Chapitre 8 - Un cauchemar de plus

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Vexée, je restais neutre sur mon visage. Un excès de colère me prit, et je le force à lâcher mon poignet. Une fois délivrée de son emprise, je me retourne et m'arrête en regardant les Gonuth arriver vers moi. Puis, je regarde Adéri qui remarque qu'il n'a plus mon poignet dans sa main. Il était déjà loin puis, il court afin de venir me sauver.

- Aliénor, fais pas ça !

- Maintenant, tu t'en voudras à vie ! Lui lançais-je sèchement en retournant ma tête en direction des Gonuth qui n'étaient plus qu'à quelques mètres de moi....

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Ils arrivaient, j'étais prête à me laisser sous l'emprise de ces monstres... Soudain, Adéri m'attrapa la main. Je me retourne, mes yeux droits dans les siens et il voyait ma faiblesse....De grosses larmes dévalaient à vitesse folle sur mes joues. Un coup de pulsion sur mon bras de la part d'un des Gonuth me fit lâcher la main d'Adéri. Je m'éloignais et il me regardait, bloqué, il ne bougeait pas. Il voyait bien que je partais. On m'assomma alors soudainement et je voyais de plus en plus flou jusqu'à ce qu'une sombre inconscience vint prendre mon esprit.

***

Je me réveille enfin. Le froid qui émane du sol me glace le sang. Mes yeux s'ouvrent sans difficulté, car l'endroit dans lequel je suis est assez sombre. j'ai peur à-vrai dire..... je suis dans un genre de pièce bétonnée, vieille, le peu de lumière n'est qu'artificielle, produite par des lampes dans le couloir en face de moi. Un couloir ?!En effet, il y en avait un, mais, ce qui sépare cette pièce de celui-ci sont des barreaux.  J'ai l'impression d'être dans une prison, enfermée comme un rat dans une cage. Mais je ne suis pas seule.... en me rapprochant de ces longues barres de fer je remarque que d'autres pièces sont rattachées tout le long de ce couloir humide et horrifiant.

Cela veut-il dire que je ne suis pas seule ?

En face de moi, une autre pièce dans la-quelle, dans l'ombre, un corps occupe le sol, il me semble être une femme complètement inerte.

La prison fait-elle autant de mal ?

Je veux savoir si elle est vraiment morte....

- Madame, vous allez bien ?

Soudain un garde surgit à ma gauche cognant mes barreaux avec son poing en criant clairement:

- Ferme ta sale g***** de fugitive ! vermine...  Je te conseille d'être sage jusqu'au conseil car tu verras que si je raconte à l'impératrice que tu as enfreins une règle de la prison, ton jugement sera plus que négatif, t'as compris ?!

En temps normal, je ne me laisse pas faire mais là, je ne préfère pas avoir d'ennuis.

Je décide alors de me rasseoir dans un coin au fond de ma nouvelle "chambre" dans laquelle aucun lit, matelas ou tapis n'est présent pour que je puisse m'allonger, vraiment rien. Il n'y a que des vers qui se promènent sur le sol cherchant désespérément de quoi manger.

Beurk, c'est dégueulasse !

Assise dans mon coin je regarde... Enfin, je fixe le sol, désespérée, avec le regret de ne pas avoir suivi Adéri à cause de mon sale caractère. Le garde m'a parlé d'un conseil, celui-ci permettrait-il de sortir d'ici ?

- Alors comme ça tu t'es introduite dans le royaume ?

Une voix ?! quelqu'un me parle ?

Je remarque à côté de moi une petite grille, tout en bas du mur, par laquelle, cette voix si masculine, s'est faufilée. Je veux savoir l'identité de cet homme....

- Mon histoire est compliquée, j'étais dans la forêt lorsque les Gonuth mon enlevés, dis-je un peu gênée à cet inconnu.

- Et te voilà ici, dans ce trou à rat.... Si jeune en plus, tu ne le mérites pas.... Quel âge as-tu ?

