Amour à distance (en pause)

Chapitre VI

Mes lèvres se séparèrent des siennes.

- Je..
- Désolé..Je ne sais pas ce qui m'a pris..

Je ne disais rien, j'étais toujours sous le choc de ce qu'il vennait de se passer.
Ma fuite, cet endroit, la chanson, le baiser..Non, il ne faut pas. Je ne dois pas rester ici.

- Je..Je dois y aller! Dis-je.
- Oh mais attends, je t'emmène si tu veux!
- Non, merci c'est gentil mais sans façons!

Sans lui laisser le temps de répondre, je quittais le banc et cet endroit par la même occasion.
Je ne me retournai pas. Je ne voulais pas voir son visage. À vrai dire, je n'y arrive pas..où du moins plus.
Ce baiser me trotait encore dans la tête..ce n'est pas qu'il m'écœure, simplement je ne sais pas..en fait.
Je me mis à courir, mes ecouteurs aux oreilles et mon Mp3 sur play, toujours.
Je courai sans vraiment prêter attention à l'endroit où j'allais à vrai dire. Je ne voulais qu'une chose à cet instant précis : Le fuir.
Je fermai les yeux le plus fort possible tout en courant.
Oublie, oublie, oublie. S'il te plaît. STOP.
J'ouvris les yeux et à ce même instant un petit cri m'échapa.

- Ahhh !

Je me fis ejectée au sol d'une violence indescriptible. Ma tête me faisait terriblement mal. Je tourna la tête à ma droite et vit difficilement ce qui avait l'air d'une espèce de..je ne sais pas trop, une voiture..un camion? Quelque chose venait dans ma direction, où plutôt quelqu'un.
Il y avait beaucoup de bruit autour de moi, mais je n'arrivais pas à comprendre d'où cela parvenait.
Puis plus rien, ma vue se troublait.
C'est tout ce dont je me rappellais.

Mes yeux s'ouvrirent lentement.
Où étais-je? Je l'ignorais.
Je regardai mes bras, des seringues y étaient planté. Quelle horreur!
J'évitais de regarder pour ne pas faire un malaise.
Un cri m'échapai.

- Où suis-je?
- Tu es à l'hôpital, Mélanie. Me répondit une femme.
- Qu'est ce que je fiche ici? Je veux partir!
- C'est impossible.
- Impossible? Comment ça? JE VEUX PARTIR! Et puis vous êtes qui vous?
- Je sais bien, mais tu ne peux pas partir. Pas aujourd'hui. Tu as eu un accident violent il y'a de ça une heure, tu dois rester en observation quelques jours.
- QUEL ACCIDENT? Je ne peux pas, je ne VEUX pas rester ici, NON!
- Calme toi ma belle, tout va bien se passer tu rentrera demain si tout va bien.
- JE NE VEUX PAS, JE NE VEUX PAS SORTEZ MOI D'ICI !
- Je suis désolée mais ce ne sera pas possible!

Prise de colère je commençais à m'arracher violemment les seringues qui étaient plantées sous ma peau. L'infirmière m'attrapa aussitôt par les bras pour que je cesse, j'avais les bras légèrement en sang.

- Vous allez arrêter Mélanie! poursuivit-elle.

Soudain des médecins arrivèrent pour calmer la scène.

- Calmez vous ou nous serrons obligé de vous endormir!

Je ne répondais pas, je l'observais le regard noir.
Soudain, quelqu'un entra dans la pièce.

- Mélanie..

C'était Raph.

- Raph sors moi d'ici s'il te plaît !
- Je vais vous laisser entre vous. Ajouta l'infirmière avant de quitter les lieux.

Raph s'approcha avant de s'installer près de moi, assis sur mon lit d'hôpital et en me tenant la main.

- Qu'est ce que tu peux être folle parfois mel.
- Folle? Pourquoi tu dis ça ?
- On t'entendais hurler depuis l'extérieur.
- Ah..
- Sinon, comment tu te sens?
- Agacée.
- Non mais je voulais dire..tu as mal quelque part?
- Non, rien du tout. Je veux juste partir.
- Mais ne t'en fais pas, les médecins et infirmiers ont dit que tu resterai là jusqu'à demain grand max.
- Je m'en fiche, c'est trop long ! Qu'est ce que je vais faire ici?
- Tu peux t'occuper, et puis je vais rester un peu avec toi si tu veux.
- Ça va alors, si tu reste. D'ailleurs dis moi, pourquoi je suis ici au juste?
- Quoi tu ne t'en souviens pas?
- Je devrais?
- Je ne sais pas..
- Eh bien..?
- Tu as eu un accident. Un camion t'as percutée mais dieu sois loué tu vas bien.
- Comment j'ai fais pour me faire percuter par un camion?
- Tu courais sur la route.
- Tu as raison, je suis vraiment folle.
- C'est ce qui fait ton charme. Donc ça va.
- C'est ça..puis il est où mon portable? Ma mère et Ellie savent?
- Non pas encore, je ne voulais pas les inquiéter surtout que ta mère est encore au boulot. Je lui dirai ce soir.
Et pour ton portable il est là. Je l'avais garder.