Ensemble, Malgré Tout Vol 3

Chapitre 1

Ouf, enfin rentrée !

Ça fait du bien de rentrée chez soi. Je viens d'enchainer cinq jours de boulot à la place de trois. Nous sommes cette semaine en surcharge de boulot. Certains collègues ont attrapé la gastro, donc pas le choix que de faire des heures supplémentaires pour compenser. Soixante heure de boulot en cinq jours, c'est plus qu'épuisant. Nous somme dimanche soir et depuis mercredi matin, je bosse de sept à dix-neuf heures.

J'entre dans ma chambre, jette mon sac sur le lit et fonce sous la douche. L'eau chaude me fait instantanément du bien. Même si je suis bien sous les jets, je ne souhaite qu'une chose ; dormir. J'arrête l'eau, me sèche et me dirige en direction de ma chambre. Je vérifie que je n'ai pas de message avant de me mettre sous la couette. Je me sens partir avant même de pouvoir me rendre compte que quelque chose cloche.

***

Je suis réveillée par la sonnerie de mon portable, le temps d'attraper l'appareil la sonnerie s'arrête. Je regarde sur l'écran, c'est Alexandre qui cherche à me joindre. Je prends le temps de me lever tranquillement. Mon réveil affiche dix heures trente. J'ai dormi douze heures trente d'affiler. Pas étonnant, vu la semaine de boulot que je viens de me taper. Quelque chose cloche chez moi ces derniers temps, sans que je réussisse à mettre le doigt dessus.

En voyant qu'Alexandre cherche à me joindre, je comprends ce qui me dérange. Depuis que nous sommes rentrées mardi soir de chez mes parents et qu'il m'a avoué qu'il m'aimait, je n'ai pas eu de ses nouvelles. Il n'a pas cherché à avoir de mes nouvelles durant ces cinq derniers jours. Malgré le fait que j'étais occupée, je lui ai envoyé deux messages mercredi et jeudi soir après le boulot mais ses réponses ce sont fait brève. J'ai donc finit par laisser tomber en espérant qu'il prendrait de mes nouvelles, mais rien du tout.

Je décide quand même de le rappeler. Il répond à la troisième sonnerie.

-Charlotte, fait-il avec un sourire dans la voix

Putain, que ça fait du bien d'entendre sa voix...

-Salut. J'ai raté ton appel, je fais d'une voix pas encore réveillée. D'ailleurs, il le remarque.

-Je te réveille ?

-Ne t'inquiète pas.

-Excuse-moi. Je voulais te proposer de déjeuner ce midi avec moi...

Un sourire idiot se dessine aussitôt sur mon visage

-Et, reprend-il, avec Benoit et Raphael. Deux amis que je tiens à te présenter.

Bon bah, pas la peine de vous dire que mon sourire vient de s'effacer. Il est parti aussi vite qu'il est apparu. Je me sens de mauvaise humeur d'un coup. Cela fait cinq jours que nous nous ne sommes pas vu et qu'il n'a pas pris de nouvelle. Quand il décide enfin à me contacter, c'est pour m'inviter à manger avec lui et ses amis. En temps normal, ça m'aurais fait plaisir de savoir qu'il souhaite me présenter ses amis, mais pas dans ces conditions. Je veux déjeuner avec lui et lui seul pour nos retrouvailles. Est-ce trop demandé ?

Je décide de feindre la joie.

-Euh oui, ça serais avec plaisir. Pour quelle heure je dois vous rejoindre ?

-Tu peux passer au siège pour onze heures trente ? J'ai envie de te voir un peu avant d'aller manger.

Et comment ! Là je veux bien venir, même de suite...

Il vient de se rattraper. Avec juste cette phrase... Il n'est peut-être pas si insensé que ce que je croyais.

-Je serais là. Moi aussi j'ai envie de te voir.

-A tout de suite ma belle, dit-il d'une voix douce avant de raccrocher.

Je fonce directe vers ma chambre. En un quart d'heure je suis prête, il ne m'a fallu que quelques minutes pour me préparer. Mais attention, ce n'est pas pour passer du temps avec trois hommes, mais juste pour faire bonne impression auprès de MON homme. Douche : ok, Pantalon noir avec chemise en soie blanc cassé: ok, des talons Louboutin : OK, Cheveux bouclé et maquillage : Ok. Une fois prête, je récupère mon sac, mes clés et me mets en route.

Quand j'arrive devant le grand bâtiment, je ne tiens pas en place. Je ne pense qu'à une chose, arriver vite au dernier étage et voir mon bel apollon.

L'ascenseur finit de monté et ouvre ses portes sur l'étage qu'occupe Alex. En sortant, je m'arrête sur le palier et observe la scène devant moi. Alexandre est là, penché sur le bureau de sa secrétaire, en train de rire avec cette dernière. La dernière fois je n'avais pas pris la peine de l'observer et par conséquent, de remarquer qu'elle avait une taille mannequin, grrr, grrr. Elle doit être légèrement plus âgée que moi. Je dirais vingt-sept ans. Comme elle est assise, je constate seulement que le haut sans manche qu'elle porte, met en valeur sa poitrine refaite. Elle rit de ce que vient de lui dire Alex et va pour poser sa main sur la sienne.

Non mais qu'est-ce qu'elle croit ? Qu'elle peut le draguer ? Et lui ? C'est bien un homme, ils ne voient jamais quand une femme leur fait du charme. A moins que...

-Charlotte, tu es là ? demande Alexandre avec un grand sourire aux lèvres en m'apercevant.

Je remarque que si lui est enchanté de me voir, ce n'est pas le cas de sa secrétaire. Si un regard pouvait tuer, je serais morte à cet instant.

Mademoiselle a donc bien des vus sur mon cher et tendre... Voyons voir ça...

Sans attendre, je vais vers lui et me hisse sur la pointe des pieds pour lui donner le plus langoureux des baisers. Surpris par ma réaction, il ne bouge pas et ne répond pas à mon baiser. La surprise disparue, il se décolle de mes lèvres et me lance un regard d'incompréhension.

Refroidie par sa réaction, je le suis vers son bureau en silence. Avant de fermer la porte, j'entends un petit ricanement satisfait. Il y en a au moins une à qui s'amuse.

Pétasse...

Je referme la porte et me tourne vers la personne qui vient de m'humilier devant sa secrétaire... devant une femme qui plus es. Debout face à moi, les mains dans les poches de son costume gris, il me lance un regard sombre. Quand il ouvre la bouche, je ne m'attends pas à ce qu'il me dit et encore moins à entendre le ton très furieux voir agressif qui accompagne ses mots.

-C'est la première et dernière fois que tu fais cela. Compris ?