Prologue

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«Mmmmmh... vas-y Kacchan c'est trop bon...
-Deku... je viens... t'es trop serré putain...»
Les coups de hanches du blond étaient violents et saccadés. Le plus petit, de dos, penché contre son bureau, le pantalon descendu et la chemise déboutonnée, gémissait. Le meuble de bois massif tremblait sous les coups brutaux. L'air était saturé d'humidité brûlante. Les précieux livres, qui trônaient sur les étagères tapissant les murs, semblaient pouvoir se mettre à gondoler à tout moment. Le plancher grinçait au rythme des ébats des deux jeunes hommes.
Encore quelques coups de reins et c'était fini. Le dominé poussa un cri étouffé, tandis que son amant, lui, gémit avec sobriété. Ce dernier se retira rapidement, laissant le plus petit effondré sur son bureau, encore déshabillé. Il essayait de reprendre son souffle.
«On remet ça quand vous voulez, patron.»
L'intéressé se redressa, remonta son pantalon, reboutonna sa chemise, et se posta devant le miroir qui ornait un des murs de son bureau. Il regarda le reflet de son visage encore écarlate. Ses yeux brillants arboraient des pupilles surdimensionnées, sa bouche rosée laissait couler un filet de bave, ses joues poupines étaient d'un joli pourpre. Ses cheveux verts, encore plus ébouriffés que d'habitude, étaient mouillé de transpiration, et des mèches collaient à son front suant.
«C'est donc ça, le parrain du clan Midoriya.»
La voix venait de derrière lui. Il se retourna. Son interlocuteur lui souriait d'un air moqueur. Il soupira.
«Qu'est-ce que tu me veux encore, Katsuki ?
-Je crois que vous oubliez que je suis votre cher et tendre bras droit, monsieur Midoriya.
-Ça ne répond pas à ma question. T'en as pas eu assez ? Tu veux qu'on baise encore une fois ? Que je trompe ma fiancée une fois de plus ?
-Qu'est-ce qui te... pardon, vous fait dire ça ?
-Ta tenue peut-être ?»
Le blond ne prit même pas la peine de répondre. Il resserra la ceinture qui tenait son luxueux pantalon de costume, refit un à un les boutons de sa chemise froissée et réajusta sa veste noir corbeau. Il attrapa une paire de jolis ciseaux d'argent, qui était tombée par terre. D'un geste vif, il sépara de leur tige deux roses rouges qui, jusque-là, trempaient dans l'eau stagnante d'un délicat vase en porcelaine de Chine qui trônait sur une étagère. Il glissa une des fleurs dans la petite poche frontale de sa veste, et accrocha l'autre à celle de son cadet.
«À quoi tu joues ?»
Les yeux émeraude du jeune homme montraient un air presque énervé. Toujours avec cette nonchalance excédante, l'autre posa une main brûlante sur la tête du plus petit.
«Vous voulez qu'on arrête, patron ?»

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