Chapitre 10

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Point de vue d'Eden

Respirer
Je cherche en vain ma respiration mais la peur me noue l'estomac.
Je suis piégé.
Il n'y a aucun moyen de s'échapper et je le sais. Le temps que je traverse la grande bibliothèque pour rejoindre la porte de derrière qui représente ma seule échappatoire je serais découverte. Alors à quoi sa sert d'essayer?

Des bruits de pas sur le parquet en chêne me sorte de ma torpeur. Il faut que je bouge tant pis même si c'est pour me faire prendre après.
Je me lève le plus discrètement que possible du fauteuil en cuir rouge sur lequel j'avais élu domicile depuis vingt minutes. Je contourne la table basse et me fraye un chemin à travers les immenses étagères. J'essaye de juger la position de l'intrus ou les intrus en écoutant les bruits de pas sur le parquet.
J'arrive à traverser une dizaine de rangées sans être repérer. Quand soudain je sens le bois du parquet en chêne massif se craquer sous mes pieds.
Je panique car je n'entend plus les pas inconnus.
Je respire bruyamment, mon souffle se fait court et mon coeur menace de sortir de ma cage thoracique d'une minute à l'autre.
Je me retourne complètement devant le côté de l'étagère, suivant du regard les allés alentours. Rien.
Tout un coup une main puissante m' entoure la taille, une autre main sur ma bouche.
- Chut! Dis l'inconnu.
Je suis violemment poussé contre un torse et en moins de cinq secondes je me retrouve dans ce qui semble être une armoire.
Je suis face à mon inconnu: Monsieur Jonathan Sollers.
La surprise se lit sur mon visage.
Pourquoi voudrais t'il m'aider ? Si il veut m'aider.
Il se rapproche de moi et me murmure à l'oreille:
- Tout va bien ne bouges pas et sors que quand je te le dis.
Il me regarde attendant une réponse mais je suis concentrée sur une odeur envahissant la petite pièce et qui m'est familière.
Je reporte mon attention sur ses jolies yeux et hoche la tête simplement pour lui dire que j'ai compris.

J'attends. C'est ce qu'il m'a dit. Mais je ne peux m'empêcher d'entre ouvrir la porte. Mais je n'entends ni ne vois quoi que se soit.
****
Point de vue de Jonathan Sollers

Je n'aurais pas dû l'aider. Si elle se fait prendre, je suis finis moi aussi.
Je prends une grande inspiration et va rejoindre madame Weith. C'est la première fois que je viens ici et c'est endroit est incroyable. Je ne suis pas déçu mais madame Weith n'a toujours pas voulu me dire pourquoi m'a t'elle emmener ici. La seule chose qu'elle a voulu me dire est que cet endroit est interdit aux élèves et aussi à de nombreux professeur.
Pourquoi ?
La directrice m'attend déjà devant une rangée de livres historiques. Je lis " Histoire et grandes lignés fondatrice ".
- Avez vous trouvez quelqu'un ?
Demande madame Weith.
- Non c'était juste le parquet qui grince. Je réponds.
- Bien, Jonathan je voudrais vous montrez quelque chose. Approchez mon garçon.
Je m'approche et tourne mon regard vers la rangée de livres.
Elle reprend la parole:
- Ses livres appartenait à la grande famille Wilson. Ils sont datés du 19 ème siècle. C'est ouvrages m'ont été transmis à moi pour le transmettre à mes enfants, qui le transmettrons aux leurs. Malheureusement je n'ai jamais eu d'enfants. Je pensais les léguer à Jay mon assistant. Il m'a toujours été très utile.
Je demande :
- Pourquoi me dites vous tous cela?
- Je peux encore changer d'avis.
Elle sourit et attrape un livre à l'aide de l'échelle.
- Tiens c'est pour toi. Lis le et revient me voir.
Je le prends. Elle semble réfléchir et déclare:
- J'en ai un autre qui devrait te plaire.
Elle cherche deux fois mais ne trouve rien.
- C'est étrange... J'étais pourtant sûr de l'avoir ici.
Je réponds :
- Peut être que quelqu'un la emprunter.
-Sûrement Jay, en tout cas je l'espère. Ce livre ne peut pas tomber aux mains de n'importe qui.
- Pourquoi ? Je demande.
Elle s'approche de moi jusqu'à ce trouver à quelques centimètres, elle sourit et me caresse la joue délicatement comme le ferait une mère a son fils.
Je n'ai jamais eu à connaître l'affection maternelle et c'est étrange que cela vienne d'elle.
Au bout de ce qui semble être une éternité elle déclare :
- Tu comprendras un jour Jonathan.
****
Vingts minutes après, madame Weith décide qu'elle en a finit avec moi. Je me hâte pour libérer Eden de sa cachette.
Comment va t'elle réagir ?
Sera t'elle soulagé ou en colère ?
Voudra t'elle avoir des réponses ?
Oui elle voudra des réponses, j'en suis certain et elle en a bien le droit. Le problème est que je n'en est aucune à lui fournir.
Cette école est un mystère.
Et écoutera t'elle ce que j'ai a lui dire?
Non c'est évident. Mais il reste une véritable question.

