Chapitre 3

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J'ai enfin fini ma construction. C'est à peu près ce que j'avais imaginé à quelques détails près. Bon. Maintenant, mon matériel est en place. Où est-ce que je vais bien pouvoir la mettre ? Bonne question. Dans ma chambre ? Dans la rue ? Peut-être pas dans la rue... Trop voyant. Dans un  hangar ? Peut-être bien ! – Oh Simon, qu'est-ce que tu peux être bête ! Tu vas prendre quel hangar ?!- Évidement, je n'ai de hangar à ma porter... Demander à un ami ? Je n'ai pas d'ami. À la mairie de New York ? Certainement pas. Cela prendrait trop de temps ! Avec toutes leurs procédures à la noix. Et dans le sous-sol ? Mais oui ! Ce serait parfait ! Je démonte alors toute ma machine, je la mets dans un grand sac plastique et la descends au sous-sol. Je fais plusieurs allers-retours dans les escaliers, en croisant les doigts pour que je ne tombe pas durant mes voyages.  Je finis le remontage, après plusieurs heures d'efforts. Mes mains sont salies par la graisse et l'huile. Je les essuie avec un torchon qui ne m'était plus d'aucune utilité jusqu'alors. Je contemple mon travail d'un air satisfait. Pas mal ! Pas mal du tout !, me dis-je dans mon esprit. Je recouvre ma machine d'une bâche sombre, monte dans mon petit appartement et me change, l'esprit reposé.

Idée DérisoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant