Chapitre 32

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Pov Poison

Je m'étais éveiller la première, depuis plusieurs heures déjà, ne me lassant pas de contempler le visage serein et apaisé de Wynter qui était coller contre moi, sa paume contre mon ventre contracté, ses lèvres frôlant mon cou.

Je ne voulais pas troubler son sommeil mais ne pouvais pas retenir les élans tendres qui me caractérisaient désormais : mes doigts dansèrent le long de sa mâchoire, de sa joue et de son front, embrassant ses paupières avec douceur.

Rien ne pouvait altérer ce moment...

Rien, excepté la sonnerie d'un téléphone -celui de Wynter, à la sonnerie stridente, à la fois intolérable et douceâtre, criarde et lente-.

Je me hâta de répondre, craignant de la réveiller.

- Allo ? -chuchotais-je en surveillant la réaction de Georgeous qui, heureusement, ne broncha pas.

- Qui êtes-vous ? -répondit une voix masculine d'un ton contrarié.

- Peut importe. Que voulez vous ?

J'entendis l'inconnu soupirer.

- Passez moi, Wynter je vous pris.

- Wynter est occupée mais vous souhaitez sûrement lui laisser un message, j'imagine.

- Je me fiche de savoir qu'elle est occupée : passez moi là.

La réveiller ne faisait partit du programme et je me doutais bien que l'homme au téléphone était le fameux Peter, celui qui refusait de laisser la garde de sa fille à Wynter.

- Wynter ne peux pas voir répondre. Quel est la raison de votre appel ?

- Toujours aussi égoïste à ce que je vois : je devine qu'elle vous a convaincue de répondre à sa place.

Cet homme commence sérieusement à me chauffer.

- Je ne vous permets pas de l'insulter de cette façon ! Il n'y a pas plus altruiste sur Terre qu'elle ! Maintenant donnez moi la fichue raison de votre appel ou raccrochez !

J'entendis alors une petite voix douce et féminine de l'autre côté du combiner avant que Peter ne me réponde.

- Allez vous faire voir. Et elle aussi.

Et avant que je n'eu le temps de lui dire ma façon de penser, l'homme me raccrocha au nez.

Connard.

Je releva la tête et m'aperçus que Wynter m'oberserva, à moitié réveiller.

- Peter ? -s'enquit-elle en baillant.

J'hochai la tête, lui redonnant son téléphone.

- Qu'est-ce qu'il me voulait ?

- Je ne sais pas, mais une chose est sûr : il était insistant.

Elle se mit à froncer ses sourcils,

- Ce n'est pourtant pas son genre de...

...puis ses yeux écarquillèrent et, choquée, elle plaqua sa main contre sa bouche, des larmes perlant aux coins de ses yeux.

Inquiète, je me tendis brusquement.

- Que ce passe t-il ?

- L'anniversaire d'Autumn ! J'ai oubliée l'anniversaire de ma fille. Quel genre de mère suis-je donc pour ne pas m'en souvenir ?

- Le genre qui a frôlée la mort. -répondis-je en caressant ses cheveux. Plus d'un serait ébranlé après une épreuve pareil, crois moi. Tout va bien, calme toi Georgeous. Rappelle Peter.

Celle-ci s'exécuta avec empressement, le front barré d'un pli soucieux et j'assistai, impuissante, à un combat verbale sans relâche pour que Wynter puisse s'amender -comme ci avoir été victime d'une tentative d'assassina était condamnable !-.

- Je sais que la maison n'est pas grande mais je n'ai pas vue Autumn depuis des semaines ! Laisse moi la voir, Peter. S'il te plait, laisse moi la voir.

Je tendis la main et actionna le haut parleur, avant de rendre un sourire carnassier à Wynter qui me regardait sans comprendre.

- Je ne laisserais pas ma fille dans ce taudis ! C'est hors de question !

- Autumn viendrait chez moi. -lâchais-je d'un ton tranquille en savourant me hoquet outré de Peter. Je vis dans le Gold Coast, au vingtième. Votre fille y est en parfaite sécurité. Je vois que vous n'avez rien a ajouter, parfait. Nous sommes donc d'accord. Je vous attends dans une demi-heure.

Il n'y rien à y redire et de toute façon, je ne lui laissa pas le temps de pouvoir le faire : je raccrocha aussitôt.

La vengeance est un plat qui se mange froid.... et je les sers glacés.



- Gold Coast ? Je suis dans la Gold Coast ? -s'enquit Wynter en observant les environs.

Je ne répondis pas, laissant son visage s'empourprer.

- Pardon. Je suis de nature curieuse.

Je me doutais que ce changement d'habitat risquait de la décontenancée mais je m'en fichais pas mal : je la voulais ici, avec moi, dans ma vie, dans mon lit.

Je ne la laisserais jamais partir.

Une voiture aux reflets argentés roula jusqu'à nous, avant qu'un homme ne sorte, la mine renfrognée.

Voici donc le fameux Peter.

Une autre personne fit alors son apparition, bien plus douce et innocente que l'infâme salopard qui me dévisageait de ses yeux sans âme.

Autumn.

La petite fée à la flamboyante chevelure rousse et au regard aimant courra vers Wynter, un énorme sourire aux lèvres.

Georegous la réceptionna et la souleva dans les aires, riant, si heureuse que je ne pus m'empêcher de bénir l'existence d'Autumn.

- Voilà ma princesse ! Joyeux anniversaire ma chérie. 

Le visage de la petite, coincé contre l'épaule de sa mère, se tourna sur moi et, pour la première fois, je me sentis intimidée.

Je me figea, ne voulant pas lui faire peur.

Que pouvait-elle bien penser ?

La petite fée avait les cheveux et le visage de son père mais je reconnaissais le sourire et l'éclat des yeux qu'avait Wynter.

- Vous êtes l'amoureuse de ma maman ?

Les yeux de Wynter s'écarquillèrent et Peter fut soudainement mal à l'aise.

- Oui. -répondis-je sans la moindre hésitation.

Cette réponse parut la satisfaire et elle me souria, visiblement heureuse.

- D'accord.

Je fus à ce moment que je découvris à quel point tout cela en valait la peine.

Le reste avait peu d'importance.

Free Fight (tome 2) : PoisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant