سابع | 7

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| Quand vient la nuit

*souffle* J'sais c'que j'ai dis à Azi'. Je lui ai dis qu'elle racontait n'imp, que ses diez de destins j'y croyais archi pas... Mais depuis cette fameuse soirée, je me suis mise à y penser souvent, trop souvent même... Et ça a été pire la fois où je l'ai revu. Parce que ouais, je l'ai revu... J'allais chez cette conne d'Aziliz, c'était un samedi banal et pour une fois elle travaillait pas. Il devait être dans les coups de treize heures, j'venais de sortir de ma voiture, et je l'ai aperçu au loin. Et on va pas s'mytho, il était plutôt pas mal...

Tout allait bien, j'avais juste à continué d'marcher pépère et on se serait croisé, on se serait reconnu et y'aurait eu ce même feeling, comme l'autre fois, devant le H4... Mais il a fallut qu'il soit avec une meuf. C'était trop beau pour être vrai j'vous jure. Une différente de celle de la te-boi en plus ! *rires* Ma foi, j'entends d'ici Aziliz qui gueule "PUTEUH !"

Ils étaient là, bras dessus bras dessous. *rires* Elle lui jactait je n'sais quoi et lui avaient yeux rivés sur son téléphone. J'ai pas fait l'enfant, j'ai bombé l'torse et relevé la tête comme il s'devait. Je devait aller chez Azi non ? Alors j'irais chez Azi. Même si il fallait croiser Mr. muscles et sa pouffe de luxe. Avec un peu d'chance il gardera sa sale gueule penchée au dessus d'son bigo et il cramera même pas que j'étais à moins de cinq centimètres de lui.

Alors j'ai continué d'avancer dans l'plus grands des calmes, et peu avant qu'on se croise, il a relevé la tête, et... il y a eu eyes-contact, vous captez ? Son regard s'est comme illuminé. Plus l'choix, fallait que je lui dise au moins jour-bon.

– Hey. Il dit doucement en m'interpellant.
– Ah, ça va, euh... je fais mine de cherche son nom.
– Noham. Il dit les sourcils légèrement froncés.
– Noham. Je termine en lui serrant la main.

Il l'a saisit et la serre une bonne poignée de secondes. Des frissons me parcourent. Sans déconner, c'est juste une poignée de main mon frère faut que j'me calme.  J'esquisse quand même un léger sourire à la fille qui se tient à sa droite.

– Bah, salut, je lâche finalement en m'en allant.

Salut ? Qui dis "salut" wech ? Wah, j'suis une dinguerie. J'ai foncé chez la fille qui m'sert de meilleure amie et j'ai laissé évacuer toute ma déception. C'qui me mettait le plus le seum c'est que malgré le fait que je l'ai traité de pouffe de luxe, la go avec lui était mignonne. Très mignonne même. Remarque, c'était peut être sa "meuf-meuf" non ?

– Racontes pas des conneries aussi, lance Aziliz depuis le coin cuisine.
Bah, c'est la vérité mon frère. Ça avait pas l'air d'être une tshaga. Je dis en zappant les chaînes légèrement blasée.
Donc ? Quand j'croise par hasard Doumam's et qu'on fait le chemin ensemble, ça veut dire que c'est mon gars ?
– *souffle* Ouais. Bref.
– Tu bref qui ici ?
– *rires* Ta vieille race.

[...]

C'est recouverte d'un plaid et ses lunettes de vue sur le nez que Kay était installée dans son salon en compagnie de sa mère. La pendule indiquait vingt-heure trente-sept et elles suivaient toutes les deux le journal télévisé. Une banal soirée entre filles comme tous les soirs, tout était calme, du  moins, jusqu'à ce qu'un reportage sur les hommes infidèles fasse éruption... Kay changea instinctivement de chaîne, mais la femme fière qu'était Sali Del Duca ne laissa rien passé.

– Pourquoi tu changes ?
– Maman... Souffla Kay.
– Je t'ai posé une question il me semble.
– Quoi ? Demande t-elle, t'as vraiment envie d'entendre ça ? Sérieux ?
– Et pourquoi pas ?
– Tu sais pourquoi... Répondis Kay en détournant les yeux.
– Arrêtes ça Kay. Elle lui pris le menton de telle sorte à lui faire face. Tu arrêtes, ok ?
– C'est bon. Je vais dormir, bonne nuit maman.

La jeune femme se leva et alla dans sa chambre. La haine mélangé à la tristesse cause une boule en travers de la gorge, le tout provoquant des larmes... Même mort il arrive à m'faire pleurer, se dit-elle, même mort putain.

- Kay -

Pas sûr que vous compreniez... Alors je vais vous expliquer. C'est l'histoire d'un bel homme qui avait tout pour lui. De l'argent, un bon taff et un appart' en plein centre de Paris rempli par sa femme et ses deux gosses. Qu'est ce qu'il aurait pu demander de plus ? Il avait le beurre et même l'argent du beurre. Bah faut croire qu'Aman Djehuti voulait aussi le cul d'la crémière. Alors il est tout simplement allé voir ailleurs, et évidemment on y était pas ; ma mère, mon frère et moi. J'avais dix ans, j'avais encore en tête qu'un papa et une maman ça reste ensemble toute la vie, qu'un papa qui prêtant aimer sa femme et ses enfants va pas construire une autre vie d'famille dans un autre coin du pays... Je sais pas comment ma mère a découvert le poteau rose mais ce qui est sur c'est qu'elle a fait une chute émotionnelle digne de l'Empire State Building, ça c'est ce que je sais. Vous connaissez certainement la suite, le divorce, le déménagement en banlieue, la mort de mon père... J'étais une fille à papa. Y'avait pas pire que moi j'vous jure. C'était l'homme de ma vie, le premier, le dernier. J'étais sa princesse et il était sensé être mon... *rires* Allez, assez parlé de ça, une prochaine fois si j'ai le temps. Là j'vais juste essayer de pas me noyer dans mes larmes... Je jète un coup d'œil mon téléphone histoire de m'informer sur l'heure, et...

Instagram — il y a 1 mn
NohamTks : Bien dfaire ce-vi t'as oublié mon prénom, j'y ait presque cru

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Devant le H4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant