De l'autre côté de l'équateur

6ième, Personne

Parlant d'Aimé à aimé, quand une personne éprouve quelque chose pour quelqu'un, cette personne peut TOUT faire pour elle, jusqu'à en mourir, j'ai eu le malheur d'être l'aimé... Je n'ai pas pu avoir le rôle de l'aimant. En fait, je n'amais personne, j'étais en 6ième, je ne connaissais pas grand monde, Comment peut-on aimer une personne qu'on ne connait pas? Ce fut une année, je ne dirais pas marquante mais plutôt mémorable, grâce à une personne dont le prénom reste gravé dans ma tête, sûrement à cause de sa sonorité américaine: Warren. Il m'aimait, mais malheureusement ce n'était pas réciproque. J'ai pris l'avantage: je m'en suis servie comme cobaye, encore aujourd'hui, j'ai honte de le dire. Je contrôlais son coeur.Au début, ce n'était rien de bien méchant, mais... j'y ai pris goût, comme une drogue, et comme tout début heureux, il y a une fin malheureuse. De ce fait, le jour même de la Saint-Valentin, ce jour maudit pour tout célidataire dont moi,j'ai mis fin à ce projet par l'intermédiaire de la destructuion de son coeur. Je présente ce qu'on appelle le "trouble de la double personalité", lorsque je détruis quelque chose, je ne ressens rien du tout, contrairement à une personne qui, à ma place, ressentirais de l'inquiétude, du regret, du dégoût, de la joix (pour les plus fous d'entre vous)... Je ne sais comment décrire ce que j'ai ressenti, par contre je pourrais décrire le ressentiment de l'autre: il ressentait la même chose qu'une triste victime, la même chose qu'un chien abandonné...Il voyait déjà cette scène, cette fatalité, mais tel une victime d'un cancer, il attendait patiemment, profitant librement de cette "joie" de vivre pour, finalement, aboutir à une fin tragique. Pourtant, il avait cette petite lueur d'espoir, qui disait qu'il allait guérir, lui permettant d'oublier son mal, lui permettant de m'oublier.