Lorsque Tout A Changé

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Couchée sur mon lit, je me réveille doucement. Je me demande comment je suis arrivée ici ? Combien de temps ai-je dormi ?Tornade est là, à coté de moi, il s'est allongé sur le bord de mon lit. Doucement, je décide de me lever pour aller dans le salon. Comme toujours je cherche mes deux pantoufles avant de partir, mais aujourd'hui je les trouve du premier coup. C'est presque incroyable. Ce matin, je ne me cogne pas dans le chambranle de porte, c'est plutôt étonnant. Lorsque j'arrive dans
la cuisine, il n'y a personne. Lorsque j'arrive dans le salon, il n'y a personne. Lorsque je vais dans la salle de bain ou dans tout autres pièces de la maison, il n'y a personne. Je suis seule. Où sont-ils passés ? Pourquoi personne n'est là ce matin ? Ils sont peut-être allés faire des courses ou partis marcher dans Paris. J'en profite donc pour me poser sur le canapé et regarder la télévision. Je regarde d'abord ma série préférée, puis zappe sur toutes les chaînes possibles. Je m'arrête finalement sur la chaîne
des musiques. Je me remets doucement de mon mal de crâne. Je prends un médicaments pour me soulager. Une fois mon mal de tête dissipé, je décide de partir en direction du lycée, pour voir
si je peux retourner en cours. Je ferme ma maison à clé, je prends le même chemin que d'habitude. Je traverse mon allée, passe devant chez Mr André, qui lui est toujours entre ses salades et ses tomates. Son grand sourire toujours au rendez-vous. Je descend la Grande Rue, mais là, la Poste, la pharmacie et la boulangerie sont fermées... Les chiens qui d'habitude se battent autour d'une vieille branche
d'arbre ne sont pas ici. Sans me poser plus de questions j'avance
en direction du lycée.
Une fois face au bâtiment, je remarque que les grilles sont fermés ; les volets aussi. Enfin pas tous, les volets du bureau de
la proviseure sont ouvert... La sonnerie de la récréation retentit, mais la proviseure ne sort pas, contrairement aux autres jours de l'année. Je ne comprend pas, nous sommes pourtant mercredi
aujourd'hui, et le lycée devrait pourtant être ouvert...Ne pouvant entrée et ne voyant personne dans la cour et toujours sans trop me poser de questions, je reviens sur mes pas et rentre à la maison. Je ne croise personne sur le chemin du retour, même pas la voiture qui manque de me renverser tous les jours, toujours pas les chiens, ni de passants... Je ne vois que Mr André, qui, je pense, restera éternellement dans son jardin.
Ma maison retrouvée, je prépare mon repas de ce soir, toujours
sans nouvelle de mes parents et de mon frère. Je mange seule
autour de la grande table avec un drôle de sentiments qui ne me
paraît pas si inconnu. Le doute, s'installe un instant. Ils doivent
être partis quelque part. Me dis-je.
La solitude commence à me plaire, moi, seule dans ma maison vide, je peux enfin me sentir moi même. Mon assiette terminée, je fais la vaisselle, débarrasse la table et file dans ma chambre pour écouter de la musique avant de m'endormir. Ce soir là, je ne mets pas longtemps à m'endormir. La fatigue a eu raison de moi. Le sommeil m'emporte, sans se soucier de toutes les choses
étranges de la journée : Où est ma famille ? Pourquoi le lycée
est fermé ? Pourquoi n'ai-je vu que Mr André ?
Je trouverai tous les réponses à ces questions demain. Pour le
moment je profite de ce moment pour rêver. Cette nuit là je fais un rêve étrange : je suis sur un bateau de croisière avec ma famille, nous sommes autour de la piscine du pont. Ma mère est entrain de nager dans l'eau, mon père lit le journal, et mon frère s'amuse avec des enfants de son âge. Moi, je suis dans mon coin, comme toujours. Lorsque tout à coup, un vacarme fait trembler le pont. Ce bruit vient des cuisines. C'est un coup de feu. Tous les passagers se mettent à courir pour s'enfermer dans leurs chambres, sauf une femme qui se trouve sur le pont, elle reste immobile. Je n'arrive pas à voir son visage. Mes parents et mon frère se précipitent dans leur
chambre sans se soucier de moi. Aussitôt arrivés devant la porte
de celle-ci. Un homme vêtu de noir se mit à avancer vers eux, je
n'arrive pas à distinguer son visage. Il sortit un pistolet, puis fit feu : 3 coups, ma mère, mon père, mon frère.
Je me réveille brutalement à la suite de cet horrible cauchemar.
Me voilà dans mon deuxième jour de convalescence.
Le rêve de cette nuit me fait réfléchir au faite que mes parents ne soient toujours pas rentrés, et que tout le quartier est disparu.
Sauf Mr André... Une vague d'inquiétude commence à submerger mon cerveau, le stresse envahit mon cœur. Il faut que je me calme et que je trouve une solution. Cette solitude que je croyais aimer depuis hier, ne me plaît plus du tout aujourd'hui. Elle me paraît maintenant horrible et impossible à supporter. Je ne sais pas où sont-ils tous passés...
Mes parents m'ont toujours paru sincère et juste. Personne ne peut leur reprocher quelque chose... C'était du genre bon voisin qui peut venir t'aider à bricoler le dimanche matin, et à t'apporter une bonne tarte aux pommes fait maison. Quand j'y repense, je me dis qu'ils ont peut-être loupés quelques chose... Moi. On peut dire que je suis la seule chose qu'ils aient accomplit et qui ne soit pas comme ils l'auraient sans doute souhaité.Je décide alors de refaire le tour de la maison. Toujours personne. Je retourne ensuite dans le quartier. Les magasins toujours fermés, les chiens toujours absent, plus de voitures, mais Mr André.
Je rentre aussi vite que possible chez moi, m'enferme à double
tour. Je veux me sentir en sécurité. Je ne sais pas ce qu'il se
passe autour de moi en ce moment, mais je n'aime pas du tout ça.
Je réfléchi pendant de longues minutes... Une solution me paraît
alors évidente...
Il faut que je parle à quelqu'un, je ne peux plus être

« L'Insociable de service »

Il faut que j'aille parler à Mr André.

Désespérément SeuleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant