Chapitre 7

1 1 0
                                    

Une heure plus tard, j'étais devant une petite maison de bois, des croissants et du café à la main.
Une seule route, des champs de blé, et cette petite maison qui tenait encore debout. Le vent battait ses fenêtre en bois sec. On aurait pu croire que personne n'y habitait depuis des lustres. Je m'approcha sur le porche qui grinçait sous mes pas, et ouvrit la porte-moustiquaire pour atteindre la porte d'entré qui tenait à peine sur ses gonds. Je toqua et attendit quelques secondes. "J'arrive, j'arrive!".
Une petite femme pleine d'énergie ouvrit la parte. Me voyant, elle soupira, comme ennuyée de ma venue.
Vexée, je lui dit:

"-désolée si je n'étais pas la personne que vous vouliez voir...
-non, non! T'inquiète! C'est juste que j'attendait le facteur, j'attends une lettre très importante sur une exposition à New-York à laquelle je vais, peut-être, participer.
-ah, c'est cool!
-oui, oui... Et puis, je savait que ton père allait finit par envoyer quelqu'un pour quémander le service en argent qu'il m'a prêté il y a quatre ans, mais, vois-tu, je l'ai vendu."

Je fronça les sourcils:

"- heu non, en fait je venais au sujet de gran-
-mais entre, entre! Ne reste pas ici. Romie, n'est-ce-pas?"

J'eu une seconde d'ahurissement avant de lui répondre:

"-heu, oui, c'est bien moi."

Elle me prit les croissant et les cafés des mains tandis que j'entrais, non sans timidité, dans cette demeure atypique.

Le salon était entièrement recouvert d'une bâche beige. Des dizaines de tableaux étaient entassés sur les murs et dans les coins. Trois chevalets étaient éparpillés dans les recoins de la pièce. Chaque espace de la pièce était recouvert de tâche de peinture, ce qui rendait la bâche obsolète.  Une table en bois était posée dans un côté de la pièce où la bâche ne recouvrait pas le sol.

Claudette ramena son service à thé sur la table et m'invita à m'asseoir. Elle servit une infusion à la camomille dans les tasses en porcelaine recouvertes de petites fleurs peintes.

Elle me dit:
"-je sais pourquoi tu es venue me voir, en fait. Je savais qu'il y avait anguille sous roche...
-de quoi vous parlez?
-et bien, vois-tu, une fois que tu apprends l'existence de tes ancêtre et de ce que tu es, ces salopes ne quittent plus ta tête. À part quand elles trouvent quelqu'un d'autre sur qui se rabâcher.
-je ne comprends pas...
-tu entends des voix parfois? Des choses dans ta tête qui te disent quoi faire, ou des choses que tu fais sans même le vouloir réellement?
-oui...
-ce sont nos ancêtres, elle se prennent pour les reines du monde! Elle occupent ta tête dès la seconde ou tu apprends que tu es une amazone, et ne te lâchent pas, sauf si une autre femme de la famille venait à apprendre notre secret. C'est pour cela que je ne l'ai jamais dit à Abby. Toute ma vie, j'ai entendu " Claudette, va chasser les monstre! Tu ne peux pas refuser ce qui est dans ton sang!". Tout le monde croyait que je devenais folle parce que j'avais perdu mon mari, alors qu'en fait, c'était à cause de ces voix! Chaque jour tu les entends de plus en plus fort. C'est pour ça que, le jour où je ne les avait plus entendues, j'ai compris elles avaient pris quelqu'un d'autre comme cible."

Affolée, j'observait cette petite femme brune avec une tâche de peinture rose sur la joue, dans son tablier trop grand.

"-mais... Comment faire pour s'en débarrasser?!
-en faisant ce qu'elles disent, mais crois moi, tu vas finir par devenir une machine de guerre sans coeur."

Je pris ma tête entre mes mains. J'étais venue pour obtenir des réponses à mes questions, et au final, j'allais repartir avec encore plus de question.

"-et comment se débarrasser de granny?"

Il fit un grand mouvement de la main, l'air de dire "ah, celle-là!" Puis elle me regarda dans les yeux:

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Aug 28, 2016 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

ScottvilleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant