Because Of Him

Chapitre 4

     Le réveil sonne, je l'entends mais ne parviens pas à ouvrir les yeux. Il s'arrête automatiquement au bout d'une minute et je n'attends que ça. Sans que je ne m'en rende compte, je me rendors, fatiguée par tout ce qu'il se passe dans ma vie récemment et affaiblie par l'entaille que j'ai sur mon ventre. Une journée au lit ne peut pas me faire de mal, ça me permettra de me reposer, de récupérer et surtout je n'aurais pas à subir les questions du beau brun.

     Je regarde ma montre qui affiche « 19:12 ». J'ai dormi toute la journée, c'est la première fois que ça m'arrive. Je me lève très lentement, et avec énormément de difficulté. Je marche en me tenant aux murs jusqu'à la cuisine, je mange puis prends des médicaments, cela m'aidera à me sentir mieux.

     Sans me soucier d'autre chose, je retourne au lit. Je rattraperai mes cours plus tard, à ce moment ce n'est pas ce qui m'importe le plus. Parfois, j'imagine ma vie, à quoi elle aurait ressemblé s'il n'avait pas fait toutes ces choses. Il a fréquenté les mauvaises personnes, en ne le remarquant que trop tard. Il n'a pas pensé aux répercussions qu'il y a eu sur sa vie, ni sur celle de ses proches. Egoïste, voilà ce qu'il était.

     Le soleil se lève sur un nouveau jour ; les médicaments font que j'ai moins mal et me sens un peu mieux. Je n'ai pas pensé à regarder mon téléphone hier, et je vois que j'ai deux messages manqués.

9h ; De : Nathan.

Tu ne viens pas en cours aujourd'hui ? Tu veux que je prenne tes cours ?

15h ; De : Nathan.

Je suppose que tu es occupée, c'est pour te dire que j'ai pris tous tes devoirs. Tu me remercieras plus tard, à demain peut-être.

7h ; A : Nathan.

Merci, c'est gentil, je viens en cours aujourd'hui.

7h02 ; De : Nathan.

Super ! A toute !

     Je me lève enfin en grognant, je décide de mettre un haut blanc et noir, facile à enfiler et un pantalon slim noir. J'adore porter des pantalons slim, je les trouve super confortables.

« Maman, je vais en cours ! » Criai-je.

     Elle ne me répond que très rarement, mais c'est devenu une habitude de prévenir avant de sortir. Je prends mon trajet habituel en écoutant de la musique, du bon rock qui me réveille de bon matin. Je marche lentement, essayant d'éviter les gestes brusques, et de ne pas me faire bousculer. Nathan s'approche de moi, pour me faire la bise mais je lui dis que je suis malade, ce qui est à moitié vrai.

     A la pause, Nathan et moi nous mettons à part, je pense que lui non plus n'aime pas trop être avec beaucoup de personnes. Nous nous asseyons sous un arbre, à l'autre bout de la cour. Il me raconte ce qu'il va faire ce week-end, c'est-à-dire dormir et traîner sur son ordi.

     Quinze minutes plus tard, il faut déjà retourner en cours. Tous les élèves se ruent vers les trois portes d'entrée, elles sont grandes mais pas assez à mon avis. Je me fais bousculer ce qui est encore soutenable mais un élève me fonce littéralement dedans. Je tombe en arrière et Nathan me rattrape car il est juste derrière moi. Mon ventre me fait mal, le choc étant trop violent et je ne m'y attendais pas.

« Ça va ? demande-t-il.

-Oui, oui ça va. Mentis-je.

-TU PEUX PAS FAIRE ATTENTION QUAND TU MARCHES ? »

     Malgré la remarque de Nathan , le garçon qui m'est rentré dedans ne s'est pas excusé et, pire encore, il ne s'est pas retourné. Il a continué de marcher, en rentrant dans tout le monde. Je reprends ma marche, en paraissant la plus normale possible mais la douleur est vive et je me retiens de m'affaler par terre. J'arrive tout de même à aller jusqu'à la salle dans laquelle je m'assois directement.

     C'est l'heure de manger, je n'ai pas du tout faim et j'ai vraiment chaud. On va à la cafétéria, seulement je ne me sens vraiment pas bien.

« Tanya, regarde tu as une tâche rouge sur ton ventre.

-Merde. J'vais aux toilettes, garde ma place s'il te plait.

-Tu veux que je t'accompagne.

-Non, c'est bon. »

     Il va me poser trop de questions s'il voit ma plaie. Je commence vraiment à avoir très chaud, et je vois trouble. Je me tiens au mur, enfin j'essaie. Louis est juste devant moi et il m'a vue, je ne suis vraiment pas chanceuse. Je fais demi-tour et recommence à marcher lentement.

« Tu m'évites, n'est-ce pas ? »

    Il me fait retourner en tirant sur mon épaule. Oui, je l'évite, mais si je le lui dis il va sûrement se vexer. Il me fixe attendant que je réponde. J'ai trop chaud, et je ne me sens pas bien.

« Non, je ne t'évite pas.

-Pourquoi tu as voulu partir quand tu m'as vue ?

-Désolée, je suis pressée. »

Je commence à voir flou, et je finis par tomber dans les pommes.