When dreams come true...

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-Je sais que c'est mal... Tout le monde le dit...

Sa voix était tremblante, tout comme son corps secoué de sanglots. Une peine qui le terrassait et ternissait son visage angélique.

Mon cœur se serra à la vue de ce garçon que je connaissais depuis si longtemps, et qui m'était si cher.

J'avais l'impression que mon estomac faisait de gros nœuds indénouables tandis que j'éprouvais à nouveau la sensation de mes doigts dans ses cheveux.

Je me redressais un peu, et le chevauchais, m'emparant doucement de ses mains, les plaquant au sol et liant nos doigts.

-Ne pleure pas... murmurais-je pour le rassurer.

Ses prunelles s'agrandirent légèrement.

-Q-qu'est-ce que tu fais ? Souffla t-il

Je ne savais pas ce que je faisais, songeais-je assez tourmenté moi-même et inapte à raisonner logiquement.

La beauté de son visage était amplifiée par son état de faiblesse passagère, et ses lèvres qui tremblaient me rendaient étrange.

Je me penchais vers lui, embrassant sa joue baignée de larmes et goûtant leur saveur salée qui m'invitaient à partager sa tristesse.

Nos deux corps étaient collés à présent et je le sentis frémir d'appréhension. Mes lèvres parcoururent sa joue avec une frénésie non contrôlée aux saveurs de fruit interdit. J'avais pris ses lèvres et je l'embrassais doucement. Quel parfum... Je m'en délectai d'autant plus que je savais qu'il avait raison, aux yeux de tous, c'était mal. Mes lèvres glissèrent le long de sa mâchoire et atteignirent son cou. Ca me faisait mal de faire face à la réalité mais je savais qu'il en était ainsi : j'avais moi aussi eu envie de cela, au fond je l'avais toujours aimé. Je n'avais jamais partagé autant de moments qu'avec lui, et n'avais jamais eu autant de fascination pour quelqu'un. J'entendais les battements de mon cœur s'intensifier tandis que la chair savoureuse de son cou profitait à mes lèvres qui le parcouraient de baisers.

Il frémit sous mes caresses si défendues et pourtant si délicieuses. Il lâcha un faible gémissement, volontairement étouffé et j'en fus davantage secoué.

Je me redressais pour le regarder, mon ange.

-Tu sais... Moi aussi, je t'aime... Lui avouais-je d'une douce voix destinée à ses seules oreilles.

Ses yeux s'emplirent de larmes mais je lâchais ses mains pour les essuyer gentiment.

-Quelle bonne amitié... lâchais-je, enivré par cet ange qui me regardait comme si j'étais son dieu.

Il hésita un instant puis cercla ma taille, me collant à lui.

Notre proximité me rendait fiévreux, j'aimais vraiment le sentir contre moi. C'est si mal... pensais-je, troublé. Mais c'était si bon.

Combien de fois me suis-je rappelé de cet épisode de ma vie ? Peut-être des centaines de fois...

Je me souviens de cette après-midi d'été, qui, pourtant est si loin désormais.

Je m'appelle William, j'ai vingt-trois ans. Nous sommes le 20 Juillet 2015, et aujourd'hui il a eu vingt ans. Il me sourit tandis que je brandis l'appareil photo qu'il m'a offert pour mon anniversaire. Je le photographie tandis que docilement il pose, un radieux sourire illuminant son visage.

Tout a changé ici, en l'espace de quelques années, la technologie et la science se développent de plus en plus. Tout semble se métamorphoser et, pourtant, il demeure à mes côtés.

Je n'ai cessé de l'aimer et nous sommes restés ensemble tout ce temps. J'ai eu peur qu'en grandissant nos chemins se séparent mais nous avons toujours fait en sorte de ne pas nous quitter.

On dit souvent que les histoires d'amour sont vouées à leur perte. Pourtant, cela fait sept ans que je suis avec Joshua. Et encore... Cela fait bien plus longtemps que nous nous côtoyons.

-Will ?

La douce voix de Joshua me sortit de ma réminiscence.

Je souris en le regardant.

-Excuse-moi j'étais en train de rêver lui dis-je gentiment.

Joshua se rapprocha de moi et me subtilisa l'appareil photo qu'il rangea dans son sac.

- Oublie la photo, Will. Rit-il en posant le sac par terre.

J'acquiesçais doucement.

-Joyeux anniversaire mon cœur. Lui souhaitais-je.

-Merci beaucoup. Murmura t-il.

Je sortis de mon sac une rose rouge que j'avais rangée avec soin pour qu'il ne la voie pas.

Ses yeux s'agrandirent tandis qu'avec un petit sourire, je m'inclinais devant lui avant de poser un genou à terre. Je lui tendis la rose écarlate, assortie à ses lèvres d'un pourpre soutenu.

Ses joues rosirent de plaisir et d'embarras à la fois.