Chapitre 8 : Retrouvailles.

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Finalement, après une concertation avec moi-même, ce n'est pas dans ce chapitre que les rôles seront décidés ! J'ai encore besoin de réflexion et je vous laisse le temps de décider si vous voulez connaître directement les rôles des personnages ou les découvrir par vous même. À partir d'ici, plusieurs points de vues vont apparaître, alors ne soyez pas surpris !

******

Mon coeur se serra et je le levais mécaniquement. Peter me suivit et nous sortîmes dans le couloir, en même temps que les autres joueurs. Quelques visages m'étaient familiers, d'autres inconnus. Arthur était là.
Bien fait pour lui, songeais-je alors. Je cherchais Kat, espérant de toutes mes forces qu'elle ne soit pas là. Je manquais de m'effondrer au milieu des autres en la voyant aussi, l'air égarée.

_Kat ! Kat ! Criais-je.

_Sam ?! Oh non non non !!! Pourquoi toi ?! S'écria-t-elle en se jetant sur moi, les larmes aux yeux.

Je la serrais contre moi en me retenant de pleurer. Ce n'était pas le moment, des hommes armés nous forçaient à suivre le garde de toute à l'heure. J'attrapais la main de Kat et celle de Peter pour les inciter à se mettre en marche. On nous entraîna dans une grande salle qui se divisait en une dizaine de cabinets complètement fermés. Le type de toute à l'heure, Noé je crois, vint vers nous.

_Bienvenue à vous tous. Ça me désole que...

Il s'interrompit, et on entendait une voix hurler dans son oreillette. Il soupira et reprit.

_Je suis heureux d'avoir de nouveaux candidats cette année, jeunes et en bonne santé, dit-il d'un air abattu. Vous allez passer une semaine au sein du village avant de connaître vos cartes. Au terme de ces sept jours où vous aurez fait connaissance, vous serez conduit ici même et on vous attribuera votre rôle en secret, dans ces cabinets. Puis s'en suivra une isolation, durant laquelle ceux qui deviendront des loups s'adapteront à leurs nouvelles capacités, à leur corps et apprendront à agir normalement. Sachez que devenir un loup est une étape très pénible autant mentalement que physiquement. Vous allez maintenant être conduits au village. Vos maisons sont proportionnelles à vos rang sociaux.

À ces mots, des soupirs de soulagement et d'indignation se mêlèrent.

_Un instant ! Vous êtes en train de dire que nous ne sommes pas égaux sur ce point là ? Demandais-je.

Tout le monde se tourna vers moi, et je me sentais gênée. Noé inclina la tête, l'air désolé.

_Oui. Toutefois... vous aurez l'occasion de changer les choses grâce à votre popularité. Plus vous vous élèverez dans le village, plus vous vivrez confortablement.

_C'est injuste ! Il n'y a pas de raisons que nous ne vivions pas dans les mêmes maisons dès le départ ! S'écria Kat.

Elle avait compris que j'allais protester et m'avait devancée. La plainte venant d'une personne riche ne serait pas critiquée, alors que venant d'une personne pauvre ça aurait été tout de suite méprisé. Je lui adressais un regard reconnaissant.

_Bah tiens ! Comme c'est bizarre ! La pauvre se plaint, alors son amie riche se plaint aussi d'inégalité pour que ça passe mieux! Ricana Arthur. Ne les écoutez pas, elles vivent dans un monde de bisousnours.

Il ne vit pas venir le coup de poing dans sa face qui l'envoya par terre. Je me secouais la main pour faire passer les fourmillements dans un silence de mort.

_Toi tu la ferme. Cette situation t'arrange bien sûr, c'est pas toi qui va vivre dans un taudis. Je vois pas en quoi tu te sens obligé d'intervenir, grondais-je, furieuse.

Il poussa un grognement presque animal, d'ailleurs si le jeu avait commencé j'aurais été persuadée qu'il était un loup, et se jeta sur moi. Kat et Peter se jetèrent dans la bataille, et le tout devint une bagarre générale, riches contre pauvres, avec quelques riches de notre côté.

_Arrêtez ça ! Hurla Noé. Cessez de vous battre !

Un coup de feu retenti, figeant tout le monde. Un petit morceau du plafond tomba au sol, et nous tournâmes la tête vers lui.

_Écoutez, c'est comme ça et vous battre ne changera rien, soupira-t-il en se massant les tempes. Amenez les au village et séparez bien Arthur et Samara.

On nous emmena dans un dédale de couloirs, et on arriva enfin devant une grande porte.

***

PDV Noé.

J'ai cru halluciner en voyant Samara en coller une à Arthur et l'envoyer au sol. Son tempérament avait été remarqué par l'Être Suprême, c'était certain. Je me dépêchais de reprendre mes esprits et m'adressais à la caméra qui me faisait face, un sourire superficiel sur le visage.

_Eh bien eh bien ! Chers téléspectateurs, la présentation de nos trente candidats a été plutôt mouvementé ! Quelle énergie ! C'est très prometteur pour la suite ! Allons maintenant voir la découverte du village !

_Bien Noé. Viens par ici, j'ai deux mots à te dire, m'ordonna le producteur.

Ma gorge se noua. Je savais ce qu'il allait me dire. Je le suivais à l'écart.

_Ton comportement est inacceptable à la caméra Noé. Soit tu changes ça, soit t'es viré. Cet émission est un divertissement, tu dois te montrer enthousiaste !

_Parce que vous seriez capable d'être enthousiaste à ma place ? Vous trouvez ça normal d'être heureux que de pauvres gosses soient envoyés à la mort pour le simple plaisir d'un pauvre fou ?! Ça vous semble concevable ? Vous y avez été pour comprendre ce que je ressens ? Ne me menacez pas de me renvoyer, vous ne le pouvez pas ! Maintenant excusez moi, je dois allez m'éclater regarder des gamins s'entretuer !

Je le bousculais violemment et marchais d'un pas vif pour voir l'entrée des enfants dans le village, la rage me consumant.

Le jeu du Loup-Garou [en pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant