Something New

Chapitre 5

Ce que je préfère dans le fait d'avoir mon propre appartement? Pouvoir faire ce que je veux, quand j'en ai envie. Bien sûr je ne suis pas seule, il y a Jasmine, mais la plupart du temps, on ne fait jamais rien l'une sans l'autres.
Le calme aussi, le matin je ne suis pas dérangée par les bruits qu'aurait fait mon frère si je serais encore à la maison avec mes parents. D'ailleurs nous avons fait un Face Time il y quelques jours, ma mère s'est mise a pleurer dés qu'elle a vue mon visage s'afficher à l'écran. Mon père lui, n'arrêtait pas de répéter a quel point il était fier de moi, même si jusque là je n'ai rien accomplis d'extraordinaire. Par contre je n'ai pas vue mon frère, il était sortis avec des copains et probablement aussi avec des copines, mais ça, il a sûrement dû oublier de le leurs mentionner.

Une semaine, voilà le temps qui s'est déroulé depuis que nous avons emménager. Les jours, je ne les ai pas vus passer, les heures non plus d'ailleurs. Le décalage horaire m'a touché plus que je ne l'aurai crus, j'ai passé mes journées à rattraper mes heures de sommeils.
Le matin je me levais, je me préparais mon petit déjeuner habituel: tartines de confitures, lait froid et jus d'orange pressé. Je suis peut être sur le territoire américain, mais mes origines françaises, elles, sont toujours là. Puis l'après-midi nous ne sortions que très rarement, parfois nous allions nous baigner dans la piscine ou je m'installais sur le balcon avec un livre. J'ai aussi découverts que la plupart des personnes qui habitent dans notre immeuble sont des personnes âgés, ou des couples avec des enfants ne dépassant pas la dizaine d'années.
Trois jours après avoir emménagé, je suis allée repasser mon permis ainsi que Jasmine avant d'aller chercher la voiture que nous allons louer chaque mois. Cela nous reviendrait moins cher que de prendre le bus tous les jours. Et puis les transports en commun, ce n'est pas vraiment mon truc et ne l'a jamais été.
Je me souviens quand j'allais au lycée, pendant le trajet que ce soit le soir ou le matin j'avais mes écouteurs avec ma musique, parfois je m'endormais et me réveillais juste avant que le bus ne s'arrête à mon arrêt.

Aujourd'hui nous sommes Samedi, Madame Jones nous a appelé hier soir en nous demandant en urgence si nous avions prévus quelque chose car dans une semaine Sophia se mariera et les personnes qui devaient l'aider à faire les preparatifs ont eu un imprévus.
Je l'ai donc rassuré en lui disant qu'il n'y avait aucun problème et qu'on serait toutes les deux présentes.
Nous voilà donc dans la voiture, Jasmine au volant en direction de la maison de sa petite fille.

D'après l'adresse qui nous a été donné, Sophia habiterait dans les hauteur de Los Angeles, dans l'une de ces grandes maisons avec un immense jardin, une piscine et un grand portail munis d'une ou plusieurs caméra de surveillance.

"Tu penses qu'ils sont riches? Qu'ils ont des enfants?" demandais-je à Jasmine

"Madame Jones n'avait pas dit que sa fille travaillait dans la mode ou quelque chose comme ça?"

"Je ne sais pas je ne me rapelle plus, mais t'imagines la maison qu'ils doivent avoir? Elle doit probablement ressembler à celle qu'on voit dans les films Holliwoodien" dis-je en faisant signe à Jasmine de tourner à gauche.

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Effectivement, une fois arrivée devant cette fameuse maison ou devrais-je dire, cette villa, elle ressemblait belle et bien à celles qu'on peut apercevoir dans les films. Très grande en longueur, les murs blancs avec plusieurs fenêtres rectangulaires, un garage sur le côté, un immense espace vert juste devant la villa et deux grands arbres de chaque côté de la porte d'entrée. Personne ne pourrait rêver mieux.
Dire que moi, une simple étudiante de dix-huit ans qui vient à peine d'arriver sur la côte Californienne va mettre les pieds dans une villa pareil. On m'aurait dit ça il y a quelques années j'aurai ris tellement cela me semblait impossible.
Je met un certain temps à comprendre que le portail devant lequel on se trouve ne s'ouvre pas.

