Ils arrêtent le respirateur et nous attendons un peu, j'en ai le souffle coupé, elle respire seule et ne s'arrête pas, j'en pleure de joie, ça plus le Glasgow qui remonte doucement cela veut dire qu'elle va sortir du coma, enfin, je ne veux pas sauter de joie tant que cela n'est pas encore fait mais j'ai de l'espoir, chose que je commençais à ne plus avoir
- Julien : Bébé c'est l'heure de nous rejoindre, tu me manques mon amour si tu savais combien tu me manques, je crève du manques de toi
Puis je m'assois près d'elle en lui tenant la main, je continue de lui parler de ce que je fais, du progrès des enfants, lorsque je sens ses doigts bougés très légèrement, je n'ose plus bougés ni parler, est-ce que j'ai halluciné ? Je recommence à lui parler en étant plus attentif et une fois de plus je sens un frémissement dans ses doigts, je sonne les infirmières qui accourent je leur explique en disant bien que c'est arrivé deux fois, elles partent chercher les médecins, ils veulent que je sors lors de l'examen mais c'est hors de question, si elle ouvre les yeux je veux que ce soit moi qu'elle voit en premier, ils finissent par accepter et l'ausculte et ils me demandent de l'appeler pendant la visite
- Julien : Jessica mon amour ouvre les yeux, bébé c'est moi regarde-moi, je t'aime mon amour allez, ouvre tes yeux
Et doucement ses paupières bougent, elles ont du mal à se levées mais finalement elle a les yeux ouvert mais à l'air perdue
- Julien : Bonjour mon amour ça fait longtemps que je t'attends
Une larme perle au coin de ses yeux, je laisse alors la place aux médecins en pleurant dans mon coin, puis on me fait sortir de sa chambre et j'attends devant que l'on vienne me donner des nouvelles, c'est long avant que quelqu'un ne se présente, on me dit qu'étant allongé depuis 18 mois elle n'a plus de muscles et qu'elle ne pourra pas se déplacer autrement qu'en fauteuil roulant, qu'il lui faut beaucoup de rééducation et qu'elle n'arrive qu'a chuchoter pour le moment mais sinon elle a l'air d'aller bien, aucune confusion mentale ou amnésie, faut voir avec le temps, chaque jour passé et un jour gagné, je les remercie et retourne la voir
- Julien : Mon ange si tu savais combien je t'aime, tu m'as fait peur
- Jessica : C'est ta voix qui m'a guidée chuchote-t-elle
- Julien : Te souviens-tu de ce qui s'est passé ?
- Jessica : (baissement de paupières pour acquiescer)
- Julien : Sais-tu depuis combien de temps je t'attends ?
- Jessica : Non mais je crois beaucoup
- Julien : Dix-huit mois dit-il en pleurant tout en tenant sa main
- Jessica : Pleure pas mon amour je suis là maintenant
- Julien : Tu as raison bébé
- Jessica : Et mes bébés ?
- Julien : Ils ont drôlement grandi, Jules se souviens un peu de toi mais Juliette ne te connais qu'en photo
- Jessica : J'ai tout raté
- Julien : Ne dis pas n'importe quoi, on rattrapera le temps perdu
- Jessica : Tu es un mari et un père en or
On me demande de la laisser se reposer et reprendre des forces, je l'embrasse tendrement et lui promet d'être de retour dès le lendemain, je retourne chez nos parents pour leur annoncer la bonne nouvelle.
Tout le monde est heureux et soulagé, c'est le bout du tunnel même si elle n'est pas encore prête de sortir de l'hôpital, demain je lui apporterai une photo des petits cela lui fera du bien de les voir en tout cas ce soir elle est le sujet de conversation quand tout à coup j'ai besoin de m'isoler, je quitte la table sous les regards médusés de nos parents, je vais dans mon ancienne chambre et me mets à pleurer en me disant ça y est c'est fini, on arrête de se battre, elle est à nouveau parmi nous, quand on frappe à la porte, c'est Emilie
- Emilie : Ca va mon grand ?
- Julien : Ca y est, elle est de retour, dit-il en pleurant
- Emilie : Oui ça y est, tu vas pouvoir te poser un peu car regarde-toi tu es en train de craquer nerveusement
- Julien : Non c'est du soulagement, tu comprends ? Elle est avec nous !
- Emilie : Vas-y pleure ça te fera du bien de lacher prise, je te laisse mon grand
- Julien : Merci Emilie, pour tout ce que vous faites
- Emilie : Chuuttt c'est normal
Et elle repart me laissant seul pleurer tout mon saoul, maintenant qu'elle est réveillée j'ai encore moins envie de la laisser seule, je veux m'allonger près d'elle et la prendre dans mes bras, je m'en veux tellement de cet accident, j'étais au volant pourquoi je n'ai pas vu cette voiture nous arriver dessus ? Et chaque fois que je ferme les yeux depuis dix-huit mois je la revois en sang allongée sur le capot au travers du pare-brise et trouvant encore la force de me dire qu'elle m'aime, je ne crois pas qu'on puisse aimer aussi fort que ce qu'elle m'aime, même mon amour qui est incommensurable est ridicule à côté du sien, avec tout ce qu'elle a subit et vécu il y en a beaucoup qui aurait abandonné mais pas ma Jessica, j'essuie mes larmes et même si j'ai les yeux rougis je descends rejoindre les autres, Jules et Juliette court se jeter dans mes bras comme s'ils sentaient qu'aujourd'hui n'est pas un jour comme les autres, ils sont adorable et très sages, je leur dit que leur maman va bientôt revenir à la maison et ils crient de joie, cela me fait sourire.
Ces derniers temps nous dormons tous les trois chez nos parents afin que cela soit plus simple pour tout le monde, ainsi Emilie emmène tous les enfants à l'école et va les chercher, moi je vais au boulot et file de suite auprès de Jessica.
Elle parle plus facilement et bouge normalement sauf ses jambes, elle n'a pas de lésion à la colonne vertébrale et elle a des sensations au touché donc nous savons qu'elle n'est pas paralysée, seulement elle n'a plus de muscles donc il lui faut seulement de la rééducation intensive, elle m'accueille avec un grand sourire, je l'embrasse tendrement
- Julien : Tu es belle ma femme !
- Jessica : Oh oui j'imagine ! Surtout ne me donne pas de miroir
- Julien : Je t'aime tellement, rétabli-toi vite et rentre à la maison, y'a deux bout de choux qui se languissent dit-il en lui donnant la photo
- Jessica : Mon dieu j'ai tout raté !
- Julien : Ne dis pas ça bébé
- Jessica : Regarde les, ils ne me reconnaitront pas, ils sont magnifique
- Julien : Oui tu m'as fait de beaux enfants
- Jessica : Tu y as quand même participé
Julien : Si peu
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Famille Recomposée
RomanceJ'avais huit ans quand mes parents ont décidés de divorcés, oh je ne suis pas la première à qui cela arrive surtout de nos jours, mais ce que je ne savais pas c'est que nous allons changer de maison et habité chez Franck le monsieur que j'ai déjà re...