Colocs.

11.

"Alors cet appartement ?" Dan m'avait retrouvé au parc. Je n'avais aucunement envie de sortir mais depuis que je vivais en colocation avec Camila, je passais tout mon temps libre avec elle, et en ce moment même, si elle avait été au parc avec moi, elle m'aurait sûrement déjà noyé dans la marre aux canards.

"L'appartement super, l'atmosphère moi super." je plissais les yeux face au soleil qui tapait fortement aujourd'hui.

"Tu es en couple avec Camila, je sais, t'es pas obligée de me mentir."

"Pardon ? d'où tu sors ça ?"

"Bah de Camila elle même. Je l'ai croisé la dernière fois en ville elle était avec une de ses amies et elles ont parlé de toi du coup j'ai tendu l'oreille puis elle expliquait que vous étiez en couple." Il lâcha cela d'une traite pendant que je restais médusée sur le banc. Mon coeur criait de joie mais mon cerveau s'énervait contre la cubaine. "pourquoi tu ne m'as rien dit ?"

"Euh parce que j'étais moi même pas au courant ?" Je répondais rapidement sur un ton sarcastique en me levant. "c'était sympa Dan mais du coup j'ai une affaire de couple à régler."

Je ne lui laissais pas le temps de me répondre. Si je l'avais fait j'en aurais eu pour des heures à lui expliquer. Je me mis rapidement à courir et ensuite à regretter toute les cochonneries que j'avais pu engloutir les deux dernières semaines. J'arrivais après cinq minutes de footing à notre immeuble mais je me sentis obligée de prendre une pause. Ma respiration me lâchais, mon coeur criait à l'aide , il avait besoin d'être oxygéné. Mes jambes pleuraient de douleur pour le long sprint que j'avais parcouru. Mais toute ces petites choses s'envolèrent lorsque je vis Camila passer devant moi. Aussitôt je me releva et la poussa dans l'ascenseur avec violence. Elle se cogna contre le mur ce qui me dit crisper les dents.

"Lauren putain."

Je rentra dans l'ascenseur et quand les portes fument fermées je me jeta sur elle. Mes lèvres s'accrochèrent aux siennes et le baisé n'était pas des plus tendre. Nos dents s'entrechoquées, tout allait trop vite, ma langue baladeuse l'empêchait de respirer mais elle ne se reculait pas, à croire que cette violence lui plaisait. J'entendais par la suite la porte de l'ascenseur s'ouvrir et Camila me taper sur l'épaule à mainte reprise mais je n'arrêtais pas bien trop occupée à redécouvrir ses lèvres.

"Oh des lesbiennes." une voix féminine remplie de dégoût intervenu ce qui me fit intensifier le baisé de plus belle. "Beurk." Elle en rajouta. A ce moment je me recula de Camila alors que je pouvais la voir les cheveux ébouriffés, et la respiration saccadée.

"Je préfère être une brouteuse de minou qu'une suceuse professionnelle." l'ascenseur s'ouvrit et je tira la langue à la jeune femme de façon provocatrice. Camila me suivi et elle ouvrit la porte de notre appartement aussi rapidement qu'elle puisse le faire.

Elle me dit rentrer et claqua la porte juste après. Sans hésitation elle se dirigea dans ma chambre claquant une nouvelle fois la porte de celle ci alors que me projetait sur mon lit. Elle vint se mettre à califourchon sur moi alors que de petit gémissements vinrent se faire depuis sa bouche. Camila retira rapidement son haut alors que je retirais ma ceinture la passant autour du cou de ma brune, tirant sa tête pour que ses lèvres rencontrent une nouvelle fois les miennes.

"Alors comme ça on est en couple?" je stoppa immédiatement tout les gestes et la dis tomber sur mon matelas. Je me retira de mon lit et l'observa. Elle attendait que je fasse quelque chose.

"Arrête de me faire ça à chaque fois bordel."

"faire quoi?" je m'exclamais en faisant semblant de ne rien comprendre. Contre toute attente elle ne répondit pas. Elle fit juste passer sa main sous son jean afin de faire elle même ce que je voulais lui faire.