J'garde pas un bon souvenir de mon père. Pourtant, Dieu sait qu'j'étais une fille à papa... J'ai hérité d'son tempérament, et d'ses yeux couleur miel aussi. Mon père ? C'était un homme important. L'genre de beau gosse tout fraîchement nommé co-héritier d'la seule compagnie de pétrole de l'Etat, et dont les femmes tombaient amoureuses sans même connaître son blase, suffisait d'un regard et bam, elles étaient croc.
Ces femmes là, ma mère, elle, en f'sait pas partie, mais c'est elle qui a réussi à susciter son attention, il a suffit d'un regard et bam, il a été croc. Que voulez-vous ? C'était la love story d'Aman Djehuti, jeune Érythréen musulman et de Sali Del Duca, jeune Italienne Ivoirienne chrétienne.
De c'coup de foudre sont né deux (magnifiques, avouons le) enfants, l'premier étant Jiovani alias Jo, alias mon grand frère, conçu il y a d'ça 23 ans. J'vous dis pas l'bordel, (ou plutôt la frappe... Hessoulouloul à vous d'juger) Érythréen, Ivoirien et Italien imaginez un peu l'bail. Yeux vert/jaune, cheveux curly de toutes les teintes de châtain imaginables, d'la plus foncé à la plus clair, l'tout accompagné de mèches blondes naturelles et une peau indéfinissable, les gens s'demandent souvent si c'est un renoi, ou un indien qui a un peu trop mé-cra au soleil...
Quant à moi, c'est Kay. Kay Djehuti Del Duca première du nom. 21 bougies, la photocopie au féminin d'mon frere, excepté mes yeux. P'tite princesse et bad bitch à la fois du haut d'son mètre 68, l'insolence et l'répondant d'son père, le rire facile et les manières de sa mère. Le hashtag QLF comme devise, j'vous laisse découvrir ma p'tite histoire. Ou plus la notre.
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Kay, à l'âge de huit ans.
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