- Quatorze années d'ennuie et vous.

- dix-sept, mais tu peux me tutoyer tu sais.

- Désolé, mais toi, qu'as-tu fait pour être ici ?

- J'ai juste enfreins une règle.

- Ah oui ? Laquelle ?

- J'ai insulté un garde car il a frappé ma mère.

- Haha, vraiment ? Euh... pardon, ce n'est pas drôle... c'est le fait que cela soit strict qui me fait rire....

- Eh oui, la vie est dure ici, "la règle c'est la règle !" comme ils disent si bien...

- ça fait longtemps que tu es ici cher inconnu ?

- Trois ans. Oh pardon, je ne me suis pas présentée. Je m'appelle Matthieu et toi ?

- Aliénor

- Ton prénom est si poétique...

Tiens, j'ai besoin d'en savoir plus sur le conseil

- Le garde m'a parlé d'un conseil.

- Ah oui, c'est une réunion entre la reine et toi, tu dois essayer de la convaincre de te laisser sortir d'ici.

- ça voudrait dire que je pourrais partir de ce royaume ?

- Non, tu sors de la prison mais en général tu restes en tant que gouvernante ou, dans le meilleur des cas, paysanne.

- Ah, je vois.

***

Cela fait trois heures que moi et Matthieu avons arrêtés de nous parler. La faim se fait ressentir, des gémissements, de douleur, de solitude, sortent d'un bout à l'autre du couloir. Soudain, je remarque qu'un garde fait glisser un plateau en dessous mes barreaux.

De la nourriture ? j'ai tellement faim !

Mais.... mon appétit fût vite coupé par ce qui était dans celui-ci... Comme une bouillie, de plein de restes fermentés par le temps, dans laquelle grouillaient bon nombre d'insectes.

Ah nan, je ne mange pas ça ! plutôt crever de faim que de mourir empoisonné !

Je vins me rasseoir dans ce coin si familier maintenant, pour fermer mes paupières et laisser mes rêves me faire croire à une vie meilleure.

***

Maintenant quatre jours passés, toujours le même refrain, "Dormir, ennui, manger" ou plutôt "Dormir, ennui, jeûne". J'ai pu discuter avec Matthieu pendant mes périodes d' "ennui". C'est vraiment un garçon bien, après toutes ces heures passées je me suis fixée un visage à cet "homme invisible" et franchement, il n'est pas si mal !

Bah quoi, on a bien le droit de rêver.

Cependant, après les rêves, la réalité me rattrape vite et m'inquiète. J'ai peur de cet endroit, de la solitude et de la mort... Avec Mathieu nous nous sommes dit que si nous avions peur, il ne fallait pas hésiter à appeler par la grille, pour se rassurer.

- Matthieu... Dis-je la voix tremblante, pendant que des larmes coulaient.

- ça va, Aliénor ?!

Il était inquiet, inquiet car... jusqu'à aujourd'hui, je n'avais jamais pleuré. Et pourtant c'est vrai que je suis une fille sensible mais, je voulais montrer que j'étais forte extérieurement. Je glisse alors mes doigts au travers de la grille. Matthieu les remarque et fit de-même. Nous étions liés, main dans la main, pour se rassurer et oublier cette peur qui nous rongeait de l'intérieur.

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Coucou mes petits lecteurs :)

je veux d'abord m'excuser pour ce retard, mais j'ai passé mon brevet donc maintenant je suis tranquille, je compte bien continué mon livre :p Pour ce chapitre j'ai utilisé un nouveau mode d'écriture que vous avez sans doute remarqué, je trouve ça plus lisible ^^'

Ce chapitre est assez plaisant vous ne trouvez pas ? haha, allez, bonne lecture !

ps: ma meilleure amie à écrit un livre qui est génial, Elle s'appelle julou211 et son livre est Different, ça vaut le coup d'oeil ;)

L'autre CôtéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant