Chapitre 9 : Juin

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Voilà quelques mois que je suis avec Xiao. Tout se passe bien. Mais ... il ne descend pas en dessous de la ceinture !! Sauf pour m'agripper les fesses. Et encore, c'est au-dessus du pantalon. Je suis à bout. Je veux de l'affection physique, sexuelle pour tout dire. Je veux qu'il me touche. Qu'il se frotte à moi. Qu'il me demande de lui faire des choses coquines. Qu'est-ce qu'il attend bon sang ?! Lui n'est pas puceau après tout ! (Hé oui, j'ai fini par le découvrir) En clair, ça me met sur les nerfs. Et à l'approche des examens, ce n'est pas le top de me mettre sur les nerfs.

Alors je compte prendre les choses en main. Pourtant ce n'est pas mon genre. Mais je n'en peux plus. Je veux être sûre qu'il se passera quelque chose entre nous. Je le veux. C'est bon maintenant. J'ai compris qu'il me respectait. Il l'a très bien fait comprendre mais maintenant nous pouvons passer à l'étape suivante il me semble.

Donc je suis à la recherche d'une opportunité.

Opportunité qui se montra le soir même.

-Jade, me dit mams. Nos amis français (amis que je n'ai jamais vus soit dit en passant) nous invitent au mariage de leur fils à Paris le dernier weekend de juin. On ne peut pas refuser. Cela fait trop longtemps qu'on ne les a plus vus. Tu vas savoir t'en sortir ici toute seule ? Les garçons m'ont dit que c'était les jours de leur festival. Ils y tiennent à cette virée entre frères, souffla-t-elle en souriant.

-Mams, ne t'inquiète pas. Allez-vous-en paps et toi. Juste ... ça va aller tous les deux ?

-Je ferai avec, ma puce, dit-elle, attendrie par mon inquiétude.

Je remontai dans ma chambre, heureuse d'avoir la possibilité, ben ... de me faire dépuceler. Autant le dire clairement. C'est la chose qui m'obsède en ce moment.

Plus rien à foutre de mon père. J'avais d'autres préoccupations ! Je m'occupais toujours de ma mère mais dès que je revenais à la maison, je me précipitais dans ma chambre pour ne pas le croiser. Je sortais quand je savais qu'il n'était pas là. Je mangeais dans ma chambre, prétextant ne pas avoir le temps de descendre vu la tonne de travail à faire. Ça fonctionnait. Je voyais le reste de la famille quand papa dormait et que j'allais me taper dans le salon devant la TV avec eux.

Ravie d'avoir trouvé une solution, je me précipitai sur mon gsm pour envoyer un message à Alix lui racontant l'affaire. Elle était au courant de mes envies, étant victime de mes sautes d'humeur dues à mes frustrations. Je reçus une tonne de messages l'un à la suite de l'autre venant de ma meilleure amie.

« T'es dingue ! » - « Putain j'espère pour toi que ta sœur ne va pas débarquer ! » - Tu vas prendre cher » - « En même temps tu n'attends que ça :p » - « N'oublie pas les capotes ! » - « N'empêche que j'espère qu'il y pensera » - « Tu vas enfin avoir ce que tu attendais » et ça se terminait sur un « Il est au courant ? ». Non, non, je lui en parlerai plus tard. Mais comment ? C'est un peu gênant. Je suis entrain de prévoir mon dépucelage. Et quand je vais lui demander de venir dormir à la maison, il va tout de suite comprendre. La honte ... Oh et puis merde ! Il doit bien se douter que ça allait arriver !

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Le lendemain, comme chaque matin, je roule une grosse pelle à Xiao. Sauf qu'aujourd'hui, je panique un peu. Je décide de le prendre dans le couloir à l'écart du local pour pouvoir en parler. Je le tire par la main, le menant à l'écart de la foule. Je le sens alors me plaquer contre le mur et me dévorer le cou. J'adore ça, quand un mec se montre viril, quand il montre sa dominance. Seulement je vais devoir l'arrêter. Il faut absolument que je lui en parle.

Tandis qu'il me mordille le cou (mon point faible – du moment qu'il ne lèche pas à me mettre plein de bave partout), je souffle, entre deux halètements : « Ça te dirait de venir dormir chez moi le dernier weekend de juin ? ».

L'histoire de ma vie - JadeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant