Chapitre 3

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Avant même que ma mère ait eu le temps de me dire quelque chose, une infirmière entra pour me confirmer que je pourrai sortir en fin de soirée. Toutefois, il fallait que je vienne la semaine prochaine ou si j'avais la moindre douleur à l'œil ou au bras. Je lui promis que je reviendrais si nécessaire. Elle retourna s'occuper d'une autre personne.

-Comme je le disais, commença ma mère.

-Je ne veux rien entendre.

-Pardon?

-Tu n'es jamais là, et tout d'un coup, tu te pointes parce que je suis blessé. Y'a des fois où je me demande si tu te soucie réellement de moi.

-Qu... Qu'est-ce que tu veux dire?

-Tu le sais très bien. Maintenant, laisse-moi seul. J'ai besoin de me reposer pour demain. Tu me parleras de cette "vérité" une autre fois.

Ma mère se plia à ma volonté, mais je vis bien que c'était à contrecœur. Elle referma la porte derrière elle.

Je mis mes bras derrière ma tête et regardai le plafond. Mon œil gauche me chauffait encore, donc je fermai les yeux. Et je m'endormis.

C'est le médecin qui me réveilla en fin d'après-midi pour faire une nouvelle vérification et pour me donner le repas du soir. Après son examen, je dévorai le ragoût malgré le goût fade de la viande.

Je pu ensuite utiliser un des téléphones publics de l'hôpital pour appeler un ami afin qu'il vienne me chercher. Je lui promis de tout lui raconter en détails une fois qu'on se verrait.

Une heure plus tard, une tornade fit irruption dans ma chambre alors que je venais à peine d'enfiler mes vêtements.

Je basculai sur le lit et y restai, écrasé par mon meilleur ami, Will Frëdem.

-J'étouffe, dis-je en essayant de me dégager.

-Désolé!, rigola-t-il en m'aidant à me relever. Alors, comment tu vas?

-Pas si mal, en fait. Comme je te l'ai dit tout à l'heure, j'ai surtout l'œil gauche bien amoché.

-Allez montre-le-moi.

-D'accord.

Je relevai légèrement ma frange pour lui permettre de voir ma blessure.

-Tu peux l'ouvrir?

Je lui en fit la démonstration. Il parut émerveillé.

-Ça chauffe un peu, alors j'essaie de le garder fermé, mais c'est difficile, alors...

-Whaa! Tu vas tout me raconter, hein? Toute l'histoire depuis le début!

-Oui, oui, répondis-je en riant et en le poussant hors de la chambre. Il faut que je sorte d'ici en premier, j'en peux plus!

C'est en lui relatant les derniers événements que nous sortîmes de l'hôpital, pour ensuite se rendre à la voiture du père de Will.

-Bonjour!, lançai-je au père de mon ami.

-Hey! Tu vas bien, Sorel?, me demanda-t-il.

-Et bien, je suis toujours en un seul morceau.

-Ravi de l'entendre! Et qu'est-ce que la police a décidée?

-Je ne vais pas en prison.

-Malgré le fait que tu aies tué trois personnes?, intervint Will.

-Tu as TUÉ des gens?!

-C'était des criminels recherchés dans plusieurs pays, me justifiai-je. En plus, je les aie exécutés en avance, si on veut.

-Je... Je vois. Tu dors chez nous ce soir?

Les Anges du PhénixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant