comte..." .
Le comte était accoudé à l'encadrement de la porte et essayais d'étouffer un rire . Têtes baissées, les deux amies échangèrent un regard interrogateur .
<< Relevez-vous, je vous pris .>> lança-t-il .
Elles s'exécutèrent . Le jeune homme s'approcha donc de la blonde et au passage, pris une pomme dans un bol, qui était posé sur la table . Il la lançait en l'air, puis la rattrapait, tout en demandant à la jeune fille combien de fromages elle avait préparée . Celle-ci lui répondit qu'elle en avait fait plus d'une trentaine . Le comte croqua alors à pleine dents dans sa pomme . " Cela devrais suffire pour au moins un mois ." pensa-t-il,
" Quoique, en une semaine, Plagg aura tout mangé " . Le ténébreux remercia la jeune fille, puis, lui demanda :
<< Au faite, je ne savais pas vous travailliez également au palais . Cela fait combien de temps que vous servez le Roi ?
_ Je travaille au château de votre père depuis quelques années déjà mais cela ne fais qu'un an que je suis ici .
_ Ses parents sont malades et ont donc du mal à gagner leur vie, c'est pour cela que Léonore travaille autant . ajouta son amie .
  La dénommée Léonore jeta un regard remplit de reproche à la brune . Quant au comte, il regardait la blonde, intrigué par ces dernières révélations . Le jeune homme lui proposa de l'aider, d'une quelconque façon . La jeune servante voulu lui répliquer de se mêler de ses affaires, ainsi que de la laisser se débrouillée seule, mais son amie lui mit rapidement la main sur ses lèvres, pour l'empêchée de continuer .
_ Ce qu'a voulu dire mon amie, c'est que vous êtes d'une grande bonté mais, que ce n'est pas nécessaire . fit la brune .
  Le comte se tint à cela . Il demanda une dernière information, et la jeune fille lui répondit, ayant repris son calme . Le comte était sur le point de partir lorsqu'il ajouta :
_ Et rassurez-vous, je ne me nourris pas exclusivement de fromage .>>
  Léonore rougis légèrement . Il lui sourit, mais un cris les fit sortir de leurs songes . La voix stridente de la princesse Alyssa résonnait dans les couloirs du palais .
<< Comte Charles, où êtes-vous ? >>
  Le comte frissonna . Il demanda au jeunes servantes de ne donner aucune information à la princesse sur le fait qu'il était venu aux cuisines, ainsi que l'endroit dans lequel il devait se rendre . Toutes deux acquiescèrent et le ténébreux s'éloigna rapidement . Après son départ, les deux jeunes filles commencèrent à rire . Elles trouvaient amusant le fait que le fiancé de la princesse s'enfuit en sa présence . La princesse Alyssa qui se croyait tant aimée du peuple et ses proches . Bien sûr, tout cela était faux, même son futur époux la fuyait .
La brune taquina également son amie sur le fait que le prince avait l'air de s'intéresser à elle . Léonore soupira .
<< Ophéline, je t'en pris, tu sais que j'ais très peu de considération pour les personnes comme lui . >>
  Malgré cette remarque, Ophéline supposait toujours un quelconque intérêt du comte pour son amie . Léonore, agacée par ces suppositions, répliqua qu'il fallait se remettre au travail : ce qu'elles firent .

**************


  Dans les jardins du palais, qui étaient luxuriants et riches en plantes exotiques, se divertissait de jeunes demoiselles . La plupart de ces jeunes filles faisait la causette . Sachant qu'à cette époque, les femmes étaient considérées comme inférieure aux hommes, aussi bien intelligemment que physiquement, elles ne pouvaient que papoter pendant leur temps libre . Pourtant, dans un coin isolé, assises à une table de jardin, se divertissait deux amies . Entonnement, elles avait l'air de jouer à un jeu se rapprochant des échecs . La plus richement vêtu possédait une longue robe rose pale, aux motifs travaillés, ornés de pierres précieuses, des cheveux châtains; coiffés en un chignon sophistiqué, ainsi que des yeux couleur amandes . Son amie avait des vêtements plus modeste . C'est à dire une robe simple, de couleur grise . Cette jeune fille possédait de long et beaux cheveux noir, détachés, avec une frange à l'avant . Elle avait également des yeux bleus comme les cieux . La ténébreuse avança un pion et son amie souffla :
<< Tu as encore gagnée...>>
  Son amie lui répondit qu'elle fera mieux la prochaine fois et qu'elle s'améliorais de plus en plus . La brune lui sourit . Elle dirigea son regard vers ses semblables, qui riaient bêtement à n'importe quelles sottises . La jeune fille soupira .
<< Elisabeth, tu crois que tout cela changera un jour ? Je veux parler de toutes ces ridicules différences . Les hommes qui disent que ne nous ne valons rien, que nous sommes seulement faite pour enfanter, le fait que ce soit mal vu d'être amie avec sa courtisane, et tant d'autre ! repris-t-elle .
  La ténébreuse réfléchit à tout cela quelques instants .
_ Je dois avouer que je n'en ai aucune idée, princesse Cassandra . Peut être que oui, il garder espoir après tout .>>
  La princesse se contenta de cette réponse et se plongea dans ses pensées . Elle rêvait... elle voulait tant découvrir le monde extérieur ! Malheureusement, son père le lui interdisait formellement . Il disait que c'était trop dangereux . La jeune fille était donc prisonnière de son palais . C'est pour cela que la princesse le détestait . Non seulement il la privait de sa liberté d'apprendre; car il disait que cela ne lui servirait à rien, la Roi la privait également de sa liberté de choix . Simplement parce sa maudite sœur avait choisit d'épouser le comte Charles, son père lui avait également choisi un époux . Elle qui rêvait du grand amour...
Ayant remarqué cet air perdu, sa courtisane et meilleure amie, Elisabeth, lui demanda :
<< Vous songez encore à ce mariage ? >>
  La princesse Cassandra hocha tristement la tête . Son amie la rassura et lui répéta qu'il fallait garder espoir .

******************** 

   La journée s'achevait . Le soleil était sur le point de se coucher . Léonore portait un lourd panier en oseille, remplit de pain rassit . Elle l'emmenait à l'étable pour les donner aux bêtes . Tout était calme, le peuple de Paris commençait à rentré chez lui . Pourtant, des cris effrayés parvinrent aux oreilles de la jeune fille . Ils devenaient de plus en plus proches et fort . La blonde se retourna brusquement car la peur la gagnait peu à peu . Effarées, elle lâcha son panier en oseille . Les rues étaient recouvertes de toiles d'araignée, et ces insectes, habituellement minuscules et inoffensifs, étaient devenu immense et s'en prenaient au peuple . Leur multiples yeux globuleux et rouge sang, leurs pattes velues, leur immense corps sombres . Ces araignées paralysait sur place, tant elles faisaient peur . Ce fut le cas de Léonore . La jeune fille s'était retrouvée face à l'une d'elle et ne savait pas quoi faire . La blonde ne pouvait plus bouger . De nombreux habitants avaient été emprisonnés dans un cocon de toile et allaient bientôt servir de repas . Paris avait été envahit par ces horribles bêtes ! Quel sort allait subir la ville ainsi que Léonore ?

Un saut dans le passé...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant