n'oublies pas, que les choses les plus importantes se déroulent à minuit.
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je suis désolée de pas avoir été là, de t'avoir abandonné, d'avoir été absente, de t'avoir laissé dans toute cette merde suffocante. je sais que t'avais besoin de moi mais je suis partie et maintenant je le regrette, du plus profond de mon âme. je sais pas pourquoi j'ai fait ça, c'était juste un besoin incontrôlable, une envie de s'éloigner parce que je pensais que ça serait plus facile, qu'il y aurait moins d'obstacles, moins de barrières pour nous empêcher d'avancer. mais finalement c'est tout le contraire, depuis que je t'ai plus à mes côtés j'ai l'impression de redevenir la gosse que j'étais avant, celle qui savait ni marcher ni parler, celle qui réussissait juste à vivre. redevenir la psychopathe paumée que j'étais, le bordel fouillis que je représentais. je sais pas si tu te rends compte de tout ce que tu m'as offert, de tout ce j'ai appris à tes côtés mais pour moi ça fait beaucoup de choses, quasiment tout même. sans toi, mon corps est comme mort, atrophié de mon cœur. je souffre par ma propre faute, l'ironie du sort, le karma vengeur qui me punit.je pourrais même dire que tu m'as reconstruit, tu as fait de moi un être meilleur, tu peux pas savoir à quel point.
mais j'ai merdé et je comprendrai que tu veuilles plus de moi, t'as le droit de refuser de me pardonner, même de me crier dessus pour faire ressortir ta rancune et ta douleur. je pensai soulager la tension présente dans tes épaules et ton dos, arranger les choses ou au moins les rendre plus faciles.
j'ai eu tort et les regrets me font me dégoûter de moi-même. t'as vu j'me plains de trucs débiles que j'ai causé, qu'est-ce que je suis conne. tu vois bien que sans toi, tous mes défauts ressortent.
à chaque fois que je ferme les yeux, j'te vois toi et ton visage blessé, tes larmes qui le déchirent et tes yeux qui lancent des couteaux. il y a des flashbacks rapides et ça m'tue parce que je vois un peu plus chaque jour ce que je t'ai fait, chaque nuit je revois la douleur qui émane de tout ton être. les remords m'assaillent quotidiennement mais je le supporte pour toi, je te le dois bien. les cauchemars m'attaquent aussi à coup de visions terrifiantes, de mots crachés sur la table, des genres de coup d'pioches sévères mais qui ne me tuent pas. et chaque nuit, je suis un peu plus vulnérable, en proie à une douce folie. pour l'instant elle est docile cette foutu folie, mais j'ai peur que bientôt elle m'attrape. je la sens, tapie dans l'ombre, telle un serpent qui siffle et murmure de sa voix doucereuse, entre la honte, la souffrance et la mort. j'espère pouvoir te serrer dans mes bras avant qu'elle ne m'emporte.
je sais pas si je pourrais revenir vers toi un jour. déjà parce que tu dois sûrement m'en vouloir, mais aussi à cause de ce pincement de culpabilité qui resterai là, comme un rappel persistant.
malgré ça, j'veux avoir le temps de m'excuser, de t'aimer encore et encore jusqu'à ce que t'en ais marre de mes 'je t'aime', j'veux que tu me pardonnes et qu'on discute des nuits entières de nos projets, de nos rêves, j'veux pouvoir te regarder dormir avec pour complice la lune éclatante, j'veux faire ma vie avec toi et sécher tes sanglots si jamais tu vas mal.