Quel est le prix pour découvrir la clé de cette école ?
****
Point de vue d'Eden

Le temps est notre meilleur amie comme notre pire cauchemar. Depuis que je me suis réveillé dans ce lit d'hôpital il est devenu ce cauchemar. Je n'aime pas me rappeler cet période où j'étais là haut, les médecins, les thérapies... Il m'arrive parfois de me remémorer le début de mon réveil. Je déteste ça.
Je rumine un bon moment sur "l'avant", si il en a vraiment un.
Je ne sais pas depuis combien de temps je suis cacher dans ce placard mais je commence à avoir de plus en plus chaud et prie pour voir cet porte d'ouvrir sur monsieur Sollers. J'essaye de me concentrer sur quelque chose pour oublier la peur qui prend peu à peu place en moi face à cet espace confiné.
Depuis quand suis-je claustrophobe ?
Jonathan Sollers m'a aidé mais pourquoi ? Puis-je pour autant lui faire confiance ?
La question a un million de dollars Eden!
A qui puis-je faire confiance ?

Un bruit de porte qui s'ouvre brutalement m'arrache à ma rêverie.
La porte s'ouvre sur un monsieur Sollers essoufflé. Je suis dans un premier temps soulagé de le voir devant moi à la place de quelqu'un d'autre. Mais la colère revient rapidement en moi, coulant dans mes veines.
Je le regarde durement et m'apprête à prendre la parole quand il me coupe et déclare :
- Ne dis rien. Si c'est pour me dire que je suis malade d'enfermer une élève dans un placard d'une manière disons inattendu et bien je le sais.
Il prend une grande inspiration et poursuit :
- Au si bête que cela puisse paraître je voulais t'aider et c'est toujours le cas. Je ne sais pas pourquoi ni comment tu t'ai retrouvée ici.
Il se penche vers moi et me chuchote à l'oreille :
- Je veux découvrir pourquoi étais tu dans la bibliothèque, pourquoi cherche tu autant à te mêler de ce qui toi et moi ne nous regarde et je veux savoir qui tu es.
Tu est une énigme pour moi Eden et aujourd'hui le confirme encore. Tu représente un défi que je veux résoudre. Et je le ferais.
Il ne bouge pas et je demande entre deux inspirations:
- Et qu'est ce que tu y gagnerais ?
Je le sens sourire contre mon cou et il me réponds simplement:
- Toi.
Je ferme les yeux quelques secondes savourant ces paroles et ses lèvres contre mon oreille. Quand j'ouvre les yeux, il a disparu.
****
Après l'épisode de la bibliothèque, il était pas loin de vingt et une heure. Je me suis immédiatement couché.

J'ai passé ces deux dernières jours dans la plus grande solitude en essayant d'éviter le groupe et plus particulièrement Ashley. Je sais que je ne pourrais pas l'éviter éternellement mais le plus longtemps sera le mieux.
Aujourd'hui j'ai mon rendez-vous avec la directrice. Je prends tout mon temps pour me préparer essayant de repousser l'inévitable.
Je descends les escaliers de marbres et traverse les couloirs de Villers Rouths School jusqu'au bureau de madame Weith. Arrivée devant la porte placardée du nom de la directrice, je prends une grande inspiration et frappe. Un "entrée" se fait entendre et j'essaye en vain de respirer.

Respirer.
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Hey! Voilà le chapitre 10 avec pour la première fois le point de vue de monsieur Sollers et de nouvelles révélations.
Rendez-vous pour le chapitre 11 le week-end prochain!

Mystere of Blue

Un dangereux secret (en correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant