II

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CRY BABY
CHAPITRE DEUX

mr holland en média ;)

nda:
on appelle les première année freshman, les deuxième année sophomore, les troisième année junior et enfin les dernière année senior.

Mon portable sonnait depuis cinq minutes sans que je réussisse à trouver la force de me lever. Mon insomnie doublée de l'excitation (ou de l'appréhension, au fond je sais pas trop) ne m'avait pas aidée à m'endormir. Je me levai et finalement, je restai encore cinq bonnes minutes assise sur le bord de mon lit, comme en transe.

Puis je décidai finalement de filer à la douche. Je m'habillai de mon Thrasher (cc Exxaax ) et de mon jean noir taille haute puis je mis mes Converses hautes noires. Je mis mes lentilles, pris mes livres qui avaient été déposés sur mon bureau avant mon arrivée, puis je partis au réfectoire pour prendre mon petit déjeuner.

Arrivée là-bas, je pris une briquette de jus d'orange et un muffin aux myrtille avant de me retourner pour trouver une place. C'est assez impressionnant de voir déjà le réfectoire rempli, même vingt minutes avant le début des cours. Mais d'un côté je comprend, c'est le jour de la rentrée, tous les élèves se retrouvent avant de reprendre officiellement les cours.

Ce que j'avais devant moi me faisait rire. J'étais face au réfectoire, rempli, et m'apercevais que rien n'avait changé depuis mon départ. Rien.

Je voyais toujours la grande et merveilleuse table des sportifs accompagnés de leurs fidèles cheerleaders, au fond. Ils portaient toujours leur teddy assortis aux jupes de leurs amies qui rigolaient bien trop fort à des blagues pas vraiment drôles. D'ailleurs en parlant de leurs "uniformes de gens supérieurs", je me demande si ça leur arrive de les enlever. Je pense qu'ils sont tellement fiers de leur statue social qu'il ne veulent même pas quitter leur teddy pendant l'acte.

Ensuite, je voyais toujours les geeks sur tout le côté gauche de la cafet'. Ils étaient tous assis et parlaient sûrement de choses que je n'aurais pas été apte à comprendre. Quand je dis ça, on pourrait croire que je les méprise mais c'est vraiment tout le contraire, je les aime bien. Sauf les prétentieux, qui te regardent de haut car ils ont une moyenne à faire pâlir un étudiant d'Harvard. Mais au fond je compatis parce que je sais qu'ils sont la cible de beaucoup de moqueries.

À droite, il y avait toujours les tables où les personnes faisant partie de clubs s'installaient. Les sportifs moins reconnus que les footballeurs mais ayant tout autant de mérite, comme les nageurs, les apprentis journalistes, les musiciens, et encore plein d'autres jeunes étaient installés autour des tables. Ils discutaient tous ensemble de leur passion et je dois avouer que l'entrain qu'ils avaient était assez amusant.

Et pour finir, je voyais toujours les premières tables devant moi remplies de personnes dites "sans importance". Moi je pense que c'est seulement des personnes normales qui n'ont pas encore trouvé leur voie, ou des personnes qui sont réticentes au système. Y en a avec plus d'amis que d'autre, certains lieux habillés, mais ils sont un peu tous pareils au fond.

Tout était pareil que le dernière fois que j'avais vu cette cafétéria. Tout sauf une chose. Ou plutôt une table, qui retenait mon attention. C'était une table en plein milieu de la cantine sur laquelle personne ne s'asseyait. Absolument personne. Des gens jetaient très fréquemment des coups d'œil vers cette table mais personne n'y allait.

Je sortis de ma séance d'observation et m'aperçus que tout le monde me regardait. Oh non ça va pas recommencer... Ces regards me pétrifiaient. Mes jambes ne voulaient plus bouger et je restais plantée là sous le regard lourd de la cafétéria qui s'était tue. J'essayais de respirer mais l'air me manquait de plus en plus sans que je sache quoi faire. Je déglutis en voyant toutes ses paires d'yeux braqués sur moi. A moins que...

Cry Baby x MAGCONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant