SIOBANN

SEGMENT ONZE

La sonnerie brutale de la fin de l'heure interrompit le professeur de sciences, qui laissa partir les élèves; heureux de sortir de l'enfer, comme ils savaient si bien le dire.

Elle souffla, son heure maudite venait de se terminer, mais inhabituellement; sur un regard échangé, d'un garçon un peu trop curieux à son goût. Ses épaules se hochèrent, mais si cela se reproduisait de nouveau; elle n'hésiterait pas à informer ce garçon qu'un regard avec tant de ténacité ne pouvait que provoquer chez elle, de l'énervement, et rien de plus. Elle partait du principe qu'une œillade indiscrète signifiait forcément une sorte de fascination, un éventuel envoûtement d'un bien fait d'une personne; ce n'était quand même pas anodin de reluquer une personne, comme ça, sans raison apparente. Alors si par simple déduction, cette scène n'était que le début d'une phase de dragage; autant dire que le gaillard partait du mauvais pied.