"Tu es sûr que c'est la bonne maison?"

"Oui certaine, le numéro est indiqué juste là" dit-elle en me montent les nombres gravés dans la pierre.

"J'espère que Madame Jones ne nous a pas oublié..."dis-je quelques secondes avant que le portail ne s'ouvre.

Jasmine avance la voiture dans la grande allée pour la garer juste en face du garage. J'attend que le contact de la voiture ne s'éteint puis sort de la voiture.

"Je suis tellement désolée de vous avoir fait attendre, grand-mère s'est encore trompée entre le bouton d'entrée et l'interphone!" crie Sophia en arrivant en courant dans notre direction.

"Ne t'inquiète pas ce n'est pas grave, je me doutais bien qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas"dis-je en acceptant les bras qu'elle me tend.

Madame Jones arrive en marchant calmement, elle avait enfilé une robe avec les couleur de l'arc en ciel, des sandales en cuir marron clair et avait rabattus sa crinière de cheveux gris en un chignon au-dessus de sa tête.

"Sophia chérie, combien de fois vais-je te dire que je n'y connais absolument rien à cette technologie"

"Je sais grand-mère, je sais"dit cette dernière en levant les yeux au ciel.

"Alors comment vont mes deux étudiantes? Vous n'êtes pas trop fatiguées?" dit Madame Jones en s'avançant pour nous serrer chacune à notre tour dans ses bras.

"Vous rigolez? On a mis un temps fou a rattraper nos heures de sommeil!" répond Jasmine avant que je n'ai le temps d'ouvrir la bouche.

"Grand-mère, elle, ne dort presque pas la nuit, je pense que la vieilesse ne l'a pas touché tant que ça finalement" dit Sophia en nous faisant signe d'avancer en direction de la porte d'entrée.

Madame Jones donne un coup de coude à sa petite fille en lui faisant comprendre qu'elle a tout entendus ce qui me fait rire. Elles me font penser à moi et à ma grand-mère.

Une fois à l'intérieur, Sophia nous fait visiter pendant que Madame Jones nous prépare ses fameux cookies dont sa petite fille raffole temps. J'apprend que son mari travaille dans une grande agence immobilière et qu'ils se sont vue pour la première à UCLA. A l'époque Sophia avait dix-neuf ans et lui en avait vingt-deux. Elle nous raconte comment a eu lieu leurs premières rencontre et tout ce qui s'est passé par la suite. Cette fille adore parler, ce qui devrais-je dire me plaît beaucoup.

Seulement quand quelqu'un commence à vous raconter son enfance, son premier amour pour ensuite finir par le mariage, il faut vous attendre à ce que cette personne finisse par vous questionner à votre sujet. Ce dont je ne m'étais vraiment pas attendue étant donné que cela est la première fois que nous avons une vraie conversation. Le problème s'est que je ne peux pas non plus refuser de lui répondre, elle se poserait sans doute beaucoup de question.

"Et vous alors? Vous avez quelqu'un? Je veux dire vous avez tout de même dix-huit ans et..."

Jasmine l'interrompt avant qu'elle ne commence à s'aventurer plus loin dans ses questions.

"Nous n'avons personne toutes les deux."

Je lui donne un coup de coude en lui faisant comprendre qu'elle a répondus d'un ton plutôt froid. Elle hausse les épaules en souriant puis me chuchote un "désolé" que seule moi et elle avons entendus.

"Oh je vois, c'est un sujet sensible, je comprends. Par contre je vous préviens, grand-mère va absolument vouloir que vous venez accompagner!"dit-elle en descendants les escaliers pour repartir dans la cuisine.

"Comment?!" m'exclamais-je surprise de ce qu'elle venait de dire.

"Oui et attention, elle serait même prête à aller vous chercher un garçon sur le bord de la plage pour qu'il vous accompagne!"

Je tourne le visage vers Jasmine dont la bouche venait de prendre la forme d'un "O". Sophia ris en voyant nos têtes et moi je ne cesse de me répéter sans cesse la même question:

Mais comment vais-je faire? Je ne parle à Aucun garçon !