Colocs.

4.

"Pourquoi tu me fais travailler un dimanche ?" Je relève mon torse car mon dos commence à me faire terriblement mal.

"Tais toi et laves" d'un geste brusque je me relève , elle ose me donner des ordres.

"Personnes me donne des ordres , surtout une lesbienne." Son regard croise le miens et je souris à sa gêne.

"Tu es toi même lesbienne."

"Tu ne nies pas le fait que tu préfères avoir deux doigts dans ton vagin , en l'occurrence les miens, qu'un gros." Je la suit dans la cuisine et sa voix me coupe la parole.

"Stop." Elle pose son index sur mes lèvres pour me faire taire , ce qui marche totalement "je ne veux pas entendre la suite." Elle retourne son corps , se mettant dos à moi , je descend mon regard et commence à siffler ses formes. "Je ne suis pas une chienne Lauren."

"Roh aller , quand vas tu accepter de coucher avec moi ?" Je ressors ma lèvre inférieure en la collant à mon corps.

"Quand les poules auront des dents."

"Donne moi tes dents , je vais les coller dans la bouche d'une poule." Je répond en rapprochant ma tête de la sienne mais elle se retire aussitôt de mes bras.

"Je pense que pour que tu ai une chance de m'avoir dans ton lit ,ce qui est peu probable, je devrais d'abord arrêter de te détester." Je la suite jusque la porte de sa chambre. "Maintenant au boulot." Je n'ai pas le temps de rétorquer que la porte se ferme sous mon nez.

Je reste une quinzaine de minutes derrière sa porte , faisant tout pour l'embêter , je tape, crie , jure pour qu'elle m'ouvre la porte afin de continuer la conversation mais en vain. Je fini par l'insulter de tout les noms possibles avant de me diriger vers le salon poussiéreux et dégoûtant. Par ci , quelques boîte de pizza , c'est assez simple de savoir que se sont les miennes puisque je ne mange jamais les croutes et sur la table basse , voir même le sol , quelques restes sont éparpillés. Et puis même , je suis la seule entre Camila et moi à manger de la pizza un soir de match de foot.
Notre mode de vie est totalement contradictoire mais j'arrive à m'y faire , et puis après tout , cela ne me dérange pas , Camila ne m'apprécie pas énormément et c'est réciproque.
Quoique je serais surement entrain de développer un plaisir quelconque en la charriant tout les jours. Je sais qu'on est bien loin de la parfaite entente , mais je sais que même si on se voile la face , en réalité on s'apprécie bien plus qu'on le montre.

"Deux de mes amies viennent ce soir , j'espère que tu seras présentable." Ma colocataire entre dans la pièce ce qui me distrait de ma tâche ménagère.

"Si tu ne m'aide pas , je ne risque pas d'être présentable." Je répond sur un ton sarcastique.

"Je ne parle pas dans ce sens là." Elle s'assoit sur le canapé et d'un geste elle m'invite à faire de même "les deux filles qui vont venir sont des filles vraiment hautes placées et j'ai vraiment besoin de montrer le parfait exemple." Elle baisse la tête "j'aimerais vraiment que tu sois gentille ce soir , je veux dire tu peux rester toi même mais , ne rote pas ou autres en leurs présence." Elle me regarde intensément , surement assez longtemps pour me faire culpabiliser." Tu veux bien ?"

"Laisse moi y réfléchir." Je tourne ma tête vers le plafond pose mon pouce et mon index aux extrémités de mon menton , redescend ma tête et reprend mon contact visuel avec Camila "Non." Je lui souris gentiment avant de retourner laver le parquet de la pièce.

"Pourquoi tu ne veux pas ?" Son sourire disparaît.

"Pourquoi tu ne veux pas coucher avec moi ?" Je répond en  m'appuyant sur le balais.