Chapitre 5 : Agitation.

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Aujourd'hui je vais en cours, alors j'enfile mon uniforme, une jupe longue et une chemise, attrape ma besace et quitte la maison en saluant mon père. Je vois Peter qui attends devant ma maison. Lui aussi porte l'uniforme, et bien que nous soyons dans la même école je ne l'avais jamais remarqué avant.

_Salut Peter, comment ça va ? demandais-je en me mettant en route.

_Salut Samara... Je vais bien, mais Marta pas trop... Elle a commencé à tousser beaucoup dans la nuit, elle doit être malade. Et toi ? me répondit-il en m'emboîtant le pas.

Je fronçais les sourcils. Une toux hein... Ça avait commencé comme ça aussi avec Louisa.

_Pas trop mal. Vous devriez faire attention, l'ancienne habitante a commencé sa maladie comme ça...

_Et... Que lui est-il arrivé ? me demanda-t-il avec inquiétude.

_Elle... Elle en est morte. Je crois que cette maison est maudite ! Comme je m'en veux, j'étais pourtant sûre d'avoir correctement nettoyé les chambres...

_Eh, t'inquiète pas. Marta a toujours eu une santé fragile de toute façon mais... C'est un peu inquiétant. Et tu n'y es pour rien, ce qu'il faudrait faire c'est démolir cette baraque et rebâtir... Je vais quand même en parler à mes parents en rentrant ce soir.

Nous continuâmes silencieusement de marcher jusqu'au lycée, chacun perdu dans ses pensées, et nous nous séparâmes pour aller dans nos salles respectives. Sur le chemin ma meilleure amie, Katy, me sauta dessus.

_Dis-donc Sam, c'est qui ce beau gosse  avec qui t'es arrivée ? Me demanda t-elle, surexcitée.

_Bonjour à toi aussi Kat... dis-je avec un sourire moqueur.

Elle éclata de rire et me serra dans ses bras. J'adorais Kat, elle était toujours de bonne humeur et joyeuse, et la plupart du temps son sourire était contagieux. Elle était métisse, et ses yeux verts aux longs cils recourbés ressortaient étonnamment avec sa peau mate, ses cheveux frisés retombaient sur ses épaules comme une crinière et elle avait de grandes jambes. C'était une fille sublime. Elle avait la chance de vivre en ville, et sa famille était très riche. Des fois je me demandais ce qu'elle pouvait bien apprécier chez moi, car cette différence était de taille. Elle m'embrassa sur la joue et nous partîmes en cours.

***

La matinée s'écoula paisiblement, et la pause de midi arriva bien vite. La nourriture qu'on nous y servait était infâme mais j'en mangeais le plus possible, à la limite du gavage, pour m'éviter de manger ce soir et laisser plus de nourriture à mon père. Kat ne toucha pas à son assiette, puisqu'elle savait que son repas ce soir serait bien meilleur. Nous discutions tranquillement quand je remarquais qu'Arthur se dirigeais vers moi, visiblement très, très en colère.

_Oh non... murmurais-je.

_Qu'est ce qu'il y a ?

_Vendredi j'ai volé un pain au père d'Arthur qui m'a vue et poursuivie... J'ai réussi à garder le pain mais c'est loin d'être terminé...

J'eus à peine le temps de finir ma phrase qu'il m'empoigna par le col et me souleva de mon siège.

_Hé ! s'indigna Kat, repose là immédiatement !

_Ferma la Katy, ça te regarde pas, grogna-t-il, et elle se renfrogna.

_Alors espèce de moins que rien, tu croyais vraiment qu'il suffisait de passer les portes pour te débarrasser de moi ? T'as peut-être oublié qu'on était dans le même lycée ? J'espère qu'il était bon ce pain, parce que quand j'en aurais fini avec toi tu pourras plus rien manger !

_Franchement Arthur, qu'est ce que ça peut bien te faire d'avoir un pain en moins ? Vous êtes boulangers. Vous pouvez en refaire. Toi ta famille vit dans le luxe et la richesse, t'es loin de crever de faim ! D'ailleurs, je parie que t'as même pas remarqué qu'à ton retour il manquait un pain supplémentaire, pas vrai ? le défiais-je.

Il écarquilla les yeux et resserra sa prise sur mon col.

_Écoute-moi bien petite traînée, c'est ça la vie. Y'a des gens qui crèvent de faim dans la rue, et ceux qui s'en foutent royalement. Comment on est devenu riches hein ? En vendant ce pain. Si tout le monde agissait comme toi petite conne, je serais comme toi. Pauvre, avec un taudis comme baraque et sans nourriture.

_Et ça te ferais pas de mal connard ! crachais-je. Tu semble oublier que la richesse dans laquelle tu vis ne t'appartiens pas, tu es juste une sangsue agrippée à tes parents, sans eux t'es rien ! Tu sais quoi ? Je souhaite de tout mon cœur que tu sois ramassé pour le Loup-Garou, et que tu vas crever dans d'affreuses souffrances !

Sa main libre s'envola pour aller s'abattre sur ma joue, et sa gifle allait être violente. Kat lui criait d'arrêter, et je fermais les yeux, attendant le coup... Qui ne vint pas. Je me risquais à ouvrir un œil, et je vis la main de Peter qui tenait fermement le bras d'Arthur pendant qu'il le toisait avec mépris.

_On t'as jamais appris à pas frapper une fille ? Demanda-t-il d'une voix dure.

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Et voilà le chapitre 5 ! Je sais que mes chapitres ne sont pas très longs, et que pour l'instant, bien qu'il soit souvent nommé, le Loup-Garou n'est pas en place, mais ça va bientôt arriver, promis ! x). Je remercie encore une fois Wolfie_C pour la couverture qu'elle m'a faite, et vous invite à aller jeter un coup d'œil ! J'attends vos avis, si quelque chose vous dérange ou cloche, ou encore si j'ai fais des fautes, n'hésitez pas à me le signaler !

Le jeu du Loup-Garou [en pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant