Le Vent de la Cité

~ Chapitre 3 ~ Accident ?

Les feuilles volent. Des bruissements se font entendre de partout. Des cris stridents, semblables à de hautes ultrasons.

FWICCHH !
Il court il court, à toute haleine, sautant au dessus des obstacles se trouvant sur son chemin. De temps en temps, ses assaillants le rattrapent, l'obligeant à fuser l'air de son épée.

Il trébuche avant d'atteindre la lumière, le bord de la forêt, les steppes. Mais un gouffre sépare les arbres de ces steppes. Pas infranchissable d'après lui. Il saute et grâce à son élan, il arrive à toucher du pied le bord du gouffre, mais tombe.
Mais heureusement ses réflexes le sauvent, sa main aggripant un gros rocher en haut du trou. Il arrive à se hisser au dessus du gouffre sans mal. En tournant la tête il voit enfin ses assaillants, tombants au fond du gouffre. Yulio avait été pousuivit par des skullkutas. Ces insectes étaient des araignées habitants les végétations denses. Denses comme celle de la forêt dont sortait le garçon.

Mais il était enfin en sécurité, en route pour revenir dans son modeste village niché au creux des steppes de l'Entre-Royaumes, l'espace servant de frontière de deux Royaumes : celui d'Essea, et le Royaume de Rokh. Et désormais il devait rejoindre sa monture, laissée en pâturage non loin de là où il avait été obligé de fuir. Il arrivait à se repérer facilement grâce au grand cours d'eau qui traversait les steppes de part en part.
- Yakulu ! Viens par ici mon ami ! Cria le jeune garçon.
- Le vent va se lever. Je me suis fait poursuivre tu sais ? Par des skullkutas.
Yakulu leva la tête brusquement, et, comme si une bête l'avait piqué, parti au galop quelques mètres plus loin. Yulio su que c'était parce que on compagnon n'aimait pas ces insectes.
- Ho là reprends tes esprits Yakulu ! Le rassura le garçon.
La bête se calma sous la voix de son cavalier. Les deux avaient un lien très fort. On dit que c'est la monture qui choisi son cavalier, et là, ça avait été le cas.
- Tu te rappelle lorsque je t'ai vu pour la première fois ? Dans ton enclos, avec les autres espèces. Je t'ai tout de suite distingué grâce à ta couleur de robe, ocre. Lors du test de cavalerie, tu m'a laissé te préparer à la montée, puis te monter... Enfin ! À présent nous devons nous diriger vers notre village, Salsabil.
Yulio enfourcha Yakulu, et tapa du talon pour partir.

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Yakulu était issu d'une espèce croisé entre le bouquetin et le cerf à poil long : un yakkle.
Quand à Yulio, c'était un jeune garçon, vivant dans le village des steppes, Salsabil. Il avait grandi dans ce village, chasseurs autour de lui. Il en est un lui-même maintenant et peut partir seul quand il le veut.
Il était grand, avec un teint de peau blanc très foncé, comme si il avait été exposé à une canicule pendant des lunes. Il était blond avec quelques mèches brunes et une tresse orangée foncée perdue dans sa longue tignasse. On pourrait croire que cela lui donne un côté féminin, mais étrangement, sur lui, cela donnait un côté guerrier et oriental. Il avait un visage fin, et des petits yeux noisette. Un physique étrange mais pour le moins séduisant auprès des nombreuses filles du village. Mais Yulio n'était pas un garçon qui cherchait de la compagnie. Il était un membre de la tribu des Rugisseurs. Il ne pouvait se marier qu'après ses 20 ans. Et son sang était pur selon sa lignée : celle des princes de sa tribu.

Lorsqu'il approcha de son village, Yulio distingua les yhourts facilement. Elle étaient plus grande et plus aménagées que des yhourts traditionelles. Il s'agit de petits pavillons prenant la forme d'un cercle vu de dessus. L'intérieur était simple, mais pratique. Et celle du jeune garçon était forcément la plus grande, c'était celle du chef du village : Mumban. Le grand guerrier, le célèbre manguandaï d'élite, demi-mage.
Dans sa tribu, la magie servait uniquement dans un but protecteur. Elle résidait dans la guérison, et l'archerie.
- C'est pour cela que cette tribu n'était pas éteinte depuis ces années, sa magie était puissante ! S'exclama Yulio, sans trop de stupeur.

- Mais qu'est-ce que tu as à parler seul Yulio ? ! Tu parles à ton cheval encore ? ! Au lieu de dire n'importe quoi dépêche toi on a du pain sur la planche !
Celle qui venait de parler avec tant de douceur n'était autre que Kaya, une des filles les plus travailleuses du village. Mais derrière cette vraie machine ambulante se cachait un coeur timide. Yulio était étrangement attiré par elle mais ce quelque chose était encore flou. Qu'était-ce ?

- Au feu ! La yhourt du chef est en feu ! Yulio de tourna brusquement, et s'éleva une clameur pleine de cris et de souffrance. Le chef, son père, était en danger.
Yulio se précipita vers la yhourt de son père, se frayant un chemin entre la cohue effrayée, il saisit son arc en arrivant devant l'incendie. En face de lui un vrai bûcher. Yulio se concentra et fit appel à sa magie : un cercle d'alchimie bleu apparu autour de son poignet, il saisit une flèche et ce cercle se transposa sur sa flèche, il encocha, visa au dessus de la yhourt, et tira. Une explosion d'étincelles bleues, et une pluie diluvienne s'abatta sur le feu qui s'évapora lentement... Des flammes avaient l'air de vouloir s'enfuir. Yulio ne rêvait pas. Des feux-follets s'évaporaient.
Mais pas de temps à perdre, le garçon se précipita dans la yhourt en défonçant la porte.
- Papa !! Réponds moi !! Cria Yulio désespéré. Des regards inquiets, et Yulio vit le corps de son père étendu près de la couchette.
Il était peut-être trop tard...