Je pensais que ça ne m'atteindrait plus, que les médicaments m'aideraient à faire face à cela, mais il s'est avéré que le contraire soit arrivé. Il a suffit de deux mots, puis d'une phrase pour me faire perdre les pédales, j'ai carrément lâché le guidon et je me suis ramassée par terre. Ça fait mal. Une blessure rouverte..
Il a suffit à deux mots, puis une phrase pour bouleverser mon coeur, suspendre ses battements. Ça a suffit à insuffler la panique en moi, une si grande peur que ça en devenait irrespirable comme si un étau me barrait la poitrine.
Mais j'étais en cours, je pouvais pas me laisser aller devant eux, pas une fois de plus. Alors je suis sortie de la classe, j'ai laissé les larmes brouiller ma vue et j'ai laissé échapper des cris étouffés. Puis je me suis arrêtée, j'ai effacé les larmes qui brouillaient ma vue, j'ai essayé de me redonner une contenance mais c'était impossible.. Je revoyais ces affreuses images que j'ai gardé de toi, je revoyais et j'avais comme la sensation de ressentir tes mains glisser sur ma peau. J'ai repensé à toutes ces fois où tu m'as touché, où je n'ai rien dit ne sachant pas trop si c'était important, mais si seulement j'avais su que c'était anormal que tu fasses cela. J'ai repensé aux cris que je n'ai pas su pousser lorsque tu as fais cela, alors que maman était à côté en plus, elle aurait pu me venir en aide. Par ta faute j'ai ruiné mon corps de coups de lames, j'ai tenté de mettre fin à mes jours. À cause de toi, j'ai fais vivre un enfer à mes proches. Putain t'imagines pas à quel point je me suis remise en question, à chercher où est ce que j'avais fait une erreur mais je ne trouvais pas cette réponse. T'imagines pas le nombre de cauchemars qui m'ont habité nuits et jours. T'imagines pas non plus le nombre de larmes que j'ai pu verser pour toi, non, à cause de toi.
Tu te rends compte de l'état dans lequel tu m'as plongé ? À demi-morte et à demi-vivante.
Par ta faute j'ai été interné, mais pas n'importe où, en psychiatrie pour grosse dépression, parce que j'étais suicidaire et prévoyais de passer à l'acte sous peu. Puis j'allais mieux, shooter par l'antidépresseur et le régulateur d'humeur i si que le somnifère. Mais il a suffit de deux mots, puis d'une phrase pour que tout s'écroule de nouveau en moi, que la force que j'avais acquérit s'est cassé la geule. Luttant entre cette envie de me faire du mal, de vouloir crever à nouveau, luttant contre ses larmes qui menaçaient de tomber une fois de plus, à lutter contre ces horribles images de tes mains sur mon corps.
Ouais, c'était il y'a bientôt deux ans, tu n'es plus près de moi, tu ne me feras plus aucun mal me dit-on, le problème c'est que le mal est déjà fait, tu as tout pris, tout volé de mon estime de moi, à ma confiance, à mon corps. Et je ne garde de ce jour que le souvenir salace de tes mains sur mon corps.
Et depuis ce jour, tu me détruis de jour en jour, je ne ferais jamais le deuil je crois, je n'arriverai jamais à passer au dessus de cela alors que je pensais m'en être servit de tremplin, il a suffit de deux mots, puis d'une phrase pour rouvrir la blessure fraîche de mon coeur.
Je te déteste tellement, et je me déteste tellement pour plusieurs raisons. Notamment parce que des simples mots m'ont trop atteintes aujourd'hui, parce que je n'ai rien su faire contre toi, parce qu'à cause de toi je suis brisée, morte, et que je déteste encore plus qu'avant ce corps qui ne me sers d'enveloppe charnelle.
Tu me détruis et même si les médicaments m'ont apaisé un peu je reste terrorisée par ces images que je revis de nouveau depuis ce matin.
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Textes, citations
RandomDes textes et des citations fait par moi, qui reflètent mes sentiments, ma vie, mes pensées..