Chapitre 4

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20/03/2010

Je me retrouve sur le pont Mapo.

Je suis venus ici un peu par hasard, j'ai repenser à mes chaussures ce matin et j'ai pris le bus pour me retrouver ici...

Bien sûr, mes Nike ne sont plus là, les flics ont dus les ramasser au bout de quelques jours comme ils le font toujours.

Il y a beaucoup plus de vent que la dernière fois, aujourd'hui il me serais impossible de tenir en équilibre sur la barrière.

J'ai quitter cet endroit il y a environ un mois et maintenant que je suis là, complètement décoiffé à chaque nouvelle bourrasque, je me sens bien, apaisé. Je ne sais pas si qui que ce soit a chercher quelque chose sur ma disparition. YongNam sûrement. Il dois penser que je suis mort.

Les voitures passent à toute vitesse à côté de moi, ne laissant filtrer aucun autre son que celui des moteurs.

Rêvassant, les mains dans les poches, je ne remarque pas tout de suite le jeune homme, une vingtaine de mètres devant moi.

Il a les pieds calés sur la barrière du pont et s'y tien, les bras derrière le corps, laissent son buste pendre dans le vide.

Je l'observe un moment.

Il fixe l'eau, comme si il l'a défiait, ou tout simplement comme si il avait peur de rencontrer sa surface.

Il a des cheveux noir, assez longs pour être malmenés par le vent, lui donnant une allure assez féminine. Il porte un uniforme dont je ne reconnais pas la couleurs.

Ses chaussures sont du bon côté de la barrière, bien alignées à la bordure du trottoir.

Je me dirige tranquillement vers lui, le bruis des voitures couvre le bruit de mes pas.

Quand j'arrive à sa hauteur je passe souplement au dessus de la barrière et me place dans la même position que lui. C'est fou comme être suspendu au-dessus du vide de cette façon donne l'impression d'être vivant.

Il tourne la tête vers moi.

Ses yeux sont rouges, pleins de larmes. On peut pas dire que quelqu'un qui pleure est vraiment beau... mais lui ça va, on dirais un acteur de drama presque...

Il me dévisage et je lui souris avant de reporter mon regard vers l'eau.

-Qu-qui êtes-vous ?

-Plus personne, je suis mort.

-Hein ?

De nouveau je tourne la tête vers ce jeune homme.

-Il y a un mois, à peu près, à la même heure qu'aujourd'hui, j'ai sauter de cette barrière.

-Je ne sais pas qui vous êtes ni pourquoi vous me racontez des conneries, mais vous ne me dissuaderez pas de sauter.

Je souris.

-C'est pas ce que je cherche à faire. Enfin, si, mais je fait ça pour toi, si tu saute au final, je m'en fiche : c'est ta vie, pas la mienne.

Je me redresse de manière à pouvoir m'asseoir confortablement sur la barrière : j'ai pas beaucoup de force, si je reste pendus dans le vide, je vais finir par lâcher et ça serait un peu con...

-En fait je voulais juste te dire que j'ai été dans le même cas que toi, que t'es pas le seul et que y a des gens qui peuvent t'aider à résoudre tes problèmes quel qu'ils soient, ou de moins ils essayeront, sans te juger ni rien, ils t'acceptent juste comme t'es.

Aish... c'est mauvais comme phrase d'accroche ça, pourtant j'avais bien commencer...

-Et vous allez me dire que vous êtes de ces gens ?

Je lâche un léger éclat de rire.

-Pas la peine de me vouvoyer, on dois avoir le même âge. Et non, je ne fait pas parti de ces personnes, je te l'ai dis, j'étais à la même place que toi il n'y a pas si longtemps que ça...

le jeune homme brun soupire et il remonte s'asseoir sur la barrière, à mes côtés.

-Pourquoi tu n'as pas sauter ?

-Je me suis dit que c'était débile de mourir pour les autres. Alors je suis partis.

-Où ?

-Bibong-gil. C'est un village au pied de la montagne, presque au milieux de la forêt. C'est à deux heures de bus d'ici. Le gérant d'un petit resto m'a recueillis et je bosse dans un petit café, la plupart des gens du villages sont au courant pour moi, et ils comprennent. Que des gens adorables.

Il me regarde avec des yeux rond et je lui souris.

-Ça te dirais de venir faire un tour ?

Il baisse la tête, hésitant. Il regarde l'eau en dessous de lui puis il soupire, levant finalement les yeux vers moi.

-Pourquoi pas...

Encore une fois mon sourire s'élargit.

-Ça, ça prouve que t'a envie de voir ce que ça fait, d'être heureux.

Sur ces mots, je redescends du bon côté de la barrière. Le garçon m'imite mais se baisse pour attraper ses chaussures.

Je le retiens en pausant une main sur son épaule.

-Laisses-les là. On en achètera d'autres.

Il hoche la tête, même si je ne suis pas sûr qu'il comprenne, et commence à me suivre.

-Au fait, moi c'est YongGuk, même si il faudrait éviter de m'appeler comme ça en public maintenant que je suis « mort ».

-HimChan.

Tout à l'heure j'ai présenté HimChan à JinYoung-Sunbaenim et à Jackson, son fils et leur ai demander si il pouvait rester, tout comme moi. Ils ont été d'accord, j'irais l'inscrire ai lycée demain, au moins pour qu'il finisse son année, et qu'il ai son bac, même si c'est sous un autre nom. Tout à l'heure il m'a remercier, à moitié en pleurs.

Et je me suis sentis utile pour une fois. 

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Bon je vous préviens, il y auras tout les BAP dans cette fiction mais pour ce qui est prévus pour l'instant, c'est le seul groupe qui sera complet. Encore une fois c'est un chapitre plutôt cour, mais c'est voulut et ça permet de les envoyés assez rapidement, je trouve ça plus cool. pour les chapitre qui vont suivre le rythme risque d'être un peut plus long parce qu'on c'est pas encore organisée de dans quel ordre on les postaient. #BaboDongsaeng

N'hésitez pas à commenter ^^


Les Chaussures OubliéesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant