Brontophobie

Safe and Sound

C'était un soir en milieu janvier, il neigeait à plein ciel. Celui-ci était sombre, mais la lumière qui reflétait sur la neige qui tapissant le sol depuis 1 mois déjà, faisait en sorte que tout était magique et clair. C'était un temps parfait pour aller à l'anneau de glace. Jean m'avait appelé quelques heures plus tôt pour y aller. J'étais excité comme une puce, c'était la première fois que nous sortions en public depuis que nous étions ensemble. Je regarda l'heure pour m'assurer de ne pas être en retard. Il était 18:37. Notre rendez-vous est dans 23 minutes. Je pris mon sac et m'habilla en conséquence du temps plutôt frisquet, puis je sortis de la maison. Je n'avais que cinq minutes de marche à faire.

Je vis la bâtisse au loin et je courus pour entrer à l'intérieur plus rapidement. Arrivé mais essoufflé, j'entra dans le bâtiment pour enfiler mes patins. Jean n'était pas en vue, il devait être dehors. Je sortis alors sur la glace pour aller le retrouver. Comme je le pensais, il était en train de patiner comme un professionnel. Ce n'était pas très étonnant, étant donné que c'était le champion régionale dans l'épreuve du patin de vitesse. Je pris mon courage à deux mains et m'élança sur la glace du mieux que je le pus. Cinq années complètes sans faire patin, ça rouillait un petit peu. Jean me vit et me fit un magnifique sourire. En seulement deux temps trois mouvement, il était déjà derrière moi.

- Hey salut petit ange, me dit-il en pesant les syllabes sur le mot petit.

- Hey, est-ce que ça fait longtemps que tu es là?

- Non...,bah en enfaite si, mais je voulais m'entraîner avec cette merde qui a ce qui paraît est des patins.

J'étais sur le point de dire quelque chose quand je fus coupé par un doux baiser sur la joue et par deux solides bras qui viennent s'entourer à ma taille.

- Jean, on est en public... Ça va-

- Pas grave, me répondit-il sur un ton qui ne laissait place à aucune argumentation.

Il prit ensuite ma main et commença à patiner tout en m'entraînant derrière lui.

- Tu patines, ou je te traine?

- Je patine, mais ralentis s'il te plaît, souriais-je.

La musique se diffusant à travers l'anneau de glace changea pour une musique calme et douce. Alors que je me laissais bercer par cette douce mélodie, je perdis soudainement l'équilibre. Je pouvais sentir le sol se rapprocher à une vitesse effroyable alors que quelque chose me rattrapa par le bras pour me coller contre une chaleur familière: le torse de Jean. Bien-sûr, il avait prédit ma chute, au contraire de mon esprit qui avait été absorbé par la douce musique déformée par les voix de quelques personnes au alentour. J'étais toujours abasourdi par la rapidité des événements, bien installé contre le confortable torse de mon petit-ami.

- Tu devrais faire attention pour ne pas abîmé ce corps parfait, dit-il avec son petit ton moqueur qui apportait une couleur rougeâtre à mes joues.

Il me prit délicatement par le menton, relevant ma tête. Mes yeux s'encrèrent dans ses pupilles dorées, m'emprisonnant à travers les sentiments infinis qui s'y déversaient. Lorsqu'il ferma les yeux, je m'aperçut qu'il s'était penché et que ses douces lèvres rosées étaient à quelques millimètres des miennes. Je pris quelque secondes a prendre conscience de la proximité de nous avions en lieux publique, avant que une caresse effleure mes lèvres. Je ferma les yeux, savourant cet exquis signe de tendresse infinie. Il rompit le baiser et me regarda en souriant.

- Tu rêvais d'un baiser sous la neige tellement cliché qu'il pourrait être dans un film à l'eau de rose ? Je suis content d'être celui t'ayant permit de réaliser ce rêve, dit il en rougissant.