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_ Pourquoi est-ce que tu as abandonnés ? demanda Jinyoung.
_ Vous allez réellement retenir tout ce que je dis ?
_ Ce n'était que la semaine dernière, je ne fais que t'écouter.
_ C'est vachement chiant.
_ Pour toi ça l'est, tu ne fais pas l'effort d'essayer de me parler.
_ Car ça ne sert à rien, vous allez ensuite faire un bilan à mes parents, je peux leur parler sans votre aide, cracha Yugyeom.
_ Je n'ai pas le droit de répéter ce que tu me dis à tes parents, sinon je ne servirais à rien. Je suis là pour te parler à toi, pas à tes parents Yugyeom.
_ Donc si je vous dit que je ne suis plus puceau, vous allez le garder pour vous ? souriait narquoisement le plus jeune.
_ Seulement si c'est vrai.
_ Pourquoi je mentirais ?
_ Je suis désolé de te le dire, mais tu n'as pas l'air d'avoir beaucoup d'amis ici. Je ne pense pas non plus que tu es pu sortir avec quelqu'un ici.

Un temps. Yugyeom venait à nouveau de se faire clouer le bec, il n'aimait pas ça du tout. Cet homme pensait sûrement le connaître, mais il était à côté de la plaque. Il a beau être observateur, il ne sera pas tout de lui, il y a des choses qu'il ne pourra pas voir, ça il en est sûr. Il avait appris quelque chose il y a de ça une semaine, une chose que personne ne veut apprendre.

_ Vrai ou faux ?
_ Vrai, répondit Yugyeom.

Jinyoung lui souriait alors comme il savait tellement bien le faire. Ceci fit froncer les sourcils du plus jeune, ce psy avait beau être chiant avec ses questions, il n'en était pas moins agréable à regarder. Il est vrai qu'il n'a pas d'amis ici, du moins des connaissances, et il n'est jamais sorti avec personne. Yugyeom s'isole toujours et personne ne sait pourquoi. Il est juste comme ça, c'est ce que ses parents disaient à sa professeur du primaire. Il n'a jamais souffert de la solitude, comment peut-il en souffrir ? Il ne sait pas ce qu'est l'amitié, il ne sait pas ce qu'est l'amour non plus.

_ A votre avis, qu'est-ce que mes parents attendent de moi ? Ils veulent que je devienne comme les autres garçons ? Ils veulent que je baise toutes les filles qui se jettent sur moi et que je les jette comme des putes ? Ils veulent que je joue au football ? Que j'intègre le club de lecture ? Ils ont pris le mauvais garçon. Si ne pas vouloir être comme les autres est considéré comme une maladie, j'en suis au dernier stade, je vais bientôt mourir docteur, finit sarcastiquement Yugyeom.

Un deuxième temps. Jinyoung pensait au départ que Yugyeom souffrait du fait d'être seul. Cependant il paraît déjà plus mâture que la moitié de ses professeurs. Il en savait quelque chose. Yugyeom aimait réellement la solitude. Une chose venait de passé devant lui et il pensait avoir trouvé un détail important. Le seul mot qui sort comme un couteau de sa bouche est parent. Ils ont l'air de jouer un grand rôle dans ce qu'ils appellent son « problème ». Il se demandait maintenant s'ils étaient la source du problème, ou s'ils étaient juste une partie du problème.

_ Est-ce que tu parles à tes parents de ce que tu ressens ?
_ Non, ça ne serviraient à rien. Ils ne me comprennent même pas.
_ Qui ne tente rien n'a rien.
_ Ce proverbe ne veut plus rien dire depuis des années, soupira Yugyeom, levant les yeux au ciel.
_ Il a toujours voulu dire quelque chose. Dans une séance, tu parles à 90% de tes parents, et 10% des autres ou de toi. Je pense que ton problème vient d'eux. Je me trompe ?
_ Je ne parle pas de mes parents à 90% ! se défendit le plus jeune.
_ Tu viens de me donner à nouveau raison, souriait Jinyoung.

Yugyeom souffla d'agacement, comment peut-on être aussi têtu et chiant ? Un psychologue n'est pas seulement fait pour écouter et fermer sa bouche tout le long de la séance ? Il ne devrait pas être en train de nous poser des questions sur des choses qui ne le regarde absolument pas. Le plus jeune savait qu'il se trahissait, seulement étant borné, il s'en fichait totalement. Jinyoung avait raison, il le savait et il continuerait, que ça lui plaise ou non.

_ Pourquoi est-ce que vous vouliez faire psychologue ?
_ Je ne sais pas réellement. J'ai toujours aimé aider les personnes avec des problèmes, les aider à sourire, faire en sorte qu'ils rigolent à nouveau. J'aime faire en sorte qu'ils reprennent goût à ce qu'ils aimaient faire avant.
_ Vous étiez le garçon qui été délégué de classe chaque année, hein ?

Jinyoung rigolait alors légèrement. Yugyeom fût surpris de l'entendre rire, il n'avait pourtant rien dit de drôle. Le plus vieux continuait de rigoler, et le plus jeune appréciait silencieusement et secrètement la mélodie qu'on lui offrait. Comment pouvait-il être aussi chiant qu'appréciable ?

_ Tu as tout juste ! dit Jinyoung, se calmant.
_ Vous ne devriez pas faire un tel métier.
_ Je peux savoir pourquoi ?
_ Votre rire est bien trop beau pour être enfermé dans une aussi petite pièce.

Une sonnerie retentit. Yugyeom quitte la pièce sans un mot. Jinyoung reste figé. Sa mère aussi pensait que son rire ne devait pas être enfermé dans une pièce comme celle-ci. Aujourd'hui, elle n'est plus là pour le lui faire rappeler.

psy. jinyeom.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant