Partie 2 | M.K

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J'étais partie du café, penaude, un gobelet chaud à la main, me demandant ce qui avait bien pu déplaire au jeune homme à ce point.

Je veux dire, j'étais bien loin d'être la plus belle, la plus mince, la plus drôle ou la plus intelligente, mais delà à en pleurer?

Peut-être avis-je fais un faux pas?

Peut-être avais-je été trop direct?

Peut-être avais-je été trop brusque?

Ces questions tournaient en boucle dans mon esprit et ne semblaient pas vouloir se taire. Je ne savais plus quoi faire j'allais certainement devenir folle à force de trop réfléchir.

Alors je me décidai à oublier cette situation assez gênante de laquelle je m'étais difficilement tirée et ai baillé un grand coup, embarquant dans ma voiture qui était restée au soleil plombant tout ce temps.

Je respirai un grand coup, déposant mon café dans le porte-gobelet, m'enfonçant dans mon siège.

Je m'étirai de façon assez peu gracieuse et insérai la clé, faisant vrombir le moteur, tiraillé par toutes ces années d'ouvrage. La vieille Chevrolet jaune de mon père prenait rapidement de l'âge et nulle comme j'étais en mécanique, son état empirait à tous mes usages.

On aurait pu croire, me voyant me promener dans ce tas de ferrailles, que cette voiture avait pour moi une certaine valeur sentimentale, mais pas du tout en fait.

Ses sièges peu rembourrés et l'absence d'air climatisée me rendait la vie dure dans les journées de canicules, et la peinture jaune canari qui s'écaillait méritait grandement d'être renouvelée.

La plupart de mes amis aimaient bien cette voiture, et pourtant, je la détestais.

Et à quoi bon la vendre? Elle me rapporterait à peine la moitié du prix d'une voiture neuve.

Puis après tout, c'était l'une des dernières choses qu'il me restait de mon père.

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Le chemin jusqu'à la maison me paru étrangement long, mais son silence agréable apaisa bien vite mon ennui. La radio ne fonctionnait plus depuis belle lurette et mes voyages en voiture étaient une façon de m'échapper, seule.

Arrivée chez moi, je sortiS, laissa mon café bouillant dans la voiture, entrai, montai dans ma chambre, fermai les rideau et m'avachit paresseusement sur mon lit, soupirant de bien-être.

Mes yeux se fermèrent petit à petit et bientôt, je fus endormie à nouveau.

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Quelques minutes, ou peut-être quelques heures plus tard, je fus réveillée par une petite main qui caressait mon dos de bas en haut, gentiment.

Tulipe était assise au bord de mon lit et me tendait gentiment une tasse de tête à la fleur d'oranger.

Je pris la tasse et l'approchai doucement de mes lèvres, puis avalais une petite gorgée, grimaçant lorsque le liquide brûlant descendit dans ma gorge.

"Je n'ai pas l'habitude de te voir au lit si tard. Ton insomnie est revenue?", me demanda-t-elle d'une voix douce.

"Seulement cette nuit, je t'assure.", mentis-je. Mon insomnie faisait surface tous les jours et j'avais beau tout essayer, il me manquait à chaque fois une ou plusieurs heures de sommeil.

"Je t'ai déjà dis de venir me voir ma chérie. Je n'aime pas savoir que tu souffres silencieusement, parle-moi.", murmura-t-elle.

"Merci Tulipe, mais je t'assure, tout va pour le mieux."

Et j'espérais sincèrement que l'Hôtel des Coeurs Brisés ferait de mes mensonges une réalité.

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merrrde ça fait longtemps.

mais j'ai eu un peu d'inspiiiii hehehehe

vous inquiètez pas encore une ou deux chapitres d'introduction et HOP on passe à l'ACTION😏

THE HEARTBREAK HOTEL » c.hWhere stories live. Discover now