Already Torn [Tome 2 . Partie 2]

Chapitre 8

La lumière filtrait à travers les stores laissant la timide luminosité du soleil entrer dans la pièce. J'étais bien. Les draps glissaient sur mon corps nu et je sentais le bras d'Harry en travers de mon ventre. Nous nous étions endormis enlacés.

Il n'était pas réveillé. Sa bouche était entrouverte et j'entendais sa respiration régulière filer entre ses lèvres. Délicatement, je lui embrassais le front et m'extirpait des draps, attrapant mes sous-vêtements que j'enfilais, avant de passer son sweat Jack Wills qui m'arrivait mi-cuisses. En étant la plus discrète possible, je descendis les escaliers et m'étira une fois au rez-de-chaussée. J'étais... en pleine forme. Heureuse. Joyeuse. J'étais bien, vraiment bien.

J'allais à la partie cuisine et me servit du chocolat chaud. La tasse fumante me réchauffait les mains, et j'allais m'installer sous la véranda. Il pleuvait des cordes et le soleil jouait à cache cache derrière les nuages. Tout était gris et étrangement lumineux. Je me laissais aller contre le confortable fauteuil, reposant ma tête contre le dossier.

_ Bonjour vous, entendis-je du fond du couloir.

Matt m'embrassa le front fraternellement et s'assit dans le fauteuil en face.

_ S'il y a bien un endroit où je ne vais jamais, c'est la véranda, dis-je

_ Pourquoi ? C'est si inspirant ici.

_ Je ne sais pas... J'imagine que j'étais insensible à la beauté de cet endroit.

_ Tu es rentrée tard hier.

_ Comment tu le sais ? répondis-je en relevant la tête pour regarder le chanteur

_ Je ne dormais pas.

Je me mis instinctivement à rougir.

_ Non ?

_ Non.

_ Matt, est-ce que tu aurais entendu...

_ Possiblement, oui.

_ D'accord, là, telle que tu me vois, je suis en train de mourir de honte sur place. Tu vois ? Je fond.

Le brun rigola et avança son siège jusqu'à moi, le collant au miens.

_ Ne sois pas gênée...

_ Je ne pourrais plus jamais te regarder dans les yeux Matt.

Il explosa littéralement de rire, caressant amicalement mon mollet.

_ Je trouve ça bien que tu essaies d'oublier Carl. Mais peut-être que tu te précipites un peu Em.

_ Peut-être, soufflais-je. Rien de tout cela n'était prémédité ou prévu ou quoi que ce soit. C'est arrivé... comme ça... souris-je, incapable de rester sérieuse. La nuit d'hier avait été trop épanouissante.

_ Ne te fie pas à ce genre d'arguments, les gars n'attendent qu'une chose : créer ce genre d'occasions avec toi.

_ Tu crois ?

_ Em... Je suis un mec. Je sais comment ça marche. Fais attention à Harry et Zayn. Ils ne sont pas du genre à se laisser marcher dessus et il y a déjà eu des tensions dans le groupe à cause de toi.

Je souris. Un vrai sourire, que je n'avais pas eu depuis longtemps. Je ferais attention. Ou pas. Il était temps d'écouter un peu mon coeur.

_ T'es belle quand t'es heureuse, dit-il finalement en m'embrassant les mains.

_ T'es comme un grand frère Mattou. Merci pour tout et vraiment... désolée...

_ Ah ça ! pouffa-t-il. C'est oublié. Disons que c'était davantage les secousses que les gémissements...