~ Chapitre 4 ~ Réveil

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- Hin ! Prends ça gamin  ! Cria le soldat à Ghîb.
Soudain, une aura rouge écarlate enveloppa le bras de l'homme, qui poussa un cri effroyable.
- Dommage... Tu aurais pu vivre longtemps...
Sur ces mots, les yeux de Ghîb s'illuminèrent de rouge et dans un rugissement, le bras se déforma, les membres se contorsionnaient et se brisaient. L'homme se soulevait de quelques centimètre du sol. Ghîb perdait des esprits. En une fraction de seconde, le bras disparaissait presque, laissant l'armure vide sous le regard horrifié du soldat. L'aura enveloppa tout le corps de l'homme, qui suppliait Ghîb ne pas continuer.
- J'ai une famille  ! J'ai un chez-moi  !
- Tu n'en aura plus.
Ghîb devenait fou, il était prêt à pulvériser son agresseur...

Soudain un éclair traversa Ghîb de part en part accompagné d'un éclat éblouissant, et l'aura qui entourait le soldat se dissipa.
Ce dernier apeuré tomba par terre, tenant ce qui lui restait de son bras.. Un membre inutile maintenant...
- Ghîb reprends tes esprits tu t'es laissé emporté par ta colère  ! Fit une voix.
Ghîb reconnaissait cette voix.
- Jail ? Qu'est ce que tu est venu faire ici  ?
- Vérifier que ta patrouille se passait bien, c'est ta première fois en tant que soldat du village, et tu te dois d'inspirer la confiance. Mais je vois que tu as vite perdu le contrôle... Ça ne doit pas être de ta faute.

Jail était le maître d'arme du village mais aussi le chef des soldats du village. C'était un homme imposant, redoutable au combat et il maîtrisait une magie transmise de génération en génération : la magie des fées. Pas très logique pour un homme se disait-il mais incroyablement utile. Elle lui permettait seulement de soigner, de protéger, mais peu de combattre. C'est pour cela qu'en arrivant devant la scène, Jail invoqua un sort inoffensif, visant seulement à sortir Ghîb de sa colère. Un éclat magique. Heureusement pour le garçon, il n'avait pas été plus loin.
Jail avance vers le soldat, et s'accroupissa.
- Qui est-tu  ?
- Un simple bandit de grand chemin  ! Tuez-moi  ! Je ne survivrait pas plus longtemps avec ce bras atrophié...
- Hors de question. Tes os ont juste été brisés.
Jail passa les mains au dessus du bras du soldat, une aura verte écarlate émana du bras. Le soldat poussa un cri de douleur lorsqu'il sentit ses os se déplacer dans son bras comme d'eux-mêmes, ou guidés. Le bras repris sa forme normale, sous le regard ébahis de son propriétaire.
- Ça fera l'affaire, j'ai reformé tes os en les replaçant. Mais ça ne sera pas suffisant. Tu dois prendre du repos.
- Jail, cet homme fait partie des assaillants de cette charette. Il n'est pas innocent. Fit Ghîb d'une voix grave.
- Ghîb, nous ne pouvons rien faire pour le propriétaire du convoi.
Ghîb regarda la charrette. Dans la vitesse de l'action il n'avait pas remarqué le bras sortant de la charrette. En s'approchant du corps, le garçon découvra un carreau planté en pleine nuque. L'homme n'a pas dû mourir sans douleur.
- De plus, cette homme ne m'a pas l'air d'être un simple bandit.
- Bien. Ramenons-le au village.
- Laissez moi ici je me débrouillerais très bien tout seul. Souffla le soldat.
Mais Jail l'endorma d'un coup bien placé dans la nuque, touchant le nerf crânien dit "Vague".
Ghîb prit le soldat sur son dos pour le placer derrière la selle de sa monture, puis il enfourcha. Il fit quelques mètres et vit Jail et son destrier sortir des buissons. Il s'agissait d'un beau cheval, fier, à la robe noire. Jail l'élevait depuis la naissance.

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Le chemin s'étant bien déroulé, les deux compagnons arrivèrent a Citro rapidement. La première chose à faire était de mettre le soldat en sécurité, et de le mettre sous la charge d'une guérisseuse. Ghîb et Jail savaient alors que la seule personne à appeler était Serena. Elle pouvait s'occuper d'inconnus sans se poser de question, elle avait le coeur sur la main. Jail interrompa un homme dans son travail de forgeron.
- Bonjour Hargeein, saurait-tu où est Serena ? Nous avons besoin de ses services immédiatement.
- Salut Jail  ! Mais oui bien sûr, elle est dans sa hutte. Vas-y elle n'est pas occupée....
- Merci Hargeein.
- Mais de ri... Attends Jail qui est cet homme que vous transportez  ? S'exclama le forgeron.
- Une longue histoire. Je n'ai pas le temps de te la conter.
Sur ces mots Jail et Ghîb se dirigèrent vers la hutte de Serena. En arrivant devant, elle les accueilla chaleureusement comme à son habitude.
- Ghîb  !  Jail  ! Comme ça fait plaisir de vous voir  !
- Désolé mais pas le temps pour les politesses. Nous avons besoin de toi Serena. Rétorqua Ghîb sur un ton ferme.
- Ho... Je vois. Cet homme a besoin de soins. Portez-le à l'intérieur.
Les deux hommes s'exécutèrent. Ils étendèrent le soldat sur une couche de paille épaisse.

- Bon... Qu'avons nous là... Son bras  ! Vous auriez pu me le dire plus tôt  ! L'un de vous l'a reformé  ! Il n'a plus de circulation sanguine ! Enlevez son armure vite  !
Ghîb commença sans attendre, mais un détail qu'il n'avait pas remarqué avant le frappa  : l'écusson.

- Jail, c'est un soldat de l'armée royale de Méréade, le royaume voisin.

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