3.

5K 287 20
                                    

"Baisse ton son bordel de merde." Je cris tellement fort que je racle ma gorge par la suite afin de faire disparaître la douleur qui s'y est installée "attends moi là bébé , je dois aller parler à ma colocataire." J'embrasse les lèvres de la blonde dénudée et me lève rapidement pour aller jusque la chambre de Camila.

"Un problème Lauren ?" Elle me regarde en rigolant.

"Je veux détruire ton CD de classique , donne le moi." Je repond en attrapant sa chaine hi-fi.

"Il est à moi." Elle se lève et se jette sur mon dos me faisant basculer en arrière.

"Non il va être détruit." Je me met à mordre sa main afin qu'elle me lâche ne supportant pas son poids sur mon dos.

"Dommage j'ai une quantité de CD de classique." Elle répond à ma morsure par une claque.

"Ma conquête est dans ma chambre donc tu arrête ta musique et tu me laisse baiser tranquillement."

"Si vous baisez il et préférable que je n'entende rien." Je me calme alors réfléchissant à ses paroles.

"Bon je vais être gentille un peu , je te file vingts balles et tu mets des écouteurs pour ta musique." Je me pose à ses côtés louchant sur sa poitrine.

"Cinquante balles." Sa main atterrit une nouvelle fois dans mon visage pour faire dévier mon regard.

"Trente."

"Quarante."

"Trente-cinq."

"Marché conclus." Elle me tends sa main et je sors mon porte monnaie de ma poche.

"T'es vraiment chiante." Je réplique en sortant les billets.

"C'est toi qui a choisi de vivre avec moi." Elle m'arrache les billets des mains comptant afin de trouver le prix juste "oh et je veux un paquet de clope."

"Depuis quand tu fumes ? Je croyais que tu détestais cette odeur."

"Je veux le paquet ou ta conquête va fuir l'appartement en courant." Elle plante son regard dans le miens et je sors de la pièce , attrapant ma veste , je retourne dans sa chambre et lui jette la veste au visage.

"T'as qu'à fouiller , doit bien y en avoir un dedans , maintenant excuse moi mais j'ai un vagin a doigter." Je sors de la pièce , allumant la lumière pour embêter Camila et rejoint ma chambre.

Par chance la blonde est toujours dans la pièce , elle observe les quelques photos que j'ai éparpillé sur le mur. Je m'approche rapidement d'elle , passant mes mains sous son tee-shirt , dégrafant son sous vêtements et le jetant sur mon lit. Je dépose ensuite mes mains sur la poitrine de la blonde et commence à jouer avec.

"Fais comme si de rien était bébé." Je chuchote à son oreille avant de descendre mes lèvres sur la peau de son cou et de mordre celle ci. "Vas t'allonger sur le lit et déshabille toi." Pendant qu'elle exécute mes ordres , je l'observe , une cigarette entre les lèvres.

Je me dirige par la suite vers son corps dénudé , faisant passer la cigarette dans ma main , laissant l'autre descendre directement vers son entre jambe. Je m'amuse avec son corps , livré à moi comme une poupée en bois , j'aime savoir que chaque partie de son corps m'appartient , que mon souffle venimeux peut la rendre folle , que je peux faire tout ce que je désir sans qu'elle ne m'accorde aucun grognement. Rapidement , j'entre deux doigts en elle , ne voulant pas faire durer notre ébat , puisque celui ci n'est pas vraiment intéressant.

"J'espère que tu vas l'avoir rapidement ton orgasme." Je chuchote à son oreille et bien que ma parole soit déplacée , elle ne répond pas , appréciant beaucoup trop ce que je lui fait.

Après quelques minutes elle parvient finalement à l'avoir et je la laisse se reposer dans mon lit , même si sa présence ne m'enchantait pas tant que ça.
Aussitôt qu'elle s'endormi , je me dirigea dans la cuisine de l'appartement , passant devant Camila. J'attrapa la briquette de lait et un verre , versa le liquide dans le récipient et me dirigea vers le canapé , ma plaçant aux côtés de ma colocataire.

"Tu n'as rien entendu ?" Pour la première fois depuis que je vis avec elle , ma voix est douce et cela semble surprendre Camila. Comme simplement réponse je reçois un hochement négatif de la brune. "Tu penses à quoi?"

"Je ne savais pas que tu avais eu mon père comme entraîneur au foot."

"T'es la fille d'Alejandro ?" J'incline le verre dans ma bouche fixant Camila du regard.

"Ouais." Elle répond sèchement en jouant avec le stylo placé sur la table basse.

"Tu diras à ce gros suceur que le Real sera toujours au dessus du Barça." Je reprend rapidement une gorgée de la boisson alors que la brune à mes côté me fusille du regard.

"Parle pas de mon père comme ça s'il te plait."

"Pourquoi ? Je dois sympathiser avec ?" Je me rapproche d'elle "navrée ma chérie , ton père est un trou du cul."

"Lauren je t'ai dis d'arrêter."

"Ah non en fait c'est pas un trou du cul, je pense qu'il se fait enculer , genre quand tes parents baisent , ta mère met un gode ceinture et encule ton père profondément tu vois ?" Je rigole à ma réponse alors que je peux voir des larmes de former aux coins de ses yeux "tu peux chialer si tu veux , au moins je t'ai fais réagir sur sa vraie personnalité."

"Vas crever Lauren." Elle prend mon verre et me le verse sur la tête avant de courir jusqu'à sa chambre.

"Il faut vraiment que cette fille apprenne à verser autre part que sur ma tête." Je chuchote à moi même en me levant suivant le même chemin que Camila. J'ouvre la porte violemment et trouve la brune sur son lit , les yeux rouges et gonflés "bon tu m'expliques?"

"Tu ne lis jamais le journal ?"

"Non , à quoi ça sert , j'ai mon téléphone pour lire." Je réplique en haussant les sourcils.

"Alors tu ne vois jamais la page des morts." Elle retombe dans ses sanglots et pour la première fois elle utilise un contact physique non violent avec moi. Je referme donc mes bras contre son dos , faisant quelques caresses sur celui ci , regrettant d'avoir continué mes paroles tout à l'heure.

"Je suis désolé Camila, je ne savais pas , et je regrette ce que j'ai dis, vraiment."

"Tu veux savoir comment il est mort?" Elle accentue son emprise sur moi alors que je peux sentir ses larmes couler sur mon cou.

"Si tu ne veux pas me le dire , ne te force pas."

"Il a été assassiné , dans la cuisine , alors que moi j'étais à l'étage au dessus , en train d'écouter de la musique." Sa voix se casse à la fin de sa phrase et je dégluti en découvrant cette histoire , mon cœur se brise à la vue de l'état dans laquelle est Camila.

"Malheureusement il faut de tout pour faire un monde."

"Je sais mais la violence n'est pas une solution.." Elle répond en se desserrant de mon étreinte. "Arrêtons d'en parler, et reprenons nos disputes."

"T'es pas en état de te disputer." Je me lève de son lit et son regard suit mon geste "repose toi , on parlera plus tard."

Colocs. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant