Chapitre 2

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Plop

Plop

Plop

Les feuilles gouttent de la pluie matinale. Un splendide soleil illumine la forêt et ses habitants. Des petits oiseaux chantent dans les arbres, des miriades de poissons colorés remontent le courant d'un ruisseau et les différents rongeurs du bois glissent entre les feuilles.

Soudain une ombre coupe le cadre idyllique. Un jeune homme, grand, brun, des yeux d'un verts profonds transperce la forêt. Il s'arrête derrière un bosquet d'arbustes et jette un coup d'oeil aux alentours.

Ils ne m'ont pas encore rattraper.

Juste à cet instant, un bruissement se fait entendre et plusieurs gros hommes apparaissent à quelques mètres à peine du brun. Celui-ci se colle au sol et retiens sa respiration.

- Je suis persuadé de l'avoir vu courir dans cette direction. Clame un des hommes de sa grosse voie bourrue.

- On n'a pas intérêt à le perdre encore une fois ! Vous vous rappelez ce que le patron nous a dit ? Ce sera le fouet pour tout le monde. Allez remettez-vous à sa recherche.

Les autres répondent par onomatopées et ils s'éloignent petit à petit de l'endroit où se cache le garçon.

Harry se relève en vitesse dès que les immondes personnages ont disparus de son champ de vision. Il relâche enfin sa respiration et un sourire vainqueur vient fleurir sur ses lèvres.

- Quelle bande d'abrutis, il ne m'auront jamais. Ricane le jeune homme.

Il dévale le cours d'eau qui traverse la forêt, grimpe dans un arbre et d'une poussée de ses jambes saute sur le toit d'une chaumière. Harry a toujours été un garçon athlétique, depuis son enfance et encore plus à présent qu'il a le corps d'un homme.

Il glisse le long d'un mur et s'avance à travers le village. C'est jour de marché aujourd'hui, idéal pour voler quelques petites choses à manger. Harry se lèche les lèvres d'anticipation et son ventre produit un petit gargouillis. C'est le signal pour lui, il se faufile agréablement à travers les badauds et rejoint les étals des marchands. Il pique une pomme par-ci, des dattes séchées par-là. Il est maître voleur de première catégorie, s'il vous plaît.

Plutôt un pauvre voleur de bas étage avec une prime minable sur ma tête. Pense-t-il en marchant le long du chemin.

Quand il sent une agréable chaleur parcourir son corps il s'arrête quelques instants et s'assoit près de deux bambins. Leurs visages sont maculés de suie et ils ont l'air en mauvais état. Harry leur ébouriffe les cheveux puis leur tend un peu de ce qu'il a habilement emprunté à long terme. Une lueur de convoitise passe dans les yeux des enfants et ils se jettent sur la nourriture, non sans un regard suspect à l'égard d'Harry.

Le village de Pré au Lard n'est pas très grand, ni très riche, et les gens sont souvent plus cruels qu'il n'y paraît. Un jeune homme aidant deux pauvres enfants démunis n'est pas un spectacle que l'on voit ici tous les jours.

Alors qu'Harry se relève pour repartir, un petit garçon, essoufflé d'avoir couru, l'arrête en tirant sur sa chemise.

- Miss Granger vous appelle Monsieur. Dit-il de sa petite voix d'enfant.

Harry le remercie gentiment et entame une course rapide à travers la ville, un sourire aux lèvres. Il parcourre un bon nombre de rues et de carrefours avant d'arriver devant la maison de sa meilleure amie, une grande bâtisse en pierre de taille et aux arcades délicatement sculptées.

Il ne prend même pas la peine de toquer et déboule dans la maison. Hermione est assise sur une chaise moltonnée qui semble bien confortable.

Si vous vous demandez comment une jeune fille si bien élevée et un voyou des rues ont bien pu devenir meilleurs amis, c'est normal. 

DrarryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant