Les secondes chances existent parfois..

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Alors me voilà, depuis quelques heures déjà, assis là, en plein milieu de ce couloir, avec à mes côtés Derek, qui essaye de me réconforter du mieux qu'il peut. Le monde a comme arrêté de tourner à mes yeux, je me demande qu'est ce qui me retiens ici au final ? Peut-être est ce mon devoir de faire souffrir et de faire disparaître les personnes que j'aime ? Je suis épuisé.. Fatigué de toujours devoir gérer mes émotions, qui me bouffent petit à petit, la colère qui, au debut était dévastatrice à laissée place à une peine immense qui me tue à petit feu. Je me revois dans le jardin à courir et rigoler en pourchassant le chien, je revois maman me rejoindre et nous asperger d'eau et pour finir, je vois mon père qui se lève précipitamment de son transat nous dire en rigolant, de sa voix la plus dure :

"Oh oh oh, je vais tous vous attrapez ! Fuyez devant ma puissance !"

Et je revois la scène au ralentit, les images sont maintenant mis sur pause dans ma tête, et je remarque petit à petit, douloureusement, que toutes les personnes auquel je tenais et qui figure sur ce beau tableau que je m'imagine toutes sont toutes mortes, que ce soit le chien, ma mère, et maintenant, mon père, tous y ont laissé la vie.. Il n'y a que moi, moi seul avec mes remords et ma tristesse, moi avec mes questions qui resteront à tout jamais sans réponses, moi et seulement moi..
Je suis sorti de mes pensées par le cri et la panique d'une infirmière qui se dirige à grande vitesse vers la chambre de mon père, palette de réanimation à la main, je n'ai même pas le courage de me relever car je sais très bien que dans cette pièce, m'attend le corps de mon père sans vie, Derek est toujours présent et essaye, contre mon gré, de me lever. Je prends alors appuie contre le mur et c'est alors qu'à ce moment même la porte de la chambre de mon père vient s'ouvrir, me donnant comme spectacle une scène des plus horrifiante.. L'infirmière qui chauffe les palettes et les pose sur le torse de mon père, le choc électrique qui le fait se relever pour enfin le faire retomber violemment et toujours le moniteur sans aucun signes de vie de mon père.. Derek ayant vu mon air épouvanté vient refermer la porte et m'emmène un peu plus loin dans le couloir, mais je reste là, à observer la porte qui vient de se refermer.. Le bruit du moniteur qui ne veut pas repartir tourne en boucle dans ma tête, aucun pics, rien, juste ce silence qui représente le néant total et le décès de mon père..

"Viens Stiles.. Tu te fais du mal..."

Il m'oblige à le suivre et je ne résiste même pas, aucune expression sur le visage, rien, même pas de la triste, de la colère, rien.. Juste ce teint livide.. Des minutes, qui ressemblent à des heures s'écoulent, et plus le temps passe et plus cette chose si précieuse qu'il y a en moi se brise, peut-être bien l'espoir ou bien ce qui me faisais tenir en vie jusque là.. Je sens soudain Derek se lever à coter de moi, je n'y prête même pas attention et reste plongé dans mes pensées en fixant mes chaussures, une vision effroyable me traverse alors l'esprit... Le couloir qui, jusque là était blanc à présent a été recouvert de sang, d'un rouge carmin.. Et moi je suis là, debout devant les portes, couvert de sang de la tête aux pieds et soudain mon père et ma mère prennent place dans cette vision. 
Ma mère me regarde avec tristesse, quant à mon père, il me regarde avec dégoût.

"Tu nous a tués Stiles, tout ça est de ta faute.."

Je m'effondre alors au sol.. Revenu à la réalité, je constate que je suis, tout comme dans ma vision, allongé au sol et que plusieurs médecins sont autour de moi, après quelques minutes, réalisant la situation, je me redresse soudain effaçant les terribles images qui habitaient encore mon esprit, j'aperçois Derek au loin venir à ma rencontre, il me regarde dans les yeux avant de me dire d'un ton rassurant :

"Il est vivant, il est vivant Stiles !"

En réalisant ce qu'il venait de dire je me précipite vers la chambre de mon père, en entrant je vis celui-ci respirer, respirer de par lui même, il se tient malgré tout la poitrine mais n'a plus besoin de toutes ces machines pour le relie à la vie !
En voyant de nouveau le moniteur faire des pics, signe qu'il est bien vivant,  je souffle. Soudain je me sens comme oppressé en m'approchant du lit de mon père, et si tout ceci n'était qu'une vision, comme toute à l'heure ? Et si il était mort et que mon esprit ne l'acceptait pas et imaginait des scènes toute autres que la réalité ? Et si.. Je n'ai pas le temps d'émettre d'autres hypothèses que Derek me presse la main tout en me murmurant :

Adolescent Turbulent  | Sterek |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant