~Chapitre IX~

55 0 1
                                    


Le réveil est difficile, j'ai l'impression qu'un marteau piqueur est en pleine action dans ma tête. Il doit être environ 7h quand j'ouvre les yeux et que je vois un bouquet de fleurs roses pales posé dans un gobelet qui tient difficilement debout. Il y a une enveloppe jointe que j'essaie d'attraper avec difficulté pour découvrir de qui vient ce cadeau.

~ Je suis passé te voir directement après avoir fini de travailler mais une infirmière, plutôt canon d'ailleurs, m'a dit qu'on t'avait administré un somnifère un peu plus tôt. Aucun proche n'est autorisé à rester après 19h alors je vais partir et je te laisse un petit mot quand même pour ton réveil. Je passerai dans la journée te voir, ici, ou j'espère chez toi. Reprends des forces, pour ceux qui te soutiennent, on est avec toi quoi qu'il arrive. Je t'aime ma belle

Le meilleur des potes. ~

Il est vraiment adorable, qu'est-ce que je ferais sans lui ? Aucune idée, c'est impossible. Son petit mot m'a donné le sourire et je suis maintenant complètement motivée pour rentrer chez moi. Je suis vidée de toute émotion mais je dois me relever pour ma famille et mes amis, eux seront toujours là.
Une douche et un maquillage neutre plus tard, je me réinstalle sur mon lit et attrape mon portable pour le rallumer. Une dizaine de notifications diverses apparaissent mais je décide d'appeler chez moi tout d'abord. Mon père décroche au bout de 2 sonneries.

-Marie ma puce! Excuses moi de pas avoir pu venir hier. Est-ce que tout va bien ?

-Hey papa! Oui je vais bien. Tu pourrai venir me chercher s'il-te-plaît ? Je me sens beaucoup mieux et je crois que retrouver la maison me ferais du bien.

-Avec ta mère nous pensons que c'est nécessaire que tu restes quelques temps à l'hôpital. Après ce qu'il s'est passé hier nous avons eu très peur et tu devrais parler avec quelqu'un extérieur de tes soucis en ce moment.

-Je n'ai pas besoin de voir un psy papa! J'ai juste besoin de temps et de me reposer SEULE. Ce n'est pas en restant cloîtrée dans un lit d'hosto que ça va s'arranger, loin de là. Si vous ne voulez pas venir me chercher très bien, sur ce, à bientôt.

Je raccroche sans lui laisser le temps de répondre. Je suis épuisée de devoir m'expliquer sur ce que je ressens alors que la seule chose dont j'ai affreusement envie c'est de solitude. Si personnes veut me faire sortir d'ici alors je ne toucherais pas à leur saleté de nourriture qu'ils nous donne le midi et le soir. Mon arrière grand mère qui n'était pas particulièrement difficile en termes de nourriture n'appréciais pas du tout  leur menus alors je ne perd pas grand chose de rare.
Je prend enfin le temps de regarder mes notifications, tout d'abord sur snap, cette application est additive mais finalement pas très utiles comparée à d'autre. Une amie d'enfance m'a envoyé un selfie ou elle est avec des amies et me souhaite bon rétablissement, c'est un amour cette fille.
J'ai ensuite plusieurs messages sur facebook toujours pour me dire bon rétablissement et me demander si je vais mieux.
En ce qui concerne les sms, j'en ai de ma famille et 2 venant d'Adrien. J'hésite à les lire puis fini par cliquer dessus.

De Adrien 💔 :

-Mon ange j'ai appris ce qu'il s'était passé, je suis tellement désolé. Acceptes que je passe te voir à l'hôpital, on doit parler. Je t'aime ❤️ -

Béa ne devait pas encore lui avoir dit que je voulais bien le voir mais qu'une fois rentrée. Je lis le second sms.

De Adrien 💔 :

-Je ne sais pas si ton téléphone est allumé mais répond moi s'il-te-plaît, j'aimerais savoir quand tu rentres chez toi pour venir te voir puisque d'après Béa c'est le seul compromis possible. Je t'aime.. ❤️-

Il insiste mais dire je t'aime ne changera rien à ma décision, c'est fini entre nous, nous n'avons plus rien à faire ensemble. Je prend quand même la peine de lui répondre.

De Marie :

-Je viens de rallumer mon portable, je vais bien. Je t'appelle quand je rentre chez moi mais c'est pas encore prévu. Bonne journée Ad. -

J'envoie le message et décide de descendre à la cafétéria de l'hôpital. Je ne sais pas si j'y suis autorisée mais étant donné que je n'ai rien à faire entre les quatre murs de ma chambre, je ne vois pas d'autres choix.

Le couloir de mon étage est assez calme mise à part quelques voix qui sortent de certaines chambres voisines. Les tons violets des murs diffèrent complètement de la blancheur des chambres et montre que nous somme bien dans le coté urgences pédiatriques. Perdue dans mes pensées, je manque de percuter deux jeunes qui sortent d'une chambre.

-Oh désolé je vous avez pas vu!

Je relève la tête et tombe nez à nez avec un garçon et une fille d'à peu près mon âge, surement jumeaux vu leurs multiples similarités physique. La fille est brune aux cheveux parfaitement lisses, des yeux vert magnifiques et quelques tâches de rousseur. Le garçon est assez grand, brun également avec des yeux vert perçants éblouissant. J'avoue qu'il est vraiment très mignon. Je remarque qu'il a un plâtre de l'épaule jusqu'au poignet ainsi qu'une minerve.

-Ce n'est rien t'en fais pas, on va à la cafét ça te dirait de venir avec nous ? Me demanda-t-il.

-Euh.. Oui pourquoi pas, je comptais aussi y aller.

On se dirige lentement vers l'ascenseur puisque nous semblons nous trouver au 4ème étage. Un blanc s'est installé et c'est la fille qui essaie d'entamer une conversation.

-Alors t'es aussi à l'hosto ou tu rends visite à quelqu'un ?

-Je suis arrivée hier... Et vous ?

-C'est mon frère qui est là depuis 3 jours, il a eu un accident de scooter alors.. Il doit rester 1 semaine.

-Lou je peux parler tout seul tu sais. Dit son frère avec un air exaspéré.

Elle lève les yeux au ciel et renchéri.

-Enfait moi c'est Lou comme t'as pu le comprendre et lui s'est mon frère jumeau Lou..

-Louis, la coupa-t-il. Excuses ma soeur, elle a tendance à trop parler mais quand t'apprend à la connaitre ça lui arrive d'être moins chiante parfois, ajoute-il en me faisant un clin d'oeil.

Il est vraiment beau, malheureusement Adrien obsède toujours mes pensées et il est hors de question que je m'intéresse à quelqu'un d'autre.

Lou donne un coup de point dans l'épaule non-plâtré de son frère et rigole légèrement.

-Je suis pas si terrible que ça hein! En plus c'est ce qui fais que tu m'aimes trop avoues.

-Mais bien sûr, rêves soeurette.

Ils se sourient et ils renchérissent en même temps.

-Et enfait c'est quoi ton prénom ?

J'éclate de rire en les entendant dire exactement la même phrase et ils se joignent à moi.

-Moi c'est Marie, enchantée.

Coeur meurtiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant