n'oublies pas, que les choses les plus importantes se déroulent à minuit.
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elle est là, allongée sur les draps blancs. elle est comme tous les souvenirs agréables qu'on a pu passé, comme la fraîcheur attendue d'une folle nuit d'été, comme les larmes qui coulent et ravagent de si beaux visages, comme la mélancolie d'une chanson triste, comme échanger de longs baisers, avec la lune pour seul complice.
son corps se détache du lit. sa peau laiteuse devient le reflet de la lune, et cette âme m'obsède. toutes ses ridicules manies qui se réduisent à boire du thé noir avec sa tasse préférée chaque soir, marquer mon corps d'une dose salvatrice de baisers, les caresses fluettes qu'elle dispense à mes pommettes et qui me donnent une divine sensation d'éternité.
elle est la sirène des eaux profondes qui envoûte les marins, mais surtout celle qui me fascine depuis le premier jour, qui me charme m'enjôle et m'ensorcelle chaque jour et chaque nuit.
ce qui est magnifique aussi chez elle, c'est la passion qui anime son regard. ses yeux chocolats ont toujours une intensité particulière qui te donnent seulement l'envie de te fondre en eux. c'est ce que j'aimerai des fois, pouvoir disparaitre et être avec elle et avec pour seul mot d'ordre vivre. j'aimerai la faire m'aimer, qu'elle me désire d'un feu ardent. mais, c'est la déesse de l'amour et elle ne peut aimer. elle peut seulement faire que les autres l'aiment et se languissent de son passage, créer des amours passagers et lunaires mais jamais sempiternels. elle n'est pas de ceux qui vivent pour celui d'une vie, elle est plutôt amoureuse de l'amour. elle aime vivre de courtes histoires et respirer pendant quelques temps l'oxygène de son amant. elle part toujours à la fin, elle ne s'attache jamais mais on ne lui en veut pas. elle ressemble à un papillon de nuit attiré par la vive lumière des lampadaires, mais qui s'envole dès que la lueur se consume.
elle me ravage le corps et l'esprit, et je sais qu'après son départ j'aurai le cœur brisé comme le verre pilé et que au début je serai comme une loque ambulante qui sanglote dans la baignoire.
je pleure. parce que je sais pertinemment que jamais elle ne m'appartiendra. elle restera éternellement la maîtresse de mon cœur, la reine de mes pensées et la déesse de mon amour. elle se nomme Aphrodite. et je l'aime.
