Tueuse dans l'âme

Chapitre 1 : Le commencement.

Ce soir là, il restait encore du sang frais sur mes mains. Je me dépêchai de me diriger vers la salle de bain, afin de les nettoyer.  Me remémorer les visages torturés et tétanisés de chacune de mes victimes, me procurait une sensation de malêtre, mais aussi de soulagement. Je ne ressens presque rien. Tuer toutes ces personnes, c'est mon métier, ma mission. Je n'ai plus peur de rien. La mort elle même ne me fait pas peur. Même la pitié et le désarroi ont laissé place au vide. Je n'ai aucun regret. Personne ne me connaît réellement, et mis à part mes employeurs, personne n'a connaissance de cette seconde vie. Car depuis que je suis devenue membre de cette société secrète, si il y a bien une chose que j'ai appris, c'est que l'on ne peut faire confiance à personne.

Je m'appelle Elena, je suis lycéenne. Je suis de taille moyenne, j'ai de longs cheveux noirs avec une frange assez longue, de grands yeux bleus nuit, un visage fin assez sombre, des lèvres pulpeuses, et un teint pâle. J'ai deux amies avec lesquelles je passe une certaine partie de mon temps, Milly, ma meilleure amie, et Lina qui était juste une bonne amie. Milly, écrit des romans, elle a les cheveux blonds et plutôt longs, fait environ la même taille que moi, elle a un visage plutôt rond et des taches de rousseurs, ainsi que des yeux en amande bleus océan. Lina est blonde aux yeux verts clairs.

Ce matin là, n'était pas comme les autres. Milly nous avait fait lire son roman. Car oui, elle était écrivaine débutante. Celui-ci se trouvait être vraiment passionnant.

Donc nous arrivions au lycée, et nous nous sommes dit bonjour.
Nous parlions du roman de Milly, et la complimentions.
La sonnerie retentit, et nous allâmes en cour.
En marchant dans les couloirs, j'eu un vertige, sûrement causé par mon manque de sommeil causés eux mêmes par mes activités nocturnes.
Avant d'entrer en classe, mon téléphone sonna.
C'était un numéro masqué. Je répondis. C'était un de mes employeurs.
« je vous rejoindrais plus tard les filles, j'ai un appel très important, il ne faut absolument pas que je le rate. Leur dis-je.
- Ok on se retrouve plus tard. Me répondit Milly.
Je partis alors en courant vers les toilettes des filles, et prit mon appel.
Une voix assez mécanique me transmis les informations suivantes :
« Aujourd'hui, tu devras tuer une jeune fille du nom de Lina Harper. Nous vous transmettons ses coordonnées »
Lorsque j'entendis ce nom, mon cœur fit un bond dans ma poitrine.

Je devais tuer une de mes amies. Et qui plus est, avec qui je restais régulièrement.
Lorsque j'étais en cour, j'étais une jeune fille normale. Mais quand il s'agissait de mes missions, j'étais une machine à tuer. Rien, ni personne ne pouvait et ne pourra jamais m'arrêter. Je dis que je ferais ce qu'il y avait à faire. Mais je demandai également les raisons pour lesquelles il me fallait la supprimer. La raison était
unique :
Je m'étais attachée à elle.
Mais alors qu'en serait-il de
Milly ? Mon cœur se contracta rien qu'avec cette pensée affreusement pessimiste.

J'allais en classe. La journée passa très lentement.

Le soir même, je rentrai chez moi. Je me mis à ma fenêtre et réfléchis. J'avais deux jours pour la tuer sinon c'était moi qui mourais. Alors ma décision était déjà prise. Je me levai, pris mon diable, enfilai mon pantalon noir, des baskets noires, un haut blanc et une veste en cuire à capuche. C'était mon ensemble. Je rangeai mon diable dans ma ceinture. Je mis ma capuche, et sortis en marchant calmement. 

Je marchais dans les rues sombres éclairées par les réverbères ainsi que les pales  reflets de la lune sur les fenêtres. Marcher un long moment me permettait de faire le vide en moi, le vide dans mes pensées.
Pensant à ma mission, je serrais les poings.
Je me rapprochais d'avantage de chez Lina.

J'arrivai finalement devant chez elle. J'escaladai le mur jusqu'à sa fenêtre, perçai minutieusement celle-ci, et l'ouvris. J'entrai dans sa chambre. Elle était assez grande. Mais je n'y voyais presque rien, à part son lit. Je la regardais dormir pendant près de dix minutes, avant de lui enfoncer un couteau dans la poitrine.
Son dos se souleva légèrement. Ses yeux clos, son visage sans vie, gisait là, sur le lit. Je regardai le sang s'écouler pendant un moment, réfléchissant à ce qu'il se passerait le lendemain au lycée. Je nettoyai le couteau dans le lavabo de la salle de bain, et partis aussi loin que je pus.
Lina était une amie. Mais je n'avais aucun regret la concernant.