Épilogue

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Elle marche dans la rue, joyeuse et souriante. Voir sa famille est toujours un plaisir ou un réconfort. Elle tient dans sa main droite, une enveloppe d'une agence de mannequin. Sa collection de vêtements a bien marché. Ses créations vont peut-être habillé des grandes personnalités ou être en vente dans des magasins. Son rêve de petite fille se réalise enfin, être une styliste.

Elle arrive à son loft épuisée mais contente. Jusqu'à ce qu'elle se rend compte qu'elle est seule. Il n'y a personne dans le loft. Il n'y a pas un bruit. Elle sens un vide pesé. Elle ne se sens pas familière dans cet espace qu'elle partage avec ses deux colocataires. Elle se sent étrangère. Sa famille lui manque déjà. Ou est-ce le manque d'affection qui se fait ressentir ?

Elle va dans sa chambre en espérant se sentir mieux. Elle s'assoit lassement sur son lit et elle fixe le mur en face d'elle. Ses regrets reviennent. Elle se sent faible. Qui d'autre serait jalouse de sa colocataire ? Certainement pas l'intéressée. Son regard se pose sur le lit défait de son amie. Au pied du lit, il y a des vêtements masculins enroulés en boule. Alec. Elle croyait pouvoir l'aimer...

Une larme coule le long de sa joue. Elle l'ignore et elle jette son sac à main contre le mur. Elle voulait être heureuse. Elle avait tout pour être heureuse. Mais elle a un coeur cassé et brisé. Elle se sent perdue et trahie. Elle attrape son téléphone et elle envoie un message à sa coloc'. Pourquoi n'y a-t-il personne ici ? Sa coloc' l'appelle quelques secondes plus tard mais elle n'a pas la force de répondre. Parce qu'elle sait que sa voix tremblera et que ses sanglots s'entendront à travers le combiné. Elle ne veut pas paraître faible ou sensible. Elle veut être forte. Sa colocataire tombe sur sa messagerie.

- Salut Léana, nous sommes à l'hôpital. Miranda a accouché hier, rejoint-nous si tu veux ? Bisous.

Cette fille semble si heureuse.

Sa phrase résonne dans ma tête. Impossible de la faire sortir. "Nous sommes à l'hôpital". Le "nous" les désigne parfaitement bien. Elle et lui. Hayden et Alec. L'urgentiste et le PDG.
Elle décide de sourire et d'effacer ses larmes. Ils sont heureux. Elle l'est aussi. Elle doit l'être.

Pourquoi se priver de bonheur ?

Une sonnerie se fait entendre. Elle se dirige vers la porte et l'ouvre. Une personne se trouve en face d'elle. Une personne qu'elle connait très bien.

- Hayden n'est pas ici ? Demande la personne à la porte.

Elle secoue la tête.

- Alec non plus ? Poursuit cette personne.

Elle resecoue la tête.

- Pourquoi se priver de bonheur Jaden ? Dit-elle timidement.

Il lui sourit et l'embrasse sur le front.

- L'amour ne se contrôle pas, mais l'amitié si, continue-t-elle en souriant.

Urgentiste ou EntrepriseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant