Déjà trois semaines depuis l'évènement, la seule chose qui peut me faire penser que tout ceci était réel est ce foutu magazine. Presque un mois durant lequel je me suis tant interrogée. Heureusement que Lucas m'aide à rester à niveau durant les cours. Anaïs m'a souvent demandé pourquoi j'avais l'air si absente mais, face à mes explications incertaines, elle a mis cela sur le compte d'un amour naissant envers Lucas, elle est d'ailleurs persuadée qu'il ressent quelque chose pour moi. Je suis désolée pour lui mais avec cette histoire abracadabrante sur mon rôle dans la protection du monde je n'envisage même pas de pouvoir entretenir une relation amicale. Je me souviens encore très clairement de ce jour.
Après mon renvoi brutal dans le monde réel, je me suis interrogée sur ce qui m'était arrivé. Était-ce réel, ne l'avais-je tout simplement pas imaginé? Je me souvenais avoir lu un article disant que, dans certaines conditions, le cerveau pouvait accélérer son rythme interne et allongé de manière hallucinante le temps mais que lors de ces phases, n'ayant rien à analyser, le cerveau commencer à créer des informations, créant des illusion presque tangible. J'aurais pu me convaincre de cela si il n'y avait pas eu ce magazine. Ma mère l'avait vu alors que je le feuilletait pour la millième fois devant la télé ce ne pouvait donc pas être une hallucination. Je regarde encore les photos que j'ai vues près de mille fois. La plupart de ces armes me paraissait vraiment basique, de simples lames de fer, des poignées faîte pour être confortables, aucun style. Pourtant tout le monde le sait, sans le style on est rien alors quitte à sauver le monde autant le faire avec classe. Je me met à mon bureau et sort des feuilles et des crayons. J'ai toujours eu un certains talent pour le dessin, je ne pensais pas qu'il pourrait me servir dans de telles circonstances. Que choisir? Tout d'abord, un manche ergonomique moderne, avec une forme adaptée à la main et confortable. Pour le pommeau, j'opte pour un rubis, pour me rappeler ma broche. Et enfin la lame, partant du principe que je manierais une épée à une main, légère et maniable je commence donc une lame à un tranchant, en accord avec la poignée, je travaille les détails en rajoutant des dents sur le coté non-tranchant. Je continu ainsi pendant une ou deux minutes. Le résultat est assez satisfaisant, mais, en le contemplant et en l'imaginant dans ma main je ressens un certain malaise. Ce dessin, mon œuvre, pourrai bien servir à tuer. Je prend la mesure de ce qui est peut-être mon rôle, une extermination de masse permettant de préserver la Terre. Cela ajoute encore un peu à ma volonté de croire que ce n'est qu'un rêve. Pour m'occuper je retourne à mon dessin, je décide de décorer la lame, tout d'abord je la noirci, créant ainsi une forte démarcation entre le centre de la lame plutôt sombre et sa partie aiguisée argentée. je rajoute alors un motif tribal rouge à l'intérieur, sur toute la longueur de la lame. considérant cette arme finie, je commence l'armure, celle du magazine était pour la plupart tirée de jeu vidéos ou de simples armures médiévales. Reprenant l'idéologie de Drack, je me concentre sur les détails du casque et des épaulières pour les rendre le plus intimidantes possibles. pour la couleur je décide d'utiliser de l'or et du rouge. Les pics asymétriques des épaules, donnant un aspect presque déchiqueté à ma silhouette, sont d'or alors que les plaques sont écarlates, presque sanguines. le casque reprend les bases des jeux de rôles auxquels je joue de temps en temps, des cornes pointues comme il faut, des yeux rouge, des ombres prononcées et une formes cachant bien le visage, en accord avec la règle. Le casque reprend plus les couleurs de mon arme, un dégradé d'or montant du cou pour suivre avec mes épaules devient petit à petit noir charbon, l'écarlate se fondant dans le casque comme des flammes. Pour le plastron je décide de reprendre le motif de l'armure de ce fantôme qui hante mon esprit. Ainsi, sous mon crayon apparaît un enchevêtrement de plaques, reprenant les motifs d'une musculature assez vagues, elle est noire et argentée, pour rajouter un certain cachet je rajoute un long manteau, me couvrant des épaules aux chevilles, plus sombre que la nuit. Encore insatisfaite, je rajoute une deuxième épée, semblable à la première, seul un œil avertit pourrait remarquer la différence sur le motif de la lame.
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La Confrérie des Gardiens
Viễn tưởngLe monde est comme une pièce, il possède deux faces distinctes et ce qui les sépare c'est le temps. D'un coté les Hommes vivent leurs vie et de l'autre des monstres assoiffés tentent de les rejoindre. Pour éviter cela des personnes de prime abor...