Prologue

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8 septembre

C'était un beau soir d'été. Une petite brise soufflait doucement, apportant une fraîcheur bienvenue tandis que le fin voile d'étoiles tombait sur la ville.

La nuit ne faisait que commencer et, alors que le ciel delaissait ses teintes rouges orangé pour se vêtir de bleu sombre, des passants se rassemblaient devant une élégante batisse.

Le Théâtre des Cerisiers.

Les belvédères s'activèrent un a un le long de l'avenue révélant ainsi l'origine de l'appellation du Théâtre. De grands cerisiers feuillus bordaient l'allée de chaque côté de la route. Ils n'étaient pas en fleurs, la saison étant passé depuis un moment. Mais la floraison de tout ces arbres chaque année était un spectacle magnifique.

Ce soir se jouait la dernière représentation d'une pièce a l'évident succès, a en juger l'immense foule de personne qui patientait devant le théâtre. Des brides de conversations fusaient ici et là et apparemment toutes avaient le même sujet.

"Il paraît que c'est la dernière fois qu'elle monte sur scène."

"Je me demande bien pourquoi elle arrête."

"Avec une carrière pareille décider de tout laisser comme ca, c'est totalement incompréhensible."

"Elle avait tellement de talent."

Les portes du Théâtre s'ouvrirent coupant court aux discussions et la foule commença à pénétrer dans le bâtiment.

Il n'y avait presque plus personne devant le théâtre lorsqu'un homme d'une trentaine d'année au cheveux ébène arriva en courant. Il était accompagné de 3 enfants. L'air paniqué, il entra en trombe, saluant d'un signe de tête le personnel. Un homme vint stopper sa course.

- J'ai besoins de vos tickets s'il vous plaît, lança t'il froidement en posant les mains sur les hanches.

- John c'est moi, répondit l'homme pressé, je peut passer sans avoir à me présenter à chaque fois quand même.

- Oh Samuel, excuse moi je ne t'avais pas reconnu, s'excusa l'homme.

Le dénommé Samuel demanda avec l'air de celui qui se sait coupable :

- Qu'est ce que j'ai fait encore ?

- Mais rien voyons, s'exclama John en se grattant le menton d'un geste qui se voulait anodin.

- Tu n'as jamais su mentir.

- Bon d'accord, céda-t-il. Elle est vexée que tu n'ai pas réussi arriver plus tôt. Elle t'a attendu, jusqu'au dernier moment. Elle a même failli rater son entrée.

Samuel poussa un long soupir avant de désigner les
enfants du doigts. Ils s'amusaient comme des petits fous en zigzagant entre les jambes du personnel et en riant aux éclats.

- Ils n'en font qu'à leur tête, je ne les contrôle plus.

John éclata d'un rire sonore et donna une claque amicale dans le dos de son ami.

- Bon, je ne te retiens pas plus longtemps, elle doit être morte d'inquiétude.

- Merci John, sourit l'homme aux cheveux noirs.

- Ah et au fait, je souhaite joyeux anniversaire a Thomas, lança John en attrappant au vol un petit garçon au cheveux noirs comme Samuel, qui passait en hurlant des cris de guerre. Ses yeux bleu limpides comme un ciel dans nuages, riaient de malice, alors qu'il essayait de s'échapper.

- Il ressemble comme deux gouttes d'eau à son père, affirma John en ébourrifant la touffe brune du petit garçon. Dire qu'il a 8 ans aujourd'hui.

Sous les Cerisiers en PleursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant