Chapitre 2

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La balle qui l'avait touché gisait dans la mare rouge.

Je m'approchai et pris la balle, étonnement plus lourde qu'une balle normale. Je l'essuyai avec mon T-shirt noir. Et là, je pris peur.

-C'est pas vrai!, m'écriai-je.

-Qu'est qu'il y a?, me questionna un policier avec un tremblement dans la voix. Pourquoi cette balle est transparente?

-C'est... C'est du diamant!

-Impossible!, répliqua Peter. Ça n'existe pas.

-Si, dis-je en avalant difficilement. Ça fait si longtemps que je n'en ai pas vu...

-Tu as déjà vu ce genre de projectile? Où ça?

-Si vous saviez dans quel genre d'endroits je me suis introduit...

Une décharge électrique me traversa. Je plongeai vers Peter et le plaquai au sol, lui évitant de subir le même sort que son camarade. Je ressentis une douleur dans le bras droit. Je me retins avec peine de ne pas hurler.

Je m'écartai du policier et mis ma main gauche sur la blessure. Un liquide chaud me coula entre les doigts. La balle de diamant m'avait seulement frôlée, mais elle m'avait fait une vilaine coupure.

Peter enroula mon bras avec un bandage - sortit de je ne sais où - pour arrêter l'hémorragie.

-Merci.

-Y'a pas de quoi!, répondis-je.

-Ça va aller?

-Ouais.

Je repris mon fusil.

-C'est grave si j'en tue un?

-Je crois qu'on s'en fiche tous un peu, maintenant. Tu peux tirer sans problème. On va faire diversion.

-Pas question! Restez cachés, ordonnai-je. Vous n'avez pas mes réflexes, vous ne pourrez pas éviter les balles de diamant. Reculez d'au moins deux rangées.

Peter hocha la tête. Je vis briller une lueur d'inquiétude au fond de ses yeux.

Je me retournai et me rendis de nouveau à la première rangée. Je serrai les dents. Si je ratais mon coup, ils allaient tous y passer.

J'ouvris la portière avant et pris un pistolet abandonné par mégarde dans la voiture. Je refermai la porte et vérifiai le chargeur du nouveau fusil que je tenais. Il était plein. Parfait.

Je pris une arme dans chaque main et priai pour rester en vie malgré la dangereuse idée que j'avais eue et que j'allais appliquer.

À ce moment, j'activai mon pouvoir.

Je me levai à une telle vitesse que j'eus l'impression que le monde tournait au ralentit. Les frères Marco et Antoine ne me virent que trop tard. Je visai et tirai deux coups de feu hyper précis. Les balles allèrent se ficher dans la poitrine des deux hommes.

Ils tombèrent comme des mouches, le cœur traversé d'un projectile en métal.

Je tirai une autre fois, tuant aussi Sylvain en lui transperçant la tête de deux balles.

Je baissai mes armes et restai debout en reprenant mon souffle. Les policiers sortirent un à un de derrière les voitures ressemblant à des passoires.

Peter accouru vers moi et s'arrêta net en voyant la scène. Il posa une main sur mon épaule.

Je me retournai vers lui et lui tendis mes mains après avoir laissé tomber les deux fusils que je tenais.

Les Anges du PhénixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant