Chapitre 46

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J'ai été réveillée au milieu de la nuit par un bruit de tronçonneuse qui démarrais. Je pensais que c'était Jill, et à juste titre parce que je l'ai entendue rire. J'entendis également quelqu'un sortir de sa chambre pour lui dire :

-Jill... Arrête tes conneries, il est deux heures du matin...

-Ah, salut. Dis, j'ai quelque chose à te dire.

-Qui est ?

-Je me casse de ce manoir pourri !!!!! Hahahahaha !!!

Putain... Jill a fumé la moquette ou quoi ? Et c'est à Rin qu'elle parle. Mon sang ne fait qu'un tour et je saisis un de "mes" flingues planqués sous mon oreiller avant de sortir précipitamment de ma chambre. Jill a allumé la tronçon et se tient face à Rin qui n'a aucune arme pour se défendre. Je l'entends ricaner :

-Tu passeras le bonjour à ton père de ma part !

Elle leva la tronçonneuse vers lui, mais je lui tirais dans le dos. Surprise, elle lâcha son arme et se tourna vers moi. Je lui lâchais froidement :

-Ne touche pas à mon mec ou tu vas le regretter, espèce de sale traitresse.

Elle me lâcha un sourire mauvais :

-Oh, bonsoir Moon. Tu as bien dormi ? Excuses-moi si je t'ai réveillée, mais je devais faire certaines choses avant de partir, comme tous vous tuer.

-Essaie espèce de salope. Juste essaie.

Elle me sourit d'un air mauvais et j'utilisais ma télékinésie pour la maintenir à sa place. Derrière elle, Rin attrapa sa tronçonneuse et essaya de la découper avec, mais elle se dématérialisa. Sauf que je l'empêchais d'aller ailleurs. Rin continua d'essayer de la taillader, mais vainement. Jill riait comme une folle (ce qu'elle était, on ne va pas se mentir) en nous disant :

-Je parie ta vie que tu lâcheras avant moi, Moon.

J'étais sûre de gagner. Elle avait beau être mon aînée d'environ 200 ans, j'allais pas me laisser faire par cette pauvre espèce de connasse :

-Je parie pas avec les traitres, espèce de grosse salope.

-Tu ne varies pas dans les insultes, peste cannibale !! Tu as donc si peur de perdre ?

-Non, mais j'ai un honneur, moi, pas comme certaines.

Je jetais un coup d'oeil à Rin qui me fila un coup de main pour la maintenir en place avec sa télékinésie pendant que je la giflais. Je vous vois venir : Mais pourquoi tu n'utilises pas ton flingue ?

La réponse est il est hors de question que je bute mon mec par inadvertance. Oui parce que je vous rappelle qu'il est derrière. Mais il y a un truc qui m'intrigue : Comment ça se fait que les autres ne se soient pas réveillés alors qu'on est quand même pas super discrets, bordel de merde !!!!

-Tu leur as fait quoi ? Finis-je par lâcher.

-À qui ? Aux autres ? C'est les bonbons. N'importe quelle personne de cette maison en ayant mangé était censé dormir jusqu'à ce que je les tue, soit au plus tard ce matin-même, sur le coup de 7 heures.

Je la frappais le plus fort possible, mais vainement. Pourquoi ?

Parce que je ne l'ai pas touchée. Je sentais que l'emprise de Rin commençait à décliner, et je pris le relai pour le laisser souffler. Il me demanda, à bout de souffle :

-On... On est censé la maintenir comme ça... encore... combien de temps ?

-Jusqu'à ce qu'une autorité compétente puisse s'occuper d'elle.

-Traduction ?

-Demain matin.

J'entendis des bruits de pas hésitants venant du couloir. Très espacés et pas très marqués. La personne a qui ils appartenaient arrivait dans le salon. Je ne pouvais pas voir qui s'était, aussi je demandais :

-Qui est-ce ?

-C'est ton père.

-Je ne tournais pas la tête vers lui et lui dis :

-Papa, retourne dans ta chambre, tu ne pourras pas prendre le relai.

-Arrête d'écouter ce que te dis Arsi et écoutes-moi plutôt.

-Nan et ne fais pas d'histoires, s'il te plait, Jill nous a trahis.

-J'avais des doutes sur elle, mais je n'étais pas sûr de sa traitrise. Sachant que, selon ma théorie, elle a fait pire.

-C'est-à-dire ?

J'entendis Jason prendre une profonde inspiration, puis hurler :

-Laughing Jill, oserais-tu mentir ?

-Il est bien trop tard pour tout nier.

-As-tu tué tous les parents humains des apprentis présents ici ?

Jill eut un rictus machiavélique, qui aurait pu faire peur à n'importe quel être humain avec un esprit sain. Oh putain je rêve... c'est quand même pas...

-Non, ce n'est pas moi. Enfin, pas tous.

-Alors qui ? Ne me mentirais-tu pas encore une fois ?

-Je te dis que non. J'en ai buté que le tiers.

-Traduction : vous êtes trois, expliquais-je.

-Et qui sont les autres ?

-Des gens. Au fait, j'en ai profité : j'ai pensé à tellement de trucs...

-Explique-toi.

-C'est simple : comme j'avais prévu de tous vous buter, j'avais prévu de dire aux creepyhunters où vous étiez pour que vous soyez tous découverts, ou réduis à l'état de cadavres pour les survivants. Alors si vous tenez à vos "amis"...

-Où est la preuve de ta sincérité ?

Jill fouilla dans sa poche et en sortit un petit appareil. Une espèce d'enregistreur, je sais pas comment s'appellent ces merdes. On l'entendait causer avec un boss des creepyhunters. Elle indiquait précisément notre position. Ha putain la merde !!!!

Quand elle eut fini l'enregistrement, elle avait l'air fière d'elle et moi, je me retenais de lui tirer dessus parce que je ne voulais pas buter le taré. Jill finit par nous dire :

-Alors vous avez le choix, soit vous me garder ainsi, soit vous essayez de sortir le plus de monde possible de cette merde. De rage, j'ai utilisé ma télékinésie pour lui faire traverser la baie vitrée qui depuis a été refaite (sans l'avoir cassée préalablement avec la tronçonneuse, vous me prenez pour qui ?) et je lui ai tiré dessus jusqu'à ce qu'elle soit hors de ma portée.

-'SPÈCE DE GROSSE SALOPE !!!

-Moon, ça sert à rien de s'énerver, faut s'occuper des autres, et vite avant qu'on se fasse tous tuer ou enlever pour faire des expériences par des creepyhunters.

J'essayais de me calmer, mais j'y arrivais difficilement. Je finis par me tourner vers papa, qui était super élégant en caleçon en se tenant tant bien que mal au cadran de la porte. Malgré la gravité de la situation, je me retenais d'éclater de rire. Mais je repris vite mon sérieux pour foncer dans les chambres et voir si j'arrivais à réveiller tout le monde. Et la réponse est : seule Arsenic arriva à se bouger le cul au prix de 10 minutes d'efforts. Sinon, je sentais qu'Angel essayait vainement de se réveiller. Encore dans les vapes, Arsenic engueula papa parce qu'il s'était levé alors qu'il était encore convalescent et il lui dit "ta gueule" de la manière la plus mignonne qui soit : En lui faisant un BEUZOOOOOOOOOOU !!!!!

Ensuite, elle a ouvert son espèce de "portail", comme elle l'avait fait quand on était au tribunal et nous a aidé à balancer tout le monde dedans. Même Jason s'y est mis malgré le fait qu'il se faisait tout le temps engueuler par Arsi, qui a fini par le pousser dedans, en plus de me pousser moi et Rin. Mais au moment où elle allait entrer, elle se fit tirer dessus.

Jason, qui trainait encore dans le portail en attendant sa chérie, s'est mis à gueuler comme un dératé et a juste eu le temps de lui attraper la main avant de pouvoir s'y engouffrer comme tout le monde.

Après, ce fut le grand vide.

Jason the ToyMaker fanfictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant